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Hebdo N°21 - Vendredi 05 juin 2020

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28% de perte d’activité



La Coopération Agricole dresse le bilan
de la période de confinement et demande un plan de relance pour le secteur agricole et agroalimentaire

Les coopératives agricoles ont tenu sur l’approvisionnement de la chaîne alimentaire, de la fourche la fourchette, mais ont souffert pendant le confinement. Le bilan économique présenté en atteste, avec des conséquences à envisager sur le long terme. La Coopération Agricole, mouvement représentant 40% de l’agroalimentaire français, appelle donc à des décisions stratégiques fortes au travers d’un plan de relance et réaffirme sa vision politique pour une souveraineté alimentaire. Pour engager le secteur dans le monde d’après, La Coopération Agricole présente donc une plateforme de mesures d’avenir*, actions concrètes à mener pour restaurer la compétitivité des filières et accélérer les transitions agroécologiques.

L’heure est au bilan. Grâce à une enquête interne**, La Coopération Agricole est en mesure de tirer les conséquences économiques de la crise sanitaire qui a ébranlé le pays, en se focalisant sur 3 indicateurs : la perte de chiffre d’affaires, les effectifs et l’emploi et les surcoûts occasionnés.

Perte de chiffre d’affaires :

  • Les coopératives agricoles ont globalement fait face à une forte baisse d’activité (activité proche de 70% de leurs capacités optimales). Elles ont subi une perte moyenne de 28% de chiffre d’affaires sur la période de mars à mai avec des écarts importants (pour 27% des sondées, la perte est estimée à plus de 50% et pour 5% d’entre elles, la perte est estimée à plus de 80%).
  • Certains secteurs sont plus touchés que d’autres : 86% des coopératives qui déclarent une baisse de plus de 50% de leur CA sont de la filière vitivinicole. En revanche l’activité est restée stable à l’amont, dans l’approvisionnement et la collecte des productions des exploitations.

Impact sur l’emploi et les effectifs :

  • L’enquête confirme la forte mobilisation des salariés de coopératives avec un faible taux d’absentéisme moyen de 9% sur la période de mars à mai.
  • 59% des coopératives sondées ont eu recours à un dispositif de chômage partiel, pour une proportion faible, de 12,9% en moyenne, de leur masse salariale, plutôt concentrée sur certaines catégories de postes notamment les commerciaux ou les personnels administratifs. Certaines filières ont toutefois été plus lourdement impactées, c’est le cas du lin dont 70% en moyenne des ETP étaient en chômage partiel, contre 5% chez les céréaliers.

Identification des surcoûts occasionnés :

  • Pour 72% des répondants, la crise engendrera des surcoûts au-delà des pertes de chiffre d’affaires
  • En moyenne, les surcoûts liés à la crise du Covid-19 représentent 0,70% du CA des coopératives (pouvant aller jusqu’à 2,27% pour les coopératives d’approvisionnement), alors que le ratio Résultat d’Exploitation/CA en 2018 était de 1,28% (source observatoire économique du HCCA)
  • Des surcoûts qui, ajoutés à la perte d’activité, pourraient obérer la capacité des coopératives à dégager un résultat positif pour l’exercice 2020
  • Les surcoûts les plus significatifs sont les équipements de protection individuelle (masques, gel hydroalcoolique, protections en plexiglass mais également aménagement des vestiaires), les primes versées aux salariés et le stockage supplémentaire

Dans ce contexte, La Coopération Agricole est déterminée pour relever les défis de reconquête des marchés et de la compétitivité et demande un plan de relance pour le secteur agricole et alimentaire. Pour y contribuer, La Coopération Agricole définit 10 objectifs prioritaires et formule 30 propositions autour de 4 axes stratégiques visant à restaurer la souveraineté alimentaire en France et en Europe et à accélérer les transitions agroécologiques.

