
Marché des céréales
La Commission européenne annonce une production de blé au plus bas depuis 2018
Côté climat, les centre des Etats Unis demeure humide avant de devenir plus sec à horizon 15 jours. Le cœur de la région productrice de blé américaine demeure cependant préoccupé par la sècheresse, de même que l’Ouest des Plaines qui reste sec. En Europe, la France et l’Ouest de l’Allemagne demeurent anormalement humides avec des températures en deçà des normes saisonnières tandis que le reste du continent reste sec, y compris la région des Balkans et l’Ukraine. La Russie quant à elle reçoit de fortes précipitations. En Amérique du Sud, l’Argentine demeure complètement sèche, de même que le Sud du Brésil.
Du côté des échanges, la Thaïlande était aux achats pour 60kt de blé tendre cette semaine, tandis que la Corée lance un appel d’offre pour 132kt, livraison juillet-aout. Les ventes américaines de la semaine s’élevaient à environ 100kt pour l’ancienne récolte et entre 200kt et 400kt pour la nouvelle.
En Amérique du Sud, l’agence nationale argentine BAGE annonce des semis avancés à hauteur de 10%, vs. 20% en moyenne à cette période de l’année, des surfaces à 6,2Mha, au plus haut depuis trois saisons, et une production de blé tendre de 18,1Mt, en hausse significative par rapport à la récolte passée (15,9Mt), et supérieure aux prévisions de l’USDA qui indiquent 17Mt. Le Brésil en revanche rencontre des difficultés pour faire progresser les semis.
Sur le marché Euronext, le cours du blé tendre plongeait cette semaine. La Commission européenne annonçait une récolte de blé de 120Mt, en baisse de 200kt par rapport au mois dernier, mais surtout de 5,5Mt par rapport à la campagne précédente. C’est la plus petite production depuis 2018. En cause bien sûr, les conditions climatiques défavorables, avec un excès d’humidité et de froid. Partout sur le continent les opérateurs craignent de voir se répéter le scenario de 2016.
Notons par ailleurs qu’à compter du 1er juillet, de nouvelles taxes à l’import sur les produits russes entreront en vigueur, y compris sur les grains, ce qui devrait favoriser d’autres origines, ou d’autres routes logistiques.

