CIC - Rapport sur le marché
17 février 2022
FAITS SAILLANTS
Principalement du fait des ajustements à la baisse formulés pour les récoltes de maïs dans l’hémisphère Sud, mais aussi parce que les chiffres pour le sorgho et le blé sont écornés, les prévisions de production mondiale toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2021/22 sont abaissées de 5 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à 2.281 millions. Le recul des disponibilités 2021/22 est exacerbé par des stocks de report plus petits et, malgré une détérioration des perspectives de consommation, le total des stocks de céréales (cumul des campagnes locales respectives de commercialisation) fait 5 millions de tonnes de moins que le mois dernier, à 596 millions, ce qui représente le cinquième repli consécutif. A 424 millions de tonnes, les prévisions d’échanges mondiaux (juillet-juin) font 1 million de plus que le mois dernier, du fait d’une amélioration des perspectives pour le maïs et le blé.
Les projections de l’offre et la demande de blé pour 2022/23 sont comparables aux perspectives initiales émises le mois dernier, y compris des prédictions faisant état de production et de consommation records. Alors que les stocks de clôture mondiaux sont jugés s’orienter légèrement à la hausse d’une année sur l’autre, les stocks de report des exportateurs devraient rester inférieurs à la moyenne. Dans l’ensemble, les premières projections du Conseil concernant les superficies moissonnées mondiales de maïs et d’orge en 2022/23 suggèrent peu de changement d’une année sur l’autre. Toutefois, comme le coût élevé des intrants complique les calculs de la rentabilité respective des récoltes de printemps, les prévisions seront suivies de près au cours des prochains mois.
Pour traduire la détérioration du potentiel de rendement en Amérique du Sud, les prévisions de production mondiale de soja pour 2021/22 sont abaissées de 15 millions de tonnes supplémentaires d’un mois sur l’autre, à 353 millions (-4 % d’une année sur l’autre). La nette réduction des disponibilités se répercute dans une baisse des chiffres pour la consommation – jugée reculer pour la première fois en dix ans – et les stocks. Une grande partie du repli des réserves interviendra chez les principaux exportateurs, où la baisse est de 7 millions de tonnes d’un mois sur l’autre. Comme les disponibilités plus tendues et les prix plus élevés devraient se traduire par un rationnement de la demande, les échanges sont jugés reculer de 6 millions de tonnes, à 161 millions, niveau stable d’une année sur l’autre. Si l’on se tourne vers les perspectives pour 2022/23, le Conseil prévoit une hausse possible de 2 % des superficies mondiales par rapport à l’an dernier, avec notamment des gains chez les principaux exportateurs.
Les prévisions du Conseil concernant la production mondiale de riz en 2021/22 sont rognées de 1 million de tonnes d’un mois sur l’autre, à 510 millions, ce qui représente tout de même une petite hausse sur l’an dernier et un nouveau pic. Comme la consommation reste stable par rapport aux prévisions du mois dernier, le chiffre des stocks mondiaux est rogné de 2 millions de tonnes, à 181 millions (+1 million d’une année sur l’autre), y compris une modeste réduction chez les principaux exportateurs, tout particulièrement en Inde. Les prévisions d’échanges en 2022 (janvier-décembre) sont légèrement relevées, à environ 49 millions de tonnes (-1 million), bien au-dessus de la moyenne. Comme des hausses sont probables chez les principaux producteurs, y compris l’Inde, les superficies moissonnées mondiales devraient croître de 1 % d’une année sur l’autre en 2022/23.
L’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) a gagné 7 % pour se hisser à des niveaux jamais vus depuis septembre 2012, avec des hausses nettes sur tous les marchés.
Lire la suite