18 mai 2023
FAITS SAILLANTS
Les prévisions de production toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2022/23 sont relevées de 2 millions de tonnes d’un mois sur l’autre (en glissement mensuel), à 2.254 millions, principalement du fait d’une estimation revue à la hausse pour le maïs brésilien. En tenant compte de stocks de report plus importants et, sur la base d’une estimation de la consommation stable, les stocks de fin de campagne (cumul des campagnes locales respectives de commercialisation) sont estimés faire 5 millions de tonnes de plus, à 589 millions. Du fait d’une augmentation des flux de blé, les perspectives d’échanges sont relevées de 2 millions de tonnes, à 411 millions.
Comme la hausse des prévisions de maïs fait plus que compenser des diminutions pour le blé et l’orge, le total de la production de céréales en 2023/24 est désormais estimé atteindre un record absolu, en hausse de 3 millions de tonnes par rapport à avril, à 2.294 millions. Malgré de plus grosses perspectives de l’offre, les prévisions de stocks de fin de campagne sont jugées légèrement plus tendues que le mois dernier, à 580 millions de tonnes, en raison d’un gain relativement plus marqué de la consommation, estimée faire 9 millions de plus que le mois dernier, à 2.302 millions. Le total des échanges est jugé faire 1 million de tonnes de plus que précédemment.
Conformément à une nouvelle détérioration des perspectives en Argentine, les prévisions d’utilisation mondiale de soja en 2022/23 sont rognées de 2 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à 364 millions (-2 millions), avec des stocks légèrement revus à la hausse, à 50 millions (+5 millions). Les échanges devraient être plus ou moins stables d’un mois sur l’autre et faire 12 millions de tonnes de plus que l’an dernier (en glissement annuel). Compte tenu des hausses pour le Brésil et la Chine, la projection de production mondiale en 2023/24 est relevée de 2 millions de tonnes, à 403 millions (+9 %). En tenant compte d’un plus gros chiffre pour les stocks d’ouverture, les inventaires sont relevés de 4 millions de tonnes d’un mois sur l’autre. La demande mondiale à l’importation est rognée de 1 million de tonnes par rapport au mois dernier.
Il n’y a guère de changements dans les attentes concernant l’offre et la demande de riz en 2022/23, avec des réserves mondiales placées en léger repli d’un mois sur l’autre, à 171 millions de tonnes (‑7 millions), ce qui se répercute également sur une baisse des stocks de clôture en 2023/24, placés à 173 millions (+2 millions). Quasiment inchangés d’un mois sur l’autre, les échanges en 2024 (janvier-décembre) sont projetés à 54 millions de tonnes, niveau légèrement supérieur à l’an dernier.
Principalement du fait des prix à l’exportation beaucoup plus bas pour les cultures en lignes, mais le blé et l’orge s’inscrivant aussi à la baisse, l’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) a encore perdu 7 % d’un mois sur l’autre.
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Infos rapides Grandes cultures
En 2023, les surfaces de maïs grain au plus bas depuis plus de 30 ans, celles de tournesol au plus haut depuis 25 ans
En 2023, les surfaces de maïs baisseraient nettement par rapport à 2022, aussi bien celles de grain (-7,6 %) et de semences (-7,4 %), que celles de fourrage (-4,2 %). Les surfaces de maïs grain (y compris semences), estimées à 1,3 million d’hectares (Mha), seraient les plus faibles depuis plus de trente ans. Les surfaces de soja seraient également en baisse (-8,3 %). Au contraire, les surfaces de tournesol progresseraient légèrement (+0,8 %) et atteindraient 0,9 Mha, un record depuis la fin des années 1990.
Au total, les surfaces de céréales diminueraient pour la deuxième campagne consécutive, malgré la hausse des surfaces de céréales d’hiver (blé tendre, orge d’hiver), tandis que celles d’oléagineux et de protéagineux augmenteraient.
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