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Actualités de la filière

Tribune



Qui, Quoi, Quand, Où, Comment, Pourquoi ... Tout savoir sur la réforme de la facture électronique et le e-reporting !

L'équipe d' Agro EDI Europe vous propose à travers cette tribune pédagogique de mieux comprendre, anticiper et préparer la réforme de la facture électronique à venir.
De 2024 à 2026, l'ensemble des entreprises vont être concernées. Alors comment ca marche ....

Un vadémécum à découvrir !

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Relocalisation du soja



Terres Inovia sollicité par l’enseigne Lidl pour accompagner leur démarche

Depuis 2020, Terres Inovia fait partie d’un groupe de travail amont-aval initié par l’enseigne Lidl sur la relocalisation du soja dans la région pilote des Hauts-de-France. Ce travail a donné lieu très récemment à la réponse à un Appel à Manifestation d’Intérêt sur les protéines végétales et les nouvelles sources de protéines pour poursuivre ces travaux.

Comment lutter contre la déforestation et diminuer les importations de soja ? C’est pour faire évoluer son sourcing en protéines pour l’alimentation animale et mettre sur les rayons de ses magasins des produits plus durables que Lidl a mobilisé un groupe de travail dont Terres Inovia fait partie depuis 2020.

C’est l’ONG Earthworm qui anime ce groupe d’experts constitué d’acteurs de l'ensemble des maillons de la chaine d'approvisionnement. Objectif ? Substituer d'au moins 50 % le soja d'import utilisé dans les formules alimentaires par des protéines végétales régionales, voire françaises et européennes si besoin. Pour cela, Lidl et ses partenaires testent de nouvelles formules alimentaires, sur quatre filières (œufs, porc, poulet de chair et lait).

Remplacer au moins 50% de soja importé par des oléoprotéagineux locaux

Deux ans après le début du groupe de travail, Lidl annonce qu’environ 1 000 tonnes de soja importé ont été substituées par des protéines végétales françaises et européennes. « Les consommateurs peuvent retrouver les produits issus de ce groupe de travail dans certains de nos supermarchés », annonce l’enseigne dans un communiqué de presse.

Cette démarche inédite avait, en effet, pour objectif de remplacer au moins 50% du soja d’import par des oléoprotéagineux européens, comme le pois, la féverole, le colza et d’autres solutions innovantes tels que les acides aminés issus de la fermentation de la betterave sucrière.

Un travail collectif, de l’amont à l’aval

« Ce groupe de travail comprend de nombreux acteurs, comme la chambre d’agriculture des Hauts-de-France, la coopérative NORIAP et leur entité de FAB NOVIAL, des fournisseurs agro-alimentaires, des industriels et notre institut technique. Tous réfléchissent à la façon de produire des protéines, principalement végétales, en local pour remplacer le tourteau de soja importé. En plus de trouver des volumes stables (LAG et tourteaux), il faut tenir compte de l’impact de cette substitution sur le prix de la formule finale et sur son acceptabilité par les animaux et leur production (lait, œuf, viande) », explique Delphine de Fornel, responsable de l’action régionale et du développement pour le Nord et l’Est chez Terres Inovia.

Le rôle de l’institut comme expert technique

L’institut technique apporte son expertise avec celle de ses partenaires de la Chambre d’agriculture et de la coopérative Noriap, en particulier sur la faisabilité des protéagineux et la sécurisation de la production, mais aussi sur les compléments nécessaires en tourteaux. « Nous regardons comment produire davantage de de tournesol, colza, soja et protéagineux dans ce bassin ».

Le rôle de Terres Inovia ? « Une expertise et une mise en relation avec l’Interprofession, répond Delphine de Fornel. C’est un beau travail de concertation et de travail collectif, en particulier de la contribution de l’institut à l’aval et à une gamme de produits. C’est aussi la découverte du monde de la distribution avec une structure d’ampleur comme Lidl.  »

Un AMI pour poursuivre ces travaux de relocalisation de soja

Et ce n’est qu’un début. Pour trouver des financements et continuer ce projet dans les Hauts-de-France, un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) a été lancé par les régions Hauts-de-France, Normandie et Grand Est intitulé Protéines végétales et nouvelles sources de protéines, auquel l’ONG Earthworm a répondu. Objectif : identifier des projets de développement en faveur des protéines végétales en structurant la production et la demande en protéines végétales et en améliorant l’autonomie protéique et la durabilité des élevages.

Aide d’urgence

à l’agriculture biologique



Une revalorisation saluée par la FNSEA mais qui doit s’accompagner du respect d’EGalim

La FNSEA se félicite de la revalorisation de l’enveloppe d’aide d’urgence à l’agriculture biologique à 70 millions €, annoncée ce jour par le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. En effet, Arnaud Rousseau, en avait fait une priorité dès sa prise de fonction le 14 avril.

