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hebdo N°05 - Vendredi 04 février 2022

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Statistiques & Références

Rubriques

Marchés de Céréales



Bilan des échanges à mi-campagne

Sur la campagne 2021/22, bien que le volume échangé des céréales sur le marché mondial devrait baisser de 6 Mt par rapport à 2020/21, ce serait le deuxième volume le plus élevé (avec une hausse de 10% par rapport à la moyenne des 5 dernières campagnes). La baisse enregistrée d’une année sur l’autre est en grande partie liée à la demande chinoise, notamment en maïs où les importations sont attendues à 20 Mt soit 10 Mt de moins que précédemment).

Au Maroc, les besoins sont estimés à 4,7 Mt, soit un volume importé de 2,7 Mt, et, contrairement à la campagne dernière, les importateurs marocains ont commencé les achats en novembre. Ainsi, sur novembre-décembre, les moulins ont importé un peu plus d’1 Mt dont plus de 250 kt d’origine française. En revanche, c’est bel et bien l’Ukraine le premier fournisseur qui se targue 43% des parts de marché, devant la France (24%) et l’Argentine (14%). A date équivalente, le Maroc avait importé 1,6 Mt, toujours majoritairement du blé ukrainien (43%) mais la part de l’origine française ne représentait que 17%. Selon les opérateurs, la France peut exporter cette année 1,1 Mt, soit un reste à faire sur la deuxième partie de campagne de 850 kt (au 15 janvier, plus de 100 kt supplémentaires étaient parties). En blé dur, les acheteurs ont importé 450 kt à fin décembre, dont 99% d’origine canadienne (le % restant étant de l’origine espagnol) sur les 700 kt de prévues. Les moulins marocains recherchant un blé dur de très haute qualité et sont habitués aux blé dur n°1 canadien depuis des années.

Côté égyptien, beaucoup d’incertitude plane. A fin décembre, un peu plus de 3,8 Mt de blé tendre étaient importés par le GASC (l’office public) soit 800 kt de moins qu’en décembre 2021, sur des estimations totales prévues à 5 Mt par l’office. Côté exportateur, la France a exporté 60 kt en décembre 2021 et espère contractualiser jusqu’à 300 kt vers l’Egypte (cependant, l’origine française n’a pas été retenu lors des derniers appels d’offre de fin janvier, faute de compétitivité). Les achats par les privés, eux progressent. A fin décembre, ils étaient de 4,1 Mt contre 3,5 Mt en décembre 2021. Les prévisions d’importations par le secteur privé sont de 6,5 Mt mais l’origine française reste absente, faute de pouvoir fournir des « petits volumes ».

Alors que le premier fournisseur du GASC en ce début de campagne est la Roumanie, suivie par la Russie, l’Ukraine et la France, les privés eux partagent leur marché entre la Russie (55% des parts de marché) et l’Ukraine (41%). Les privés achètent des petits volumes (pas besoin de Panamax) et rapidement d’où l’importance de l’origine russe au moment de la récolte. Cela est historique puisque, bien que cela soit moins vrai aujourd’hui, la Russie n’avait pas les capacités de stockage suffisante face à sa récolte abondante et donc avait le souhait d’exporter le plus rapidement possible. Également, il y eu des hivers où la mer d’Azov était impraticable par les bateaux pour cause de mer gelée en décembre/janvier ce qui incitait les exportateurs russes à exporter avant que l’hiver s’installe.

Les importations de blé tendre de l’Algérie sont prévues pour la 2021/22 à hauteur de 6 Mt. Sur ce volume, 3,2 Mt étaient réalisées à fin décembre dont 1,28 Mt d’origine française. Le rythme est plus dynamique que la campagne dernière puisque, sur la même période, l’Algérie avait importé 2,4 Mt. En revanche, les origines sont relativement diversifiées, avec la particularité cette année de retrouver, plusieurs fois, l’origine russe en tant que fournisseur. Depuis l’ouverture du cahier des charges et les différents politiques avec l’Algérie, la France a du mal à se positionner sur son marché historique et doit alors redoubler d’effort pour trouver d’autres destinations afin de combler l’absence de son 1er acheteur qui consommait historiquement près de 5 Mt de blé français annuellement. Quant au blé dur, l’Algérie a importé, à fin décembre, 455 kt sur les 1,7 Mt prévues sur la campagne, soit un volume deux fois plus important qu’en décembre 2020. Côté origine, le marché est partagé entre le Canada (57% des parts de marché) et le Mexique (43%). Cette année, on note une absence des acheteurs privés, le blé dur arrivant sur le pays uniquement via les appels d’offre de l’OAIC.

En Chine, alors que la production de blé tendre s’est tenue cette année à 137 Mt, les importations sont prévues à hauteur de 8 Mt soit un recul de 2 Mt par rapport à la campagne dernière. Sur la première partie de campagne, le géant asiatique avait importé 4 Mt, les origines gagnantes étant les Etats-Unis, l’Australie, le Canada et la France ! La France a exporté, à fin décembre plus d’1,4 Mt, soit 35% de parts de marché

Coté exportateur, à fin janvier, les exportations de blé de l’Union Européenne affichaient plus de 16,6 Mt dont des exportations françaises à hauteur de 4,88 Mt vers les pays tiers sur un objectif total de 9 Mt. Les importations de maïs sont de 3,9 Mt soit un retrait de 16% par rapport à la campagne précédente sur la même période. Enfin, un peu plus de 5 Mt d’orges ont été exportées, un rythme plus soutenu que l’année dernière, qui avait enregistré seulement 4,6 Mt à pareil époque. C’est particulièrement la Roumanie qui tire son épingle du jeu avec des exportations de blé sur la première partie de campagne au moins de 4,3 Mt sur un prévisionnel de 8,7 Mt.

Également, malgré les tensions géopolitiques qui règnent à l’heure actuelle entre la Russie et l’Ukraine, l’Ukraine a exporté sur la première moitié de campagne plus de 16,5 Mt de blé soit un recul de 30% par rapport à l’année dernière sur la même période (pour rappel, quota fixé par l’Etat à 25 Mt). Côté maïs, l’Ukraine a aussi été particulièrement dynamique avec une hausse des exportations de 25% en envoyant, au 20 janvier 13,7 Mt, et 20 Mt supplémentaires pourraient encore être exporté.

En revanche, le leader mondial des exportations de blé a un peu plus de mal cette année, conséquence des taxes flottantes qui freinent parfois les échanges. La Russie avait exporté, à fin décembre 22,5 Mt (recul de 18% par rapport à la campagne 2020/21). Cependant le retour du quota à l’exportation à partir du 15 février (8 Mt pour le blé, 3 Mt pour les autres céréales) a dynamisé les échanges ont dynamisé les échanges entre le 1er janvier et le 15 février.