ministre de l’Agriculture
Nomination de Annie Genevard au poste de ministre de l’Agriculture de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt : après la déception des engagements non tenus du précédent gouvernement, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA attendent des mesures fortes et immédiates
Face à la profonde crise que traverse le monde agricole, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA appellent le Gouvernement Barnier à faire de l’agriculture une priorité pour apaiser la colère et l’incompréhension grandissantes des agriculteurs, déçus par les engagements non tenus après les mobilisations de l’hiver dernier. Des mesures financières de première urgence devront être apportées à très court terme en réponse aux pertes sans précédent liées aux mauvaises récoltes et aux crises sanitaires. A moyen terme, il est crucial de relancer les travaux parlementaires suspendus suite à la dissolution afin de mettre en œuvre les actions nécessaires pour sauver l’agriculture française.
Jeunes Agriculteurs et la FNSEA félicitent Annie Genevard pour sa nomination au poste de ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt. Son expérience politique et sa bonne connaissance de la ruralité seront des atouts pour la bonne compréhension des sujets et des réponses urgentes à apporter aux agriculteurs. Après deux mois de gouvernement démissionnaire, gérant les affaires courantes, cette nomination était extrêmement attendue.
De toute urgence, la ministre devra apporter des solutions claires, rapides et précises aux différentes crises qui frappent les agriculteurs :
- Sur le volet sanitaire, au-delà du renforcement des mesures visant à limiter la propagation des virus, l’État doit annoncer un véritable plan d’indemnisation des pertes directes et indirectes liées aux maladies. Il est impensable de laisser des éleveurs seuls pour gérer cette crise.
- Face aux pertes de récoltes dues à l’année climatique exceptionnelle, l’État doit faciliter l’accès à des prêts de trésorerie en permettant des réductions de taux et en apportant une garantie publique.
Au-delà de la gestion de ces crises conjoncturelles, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA attendent de la ministre de l’Agriculture qu’elle rouvre d’urgence les chantiers suspendus par la dissolution de l’Assemblée nationale : politique de renouvellement des générations, compétitivité, simplification, moyens de production, suite des lois EGAlim, agrivoltaïsme…
Dans un esprit constructif, nous porterons à la ministre, lors de notre premier rendez-vous, la « Loi Entreprendre en Agriculture », ensemble ambitieux de propositions destinées à redonner le goût d’entreprendre en agriculture. Un premier rendez-vous au cours duquel nous rappellerons notre attachement au respect des engagements, notamment sur le projet de loi d’orientation pour le renouvellement en agriculture, à la crédibilité de la parole publique et aux résultats visibles dans chaque cour de ferme !
« Je tiens à féliciter Annie Genevard pour sa nomination. Elle sait combien les attentes sont fortes. Dès sa prise de fonction, elle devra marquer son arrivée avec un signal fort pour redonner de l’espoir au monde agricole et regagner la confiance perdue après la désillusion d’avoir vu s’envoler une large partie des mesures promises par le précédent Gouvernement. A cette condition, elle pourra compter sur l’expertise et la vision de la FNSEA pour relever les défis qui se posent à l’agriculture » déclare Arnaud Rousseau, Président de la FNSEA
« Mes félicitations à Annie Genevard, qui, en plus des mesures d’urgence ainsi que de celles promises par le précédent Gouvernement, devra concrétiser les chantiers en cours tels le projet de loi d’orientation pour le renouvellement en agriculture, déjà appuyé par un vote favorable à l’Assemblée nationale. L’enjeu de l’installation, de la transmission ainsi que des transitions dans les modèles agricoles, notamment au regard du changement climatique, devront être le fil conducteur de ce gouvernement. Vous pouvez compter sur la force novatrice et travailleuse de Jeunes Agriculteurs pour apporter visions et solutions.» déclare Pierrick Horel, Président de Jeunes Agriculteurs.
Pour finir, nous tenons à saluer Marc Fesneau pour son action depuis plus de deux ans à la tête du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. Si nous avons toujours été exigeants à son égard, nous saluons l’engagement de l’homme et lui souhaitons bon vent dans la suite de son parcours. En tant que député de la nation, il restera un interlocuteur privilégié sur les questions agricoles.
