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Hebdo N°25 - Vendredi 30 juin 2017

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Actualités de la filière

Rubriques

Colza - Faciliter les échanges


Une grille interprofessionnelle d’indicateurs pour des prix justes et transparents


Culture clef en France et doté de nombreux atouts agronomiques pour les exploitations, le colza est valorisé par des débouchés stratégiques pour la ferme France. Son huile est utilisée en alimentation humaine et pour fournir des énergies renouvelables avec le biodiesel. Par ailleurs, les tourteaux de colza sont la première source de protéines Made in France pour nos élevages. Un marché porteur qu’il est indispensable d’accompagner pour garantir des échanges justes, transparents et équilibrés.

Trois éléments fondamentaux du marché conditionnent l’équilibre économique de la filière colza : prix de la graine, prix de l’huile et prix des tourteaux. Avec des modifications réglementaires, des évolutions de la qualité des graines (teneur en huile, matière protéique, etc.) et d'équilibres offre/demande, le marché s’est peu à peu transformé. Conséquence, le débat au sein de l’interprofession révèle que les conditions de rémunération actuelles du point d’huile fragilisent plus particulièrement la trituration.

C’est dans ce contexte que Terres Univia a mené un travail avec les différentes organisations membres de l’interprofession pour proposer une grille interprofessionnelle d’indicateurs, rassemblant les fondamentaux du marché et pouvant être actualisée annuellement. Des indicateurs de référence qui permettront aux opérateurs d’apprécier la rémunération du point d’huile et d’en fixer le montant chaque année. L’objectif ? Adopter une approche des prix plus juste, transparente sur la valeur et conforme aux réalités du marché. A noter, malgré une augmentation de la teneur en huile ces dernières années, le taux de base de 40 % de la teneur en huile reste le pivot des contrats.

« Notre organisation en filière montre que nous devons être unis sur les équilibres économiques et transparents sur le partage de la valeur ajoutée. Les enjeux de la filière colza nous imposent une vision à long terme sur la performance environnementale et sur les équilibres économiques et réglementaires. L’objectif est d’assurer la pérennité de cette production qui génère la première source de protéines et de biodiesel en France et en Europe » expliquait Antoine Henrion, Président de Terres Univia, lors de l’Assemblée générale qui s’est tenue le 27 juin dernier.

Coop de France reçue par le ministre de l’Agriculture


L'indépendance économique
des agriculteurs
au cœur des discussions


A la veille du lancement des Etats Généraux de l’Alimentation, Michel Prugue, Président de Coop de France et Pascal Viné, Délégué général, ont rencontré, le 28 juin, Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Cette entrevue a permis à Coop de France de présenter ses propositions pour les Etats Généraux de l’Alimentation. Celles-ci sont articulées autour de quatre piliers : l’accès aux marchés, la compétitivité des entreprises agricoles et agroalimentaires, les relations commerciales au sein des filières et la gestion des risques économiques, climatiques et sanitaires.

Coop de France a plus particulièrement fait part de son analyse quant à l’enjeu de la rémunération des agriculteurs, en soulignant que celle-ci était un des objectifs fondateurs de la coopération agricole. Michel Prugue a ainsi rappelé que la rémunération des agriculteurs serait demain beaucoup plus liée à la capacité des entreprises à créer de la valeur qu’aux politiques publiques à apporter des subventions. Dans ce cadre, le Président de Coop de France s’est félicité de la priorité donnée à la création de valeur et à sa répartition au sein des filières, dans le cadre des Etats Généraux de l’Alimentation. Il a, à ce titre, fait part au ministre de quatre convictions :

