28 mai 2020

FAITS SAILLANTS

Principalement du fait des ajustements apportés aux céréales mineures, les prévisions de production mondiale toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2019/20 font 1 million de tonnes de plus que le mois dernier, à 2.177 millions, une hausse de 2 % d’une année sur l’autre. Une nouvelle réduction des usages industriels, principalement pour la production d’éthanol à partir de maïs aux Etats-Unis, est compensée par des hausses de l’utilisation dans l’alimentation humaine et animale, ce qui relève la consommation mondiale de 1 million par rapport au mois dernier. En tenant compte d’ajustements à la baisse formulés pour l’UE, la Russie et la Turquie, les perspectives de stocks mondiaux sont abaissées de 6 millions de tonnes d’un mois sur l’autre. Les prévisions d’échanges sont rognées de 1 million de tonnes par rapport au mois d’avril du fait d’une baisse des expéditions de maïs et d’orge.

Du fait d’une amélioration des perspectives pour la moisson de maïs (y compris aux Etats-Unis et en Chine), les projections de production mondiale toutes céréales confondues pour 2020/21 marquent une hausse de 12 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à 2.230 millions (+2 % d’une année sur l’autre). La consommation est abaissée en raison d’une dégradation des perspectives pour le secteur industriel. Des hausses pour le blé, le maïs et le seigle relèvent de 10 millions de tonnes les prévisions de stocks mondiaux d’un mois sur l’autre, avec la première hausse attendue pour les inventaires toutes céréales confondues (+13 millions de tonnes). Des expéditions de blé, de maïs et de sorgho supérieures aux attentes dopent les échanges en 2020/21 (juillet-juin) à raison de 3 millions de tonnes d’un mois sur l’autre.

Des révisions à la baisse pour l’Argentine et l’Inde abaissent les estimations de production mondiale de soja en 2019/20 à raison de 2 millions de tonnes, à 336 millions, un recul de 7 % d’une année sur l’autre. Toutefois, ce repli est plus que compensé par un chiffre plus élevé des stocks d’ouverture et, comme la consommation est révisée à la baisse, les stocks sont majorés de 3 millions de tonnes, à 41 millions, sensiblement plus tendus que l’an dernier. Comme une révision à la hausse pour le Brésil est absorbée par des réductions chez les producteurs de moindre envergure, la production mondiale en 2020/21 est placée en léger repli par rapport au mois dernier, à 363 millions de tonnes, un gain de 27 millions d’une année sur l’autre. Le total de l’utilisation est inchangé d’un mois sur l’autre, à un record de 363 millions de tonnes, en hausse de 2 % sur l’an dernier, avec des stocks relevés en raison de perspectives révisées à la hausse pour la Chine. Les volumes échangés devraient faire 2 millions de tonnes de plus que le mois dernier, à un pic de 159 millions (+6 millions d’une année sur l’autre), du fait d’une hausse probable de la demande asiatique.

Du fait d’une baisse de la production et du total des approvisionnements, et d’une réduction équivalente de la consommation, les inventaires mondiaux de riz en 2019/20 sont estimés inchangés d’un mois sur l’autre, à un record de 176 millions de tonnes. Comme des révisions à la hausse formulées pour l’Inde et la Chine sont compensées par des baisses pour d’autres pays d’Asie, la projection de production mondiale 2020/21 est légèrement abaissée, à 506 millions de tonnes, toujours en hausse de 9 millions d’une année sur l’autre et un record. Comme les perspectives de consommation sont étêtées, les stocks de report sont hissés à un pic de 182 millions de tonnes, soit une hausse de 3 % d’une année sur l’autre. Les échanges en 2021 devraient être stables par rapport au mois dernier, à 44 millions de tonnes, en légère hausse sur l’an dernier.

L’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) a gagné 1 % d’un mois sur l’autre, car une baisse des prix à l’exportation du blé, du riz et de l’orge est compensée par des hausses pour le maïs et le soja.

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