En son temps, Michel Barnier, Ministre de l’Agriculture, avait défendu, en précurseur, l’introduction de 20% de produits bio dans les cantines. De son côté, Annie Genevard, Ministre de l’Agriculture depuis lundi, a soutenu cette année en tant que députée l’inscription dans la loi d’orientation agricole d’un objectif ambitieux de 21% de surfaces bio en 2030. Pour autant, la situation des fermes bio en 2024 est toujours mauvaise et il faudra plus que des symboles pour rassurer la profession.
La FNAB demande que l’aide à la conversion bio soit payée dès le 16 octobre
Comme chaque année, une partie des aides de la PAC fera l’objet de premiers versements à partir du 16 octobre. L’Europe a même autorisé exceptionnellement de monter à 70% de paiements du pilier 1 (aides directes au revenu) et à 85% de ceux du pilier 2 (développement rural)[i] pour aider les fermes à faire face aux difficultés de trésorerie que connaît le monde agricole. Alors que les textes européens permettent de verser ces premiers paiements pour la conversion à l’agriculture biologique, la France s’y refuse pour l’instant.
« Les agriculteurs bio qui se sont engagés dans la conversion, malgré le contexte difficile, ont investi pour faire évoluer leur ferme alors qu’ils ne peuvent pas encore vendre en bio. Ils font donc face à des besoins encore plus importants de trésorerie » explique Philippe camburet, président de la FNAB.
La FNAB demande qu’une avance de 85% des aides conversion soit versée à compter du 16 octobre 2024.
Les bios attendent la revalorisation de l’écorégime bio
Avec un écorégime bio stabilisé à 97,30 euros par hectare pour la campagne 2023 contre 110 euros annoncés initialement, les agriculteurs et agricultrices bio ont finalement perdu 52%[i] de leurs aides environnementales entre la précédente PAC et celle-ci. De même, alors que la bio connaît une crise de marché sans précédent, les enveloppes prévues pour financer la conversion n’ont pas été ré-orientées pour soutenir les fermes déjà en bio et stabiliser les filières. « On avait demandé que l’argent prévu dans la PAC pour la Bio soit sanctuarisé pour la Bio et qu’il puisse passer de la conversion au soutien à des fermes déjà en bio si besoin. Ça n’a pas été fait, on a déjà perdu 2% de surfaces bio en 2023 et ça va continuer en 2024. Si on veut stopper le cercle vicieux, il faut enfin poser les bases d’un financement équilibré de la bio dans la durée » conclut Philippe Camburet.
La FNAB demande la convocation rapide d’un Conseil supérieur d’orientation et de coordination de l’économie agricole et alimentaire (CSO) afin de lancer l’ouverture des négociations de la révision de la PAC à mi-parcours.
La Chapelle d’Armentières, le 19 septembre 2024 - Semences de France, acteur majeur de la production et de la commercialisation de semences en France, a organisé une journée presse sur son site historique de la Chapelle d’Armentières (59). L'événement a réuni les principaux médias spécialisés du secteur agricole français pour présenter la stratégie du renouveau génétique de Semences de France, visiter l’usine dernière génération du site et un atelier au champ sur la vitrine nationale maïs.
Créée en 1991, Semences de France s'appuie sur un actionnariat solide composé de 45 coopératives. Cette structuration unique lui permet de sélectionner, multiplier et commercialiser en France la plus large gamme d’espèces pour répondre efficacement aux besoins du marché français. Comme le rappelle, Julien Bas, « la marque Semences de France est très présente chez les agriculteurs du fait de son utilisation par les 45 coopératives actionnaires, à la fois en circuit long mais aussi en circuit court, via leur propre distribution de semences de céréales à paille auprès de leurs adhérents. Semences de France, c’est aussi la force du collectif pour palier à des pénuries de semences, quand les aléas climatiques perturbent la production, le réseau Semences de France permet de fournir les distributeurs du nord au sud de la France », rappelle Julien Bas, Directeur Général de Semences de France.
Des innovations génétiques pour répondre à tous les besoins des agriculteurs
Semences de France a profité de cette journée pour présenter ses dernières innovations génétiques, Frédéric HAIS et Frédéric LIEVENS ont détaillé ces innovations :
- En colza, la variété BLACKBERRY s'impose comme la nouveauté incontournable de la saison, permettant à l'entreprise d'augmenter significativement sa part de marché avec des ambitions fortes pour 2025.