« La période qui arrive devra être celle de la restauration de notre souveraineté alimentaire française et européenne, si nous voulons pouvoir assurer une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous. L’agriculture et l’alimentation ont besoin d’un plan de relance pour assurer sur le long terme la reconquête de marchés, la compétitivité de nos filières et l’accélération des transitions agroécologiques. La Coopération Agricole a donc identifié quatre axes stratégiques à inscrire dans le plan de relance du gouvernement Philippe. Elle propose plusieurs « mesures d’avenir » pour renforcer un modèle agricole et agroalimentaire porteur de progrès pour les producteurs, les consommateurs et les citoyens », explique Dominique Chargé, Président de la Coopération Agricole

* Plateforme « Mesures d’avenir » en annexe
** Enquête réalisée par la direction de la Chaîne Alimentaire Durable de La Coopération Agricole, ouverte entre le 27/04 et le 29/05, totalisant 318 coopératives répondantes de tous les secteurs dont 3% de grandes entreprises, 14% d’ETI, 69% de PME et 14% de TPE.

Télécharger la plateforme
« Mesures d’avenir »

Masques Manix Solutions Pro




InVivo et NatUp lancent un masque de protection breveté, élaboré et fabriqué en France par des coopératives

Pour lutter contre le Covid-19 et limiter la propagation de l’épidémie, l’Union nationale de coopératives agricoles françaises InVivo et NatUp Fibres, la division fibres du groupe coopératif agricole français NatUp, se sont associés pour concevoir, produire et commercialiser ensemble des masques de protection Made in France.

Ces masques viennent étoffer la gamme de solutions de protections professionnelles Manix Solutions Pro, déjà présente dans les magasins Gamm vert et Jardiland du groupe InVivo.

Située en Normandie, NatUp Fibres est le premier producteur européen de non-tissé à base de fibres naturelles pour des usages industriels (automobile, aéronautique, bâtiment). NatUp Fibres s’est lancé dès le début de la crise dans la recherche de solutions mettant à profit son savoir-faire textile et la disponibilité de matériaux adaptés. Convaincus que le besoin de masques va être durable, le groupe InVivo, à travers sa filiale Néodis, a fait appel à la coopérative NatUp, partenaire du groupe sur de nombreux autres projets, pour développer ensemble une gamme de masques innovants.

Tout est fait pour optimiser la conception et rendre la solution robuste. Le masque est à assembler soi-même, il est donc ajustable. Les attaches sont réutilisables et le textile lavable ce qui en fait une solution responsable.

La performance des matériaux utilisés a été mesurée par les laboratoires de direction générale de l’Armement, Maîtrise NRBC.

« Ce système de kit est une totale innovation. Il nous permet non seulement de simplifier et donc d’accélérer la production, mais il offre également au consommateur un produit plus durable, plus confortable et plus sécurisé. En effet, un masque ne remplit totalement sa mission que lorsqu’il est correctement positionné sur le visage. » explique Karim Behlouli, directeur de NatUp Fibres.

« Nous sommes très satisfaits de cette collaboration menée en un temps record avec la coopérative NatUp. Nous avons élaboré ensemble un système innovant et de filière durable qui s’inscrit dans la politique RSE du groupe. Notre priorité est de mettre à disposition des équipements de protection individuelle de qualité, durables et à un prix abordable pour tous car il est probable que l’usage de masques se généralise et soit destiné à rester pérenne.» précise Sébastien Graff, DRH du groupe InVivo.

Kit de masques de protection Manix Solution Pro, disponible début juin chez Gamm Vert et Jardiland

Les 10 textiles lavables sont composés d’un non-tissé en polyester fabriqué en France, à la fois très respirant, confortable et ultra filtrant.
Le système de pinces et élastiques est réutilisable. A monter par l’utilisateur du masque, il s’ajuste exactement à la taille souhaitée, offrant ainsi une plus grande sécurité d’utilisation.

Le cout d’un kit de 10 masques lavables 10 fois est de 15€ TTC, générant un coût à l’usage à 15 centimes d’euros.
Une première série de ces 300 000 masques Made in France a été produite.