  • Concilier l’enjeu de la valeur avec celui des volumes produits par notre agriculture. L’agriculture française dispose d’un potentiel de production exceptionnel qui mérite d’être valorisé, mais surtout préservé, eu égard aux attentes alimentaires, tant nationales que mondiales. Pour ce faire, Coop de France est convaincue que l’agriculture a besoin d’une nouvelle ambition et qu’elle doit donc s’engager dans la conquête des marchés créateurs de valeur, qu’ils soient locaux, européens ou internationaux, qu’ils soient basés sur des circuits courts ou des circuits longs, qu’ils reposent sur de l’agriculture conventionnelle ou biologique. Ces marchés sont bien entendu intimement liés aux attentes des consommateurs-citoyens.
  • Créer de la valeur ne peut se faire sans compétitivité. Coop de France est convaincue que la question de la performance et de la compétitivité de nos entreprises est centrale : ce défi dépend bien entendu des décisions de l’Etat, mais également des actions engagées par les acteurs des différentes filières. En effet, Coop de France a rappelé que toute création de valeur ne pourrait durablement masquer une trop faible compétitivité́. La rémunération des agriculteurs se construit en effet en fonction de plusieurs paramètres : le prix des marchés, la maîtrise des coûts de production, l’efficacité des investissements.
  • Le partage de la valeur ne se décrète pas. La répartition de la valeur au sein de la chaîne alimentaire ne se traitera pas seulement par la loi, mais par de nouvelles relations commerciales garanties par un poids économique renforcé des agriculteurs. Sur ce volet, Coop de France formulera très précisément des mesures de simplification et de réorganisation du Code de Commerce, ainsi que des propositions en matière de droit de la concurrence. Coop de France a ainsi rappelé que l’enjeu pour le monde agricole est celui de l’indépendance économique des agriculteurs, ce qui constitue la vocation même des coopératives. À défaut, un modèle agricole intégré par son aval s’imposerait.
  • La création de valeur exige un environnement économique stabilisé. Si nos entreprises doivent aujourd’hui mettre l’accent sur la création de valeur, elles doivent pouvoir bénéficier d’un environnement économique mieux stabilisé, au travers de nouveaux outils de gestion des risques et des aléas. Coop de France a rappelé au ministre que les coopératives agricoles sont à ce titre le premier outil de gestion des risques pour les agriculteurs.

Sur tous ces sujets, Coop de France a demandé la prise en compte du modèle coopératif, propriété des agriculteurs et dont 90 % sont des PME-TPE.

« Si l'on veut donner aux agriculteurs la maîtrise de leur destin, le monde agricole doit pleinement revendiquer son rôle d'acteur économique et en tirer toutes les conséquences en termes d'ambition, d'organisation et d'adaptation à l'évolution des marchés alimentaires. Sans cela, nous irons vers une agriculture intégrée par l'industrie ou la distribution. Ce n'est pas ce que nous voulons ! » a souligné Michel Prugue.

MAÏS FOURRAGE


Attention, les récoltes pourraient avoir
3 semaines d’avance !

A ce jour, compte-tenu des dates de semis précoces et des conditions climatiques actuelles - chaudes et déficitaires en pluviométrie - les récoltes de maïs fourrage pourraient avoir deux à trois semaines d’avance par rapport à la normale si les conditions anticycloniques persistent.

La qualité prime
Certes, à ce jour rien n’est joué. On peut d’ailleurs espérer un retour à des conditions climatiques plus normales. Cependant, il faut anticiper pour assurer la récolte au bon stade, gage de qualité de l’ensilage.
Des travaux récents ont montré que récolter tardivement pouvait permettre de gagner 0,5 à 1 tonne de matière sèche supplémentaire par hectare, mais que ce gain s’accompagnait d’une baisse de la valorisation de l’amidon dans le rumen et d’une baisse de la digestibilité des tiges et des feuilles. Au final, récolter tard ne remplit pas plus le tank à lait… Et c’est sans compter sur les risques de moins bonne conservation du fourrage liés au taux de MS élevé d’une récolte tardive. Conclusion : cibler 32 % de matière sèche à la récolte.

Tous dans les champs pour noter la date floraison
La floraison –sortie des soies- est un premier indicateur de la précocité de la plante. A partir de la date de floraison, il est possible de faire une première estimation de la période optimale de récolte.
50 % des plantes portent des soies, c’est la floraison. A suivre avec attention pendant cette période.
La floraison correspond à la sortie des soies, au niveau du futur épi.
Une plante est fleurie lorsqu’elle présente au moins une soie. Une parcelle est fleurie quand 50 % des plantes présentent des soies.