La FNSEA avait estimé dès le début que l’aide de 10 millions € n’était pas à la hauteur de la crise traversée par les 60 000 fermes engagées en bio. Grâce à cette revalorisation fortement attendue, ils bénéficieront d’un soutien financier accru pour les aider à faire face aux pertes économiques et aux difficultés de trésorerie résultant de la baisse de la consommation, des déclassements de la production biologique et de l’augmentation des coûts de production.

De plus, la FNSEA considère que cette revalorisation de l’aide d’urgence à l’agriculture biologique va dans le sens de la souveraineté alimentaire de notre pays. Cependant, pour que cette aide atteigne réellement son objectif, la FNSEA appelle instamment le gouvernement à ouvrir cette aide à tous les
exploitants bio en difficulté.

Afin de soutenir durablement le secteur biologique, il est important également de travailler sur l’augmentation des débouchés. Ainsi, le plan du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, répond à deux autres demandes majeures de la FNSEA :

  • Une augmentation du budget de la commande publique pour répondre à l’objectif fixé par EGalim de 20 % de bio dans la restauration collective, contre 6 % aujourd’hui. L’exigence de l’origine française sur ces produits est évidemment une condition nécessaire pour que le plan de soutien bénéficie aux agriculteurs français !
  • Une augmentation du budget de la communication sur l’agriculture biologique. La FNSEA appelle au développement d’une communication générale et générique sur les bénéfices de l’agriculture bio sans pour autant stigmatiser l’agriculture conventionnelle.

Au-delà de ces annonces, la FNSEA continue de demander la mise en oeuvre stricte des lois EGalim 1 et 2 dans la filière biologique, avec la construction du prix en marche avant qui prenne en compte la réalité des coûts de production à l’amont, et le respect de la non-négociabilité de la matière première
agricole jusqu’au distributeur. Comme pour la production conventionnelle, la FNSEA compte sur l’OFPM (observatoire de la formation des prix et des marges) pour nous éclairer sur la réalité des marges à l’aval.

La crise sans précédent que nous vivons, démontre que les injonctions politiques sur le développement de la bio ne peuvent s’affranchir des lois du marché !

culturalesbandeau23

Les Culturales 2023



Agriculture et climat : entre adaptation et atténuation, les leviers et les innovations pour accompagner le changement

Le salon au champ Les Culturales est le rendez-vous des agriculteurs et de tous les acteurs du monde agricole. Cet évènement, organisé par ARVALIS le plus grand institut de recherche appliqué agricole en France, est l’occasion de découvrir les dernières innovations et résultats de recherche sur les grandes cultures.

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Point éco

L'état des lieux des PSE aux Etats-Unis



La dernière fiche Point Eco traite des Paiements pour Services Environnementaux (PSE) aux Etats-Unis. Elle relaie les informations données lors d’un webinaire organisé par Pluriagri en novembre 2022.

Avec un objectif de réduction des émissions nationales de Gaz à Effet de Serre (GES) de 52% d’ici 2030 aux Etats-Unis, un marché volontaire du carbone se développe pour inciter les changements de pratiques des agriculteurs qui favorisent le stockage de carbone dans les sols. C’est dans ce contexte que Pluriagri a organisé un webinaire le 16 novembre 2022 dédié aux Paiements pour Services Environnementaux (PSE) aux Etats-Unis. Ce webinaire a fait l’objet d’une fiche Point Eco afin de dresser un état des lieux et les perspectives de ce marché naissant.

Une politique volontariste des pouvoirs publics

Le gouvernement fédéral commence à mettre en place une politique incitative du marché carbone, en investissant plus de 3 milliards de dollars afin de financer quelques 140 projets présentés par des associations et des entreprises qui pourront contribuer à changer les pratiques des agriculteurs en faveur d’une réduction des émissions de GES ou d’un stockage de carbone dans les sols. En outre, l’organisme de régulation des marchés financiers aux Etats-Unis projette d’obliger les sociétés cotées en bourse à déclarer leurs émissions de GES et présenter un plan de réduction de ces émissions.

Des freins au marché carbone

La fiche Point Eco sur les PSE fait néanmoins état de nombreux freins à ce marché carbone.

Du côté des agriculteurs, elle relève notamment l’importante charge administrative de la tenue d’un registre carbone.

Pour les entreprises, la méthodologie d’audit des émissions de GES est aussi très lourde.

Enfin, le degré d’exigence élevé des méthodes scientifiques utilisées pour mesurer les émissions de GES et le carbone stocké freine la demande des firmes. C’est ainsi que les projets agricoles ne représentent que 1% du marché mondial des crédits carbone.  

Quelles perspectives ?

S’il n’est pas envisagé de certification publique sur le stockage carbone aux Etats-Unis, le marché volontaire du carbone reste un véhicule important des financements privés au service de la transition écologique. L’enjeu est donc de renforcer son déploiement et son efficacité.