- Pour les orges hybrides, le marché est de nouveau porteur et le lancement de SY COLYSEOO en 2024 vient renforcer une gamme déjà performante avec les variétés SY LOONA et SY BLUETOOTH. 2025 verra aussi l’arrivée d’une nouvelle variété JNO dans la gamme.
- Pour les sojas, la gamme s’est très bien développée en 4 ans avec ATACAMA, la variété la plus multipliés sur le groupe 00. Semences de France commercialisera à partir de cet automne la gamme d’inoculant soja de BASF avec deux produits : FORCE 48 PPL et HiCoat Super.
- En maïs, Semences de France propose un renouvellement génétique important, avec une gamme encore plus performante sur l'ensilage et qui se consolide en grain avec le flux génétique des dentés. Pas moins de 15 nouveautés sont lancées cette année avec déjà des variétés très demandées comme REBANO en maïs grain.
Présentation de la gamme Maïs SF+ sur la vitrine nationale avec plus de 100 variétés de maïs
Fabrice Chevalier, chef produit maïs a présenté la segmentation de la gamme Maïs et les grands principes d’amélioration continue du rendement des variétés. Un focus tout particulier a été consacré a expliqué l’arrivée de notre gamme SF+ pour identifier les meilleures variétés sur la base de trois critères qui répondent aux attentes des agriculteurs :
- SF+ VITALITY pour les variétés présentant les meilleures vigueurs au départ.
- SF+ ENERGY pour les variétés apportant le plus d’énergie pour le maïs ensilage.
- SF+ SECURITY pour identifier les variétés qui atteignent toujours les niveaux de productivité du potentiel de la parcelle.
Une usine dernière génération et certifiée ISO9001
La journée était aussi l’occasion de présenter le parcours de la semence au sein de son outil industriel inauguré en 2019 et qui est aujourd’hui certifiée ISO9001 ainsi que son laboratoire d’analyses délivrant près de 8000 analyses par an. « La certification c’est aussi l’installation de notre processus d’amélioration continue avec un plan de progrès stratégique, des indicateurs de suivi et une revue de direction qualité, déclare Cécile Waras, Responsable qualité »
Photo : Fabrice Chevalier Responsable Développement Maïs et Sorgho
Terres Univia lance « Les Rendez-Vous de Terres Univia », la nouvelle série de webinaires gratuits et libre d’accès qui a vocation à éclairer tout au long de l'année l’ensemble des acteurs du monde agricole sur les huiles et les protéines végétales
Un nouveau cycle de webinaires dédié à la connaissance de la filière des huiles et protéines végétales
Avec ce nouveau format, Terres Univia souhaite mettre en lumière les évolutions et les tendances de la filière oléoprotéagineuse, qu’elles soient économiques, environnementales, techniques ou sociétales. Benjamin Lammert, Président de Terres Univia, déclare : « Les Rendez-Vous de Terres Univia sont nés de la volonté des équipes de l’Interprofession de diffuser leur expertise au plus grand nombre d’acteurs de la filière et du monde agricole afin que les spécificités et les avancées de la filière soient mieux connues, de l’amont à l’aval ».
Un webinaire inaugural le 15 octobre 2024 : les résultats de la 3e édition de l’Observatoire OléoProtéines
Pour marquer ce lancement, Terres Univia organise un premier webinaire le 15 octobre prochain. Ce dernier est consacré aux résultats de la 3e édition d’OléoProtéines, l’observatoire du marché des protéines végétales en alimentation humaine. Marilou Keck, Chargée de mission Consommation & Marchés Alimentation Humaine de Terres Univia, interviendra à cette occasion. Ce webinaire, gratuit et ouvert à tous, aura lieu mardi 15 octobre 2024 de 11h à 11h45.
À cette occasion, les derniers chiffres 2023 du secteur seront présentés, notamment les évolutions marquantes du marché des légumes secs et des produits à base de légumineuses en grande distribution et en restauration hors domicile, ou bien encore un focus sur l'innovation alimentaire. Une session de questions-réponses est prévue à la fin de la présentation.
Démarré le 1er octobre 2023 et piloté par l’INRAE, BELIS (Breeding European Legumes for Increased Sustainability) rassemble un consortium de 34 partenaires (parmi lesquels Terres Inovia) dans 18 pays.