Marché des céréales
Une demande à l’export toujours décevante pour le blé français
Côté climat, l’ouragan Hélène a entrainé de fortes précipitations au Sud-Est des États-Unis, tandis que la région des Plaines et du Midwest demeurent sèches. Le Canada également maintient pour l’heure ses prévisions de sècheresse. Sur le continent européen, le Centre et le Nord reçoivent en revanche de fortes pluies avec des températures bien en deçà des normes saisonnières. Les Balkans eux aussi voient les précipitations revenir après plusieurs semaines sèches, tandis que la région mer Noire reste encore et toujours sèche.
Du côté des échanges, les exportations de blé américaines s’élevaient cette semaine à 535kt, bien loin des estimations qui s’étalaient de 600 à 1300kt selon les opérateurs. Ce chiffre porte le total de la saison à 14,7Mt, en hausse de 17% par rapport à la campagne précédente et en ligne avec les prévisions de l’USDA. Ces faibles volumes exportés pesaient sur les cours cette semaine.
En Argentine, l’agence nationale BAGE a fait passer la part de la récolte considérée « bonne / très bonne » de 35% à 36%, mais faisait aussi passer dans le même temps celle considérée « mauvaise » de 29% à 32%. Les estimations de production restaient stables à 18,6Mt.
Sur le marché mondial, l’Inde et la Turquie sont attendus comme les principaux pourvoyeurs de demande d’importation supplémentaire de blé. Les opérateurs espèrent d’ailleurs voir la Turquie lever les interdictions sur les importations de blé avant de 15 octobre.
Sur la marché Euronext, les cours du blé tendre atteignaient leur plus haut en une semaine avant de retrouver leurs niveaux précédents et clôturer presque inchangés. Notons que les problèmes de toxine sur le maïs ont renforcé la demande sur le blé pour la consommation domestique. En revanche la demande export notamment en provenance des pays tiers reste encore faible.
La principale concurrence pour le blé français vient toujours de l’origine mer Noire et les opérateurs suivent de près l’évolution de la récolte dans la région. Cette semaine, les prix domestiques russes montraient des signes de fermeté pour la première fois depuis de longues semaines.