« A partir de ce stade, il faut environ 600 à 640 degrés-jour pour atteindre le stade optimal de récolte plante entière… soit 45 à 60 jours selon les régions et le climat », explique Bertrand CARPENTIER, Ingénieur maïs fourrage chez ARVALIS - Institut du Végétal

Un mois après la floraison, prévoir un autre contrôle pour observer le remplissage du grain et estimer l’avancement de la culture. Cette nouvelle vérification permettra de préciser au mieux la date de récolte.

Oléagineux

       

Avril et Saipol contraints de réduire
leur production en 2017


Une décision difficile mais responsable pour la préservation de la filière française de transformation d’oléagineux.

Depuis plus de 30 ans, le groupe Avril et sa filiale Saipol se sont engagés dans la construction et la consolidation d’une filière industrielle oléoprotéagineuse performante et pérenne. Le développement de Diester® dès les années 90, et l’actuelle campagne de communication en faveur de ce biodiesel Made in France, sont une illustration parmi d’autres d’une volonté de développer et de sécuriser des débouchés rémunérateurs pour les agriculteurs français.

Dans la droite ligne de son engagement pour la pérennité de la filière, et alors qu’il fait face à une concurrence exacerbée par des conditions de marché défavorables, Avril annonce qu’il est contraint de procéder en 2017 à une réduction des volumes de graines transformées dans ses usines. Cette décision vise à préserver la compétitivité de ses outils au service des producteurs agricoles français, et se traduira par une diminution de 25 % des volumes de graines triturées cette année dans l’usine Saipol du Mériot (Aube), sans impact sur l’emploi du site industriel.

Par-delà cette mesure exceptionnelle, et afin d’éviter une baisse de la transformation plus conséquente, Avril entend proposer à ses partenaires une adaptation contractuelle des conditions d’achat de graines. Ces nouvelles dispositions devront permettre à Saipol de rémunérer plus équitablement la graine de colza en uniformisant sa valeur du premier au dernier point et ce, quelle qu’en soit la teneur en huile.

Effective à compter du 1er juillet 2017, pour la campagne 2017-2018, cette adaptation contractuelle se traduira par le paiement aux fournisseurs d’une prime reflétant les conditions de marché actuelles pour les points d’huile supérieurs à 40 %. Pour les campagnes suivantes, la prime sera réajustée en prenant en compte l’évolution des conditions des marchés graines / huiles / tourteaux.

Pour Yves DELAINE, directeur général délégué du groupe Avril et président de Saipol : « Réduire notre production est une décision difficile mais responsable. Au nom du groupe Avril, j’appelle chacun des acteurs de la filière, producteurs et organismes collecteurs, au sens des responsabilités pour garantir la pérennité et la performance de la filière colza France. »

Biocarburants

   


Le cri d’alarme FNSEA et SER auprès
des politiques français et européens


Le projet de révision de la Directive sur les énergies renouvelables (RED II) du 30 novembre 2016 de la Commission européenne et le rapport de la Commission ENVI du Parlement européen suscitent l'inquiétude de la FNSEA et du Syndicat des énergies renouvelables (SER). En effet, si les propositions de révision étaient adoptées en l'état, les filières agricoles et industrielles françaises des biocarburants, qui ont massivement investi sous l'impulsion des agriculteurs, seraient gravement menacées.

 
C'est pourquoi, la FNSEA et le SER demandent au Gouvernement et aux parlementaires européens de porter, dans le cadre des négociations européennes, plusieurs demandes de modifications à ces propositions en cours d'examen.
 
Tandis que la Commission propose un nouvel objectif d'au moins 27% d'énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie de l'Union Européenne d'ici 2030, les projets de textes suppriment l'objectif d'énergies renouvelables au sein du secteur des transports. Il n'est pas acceptable que ce secteur, responsable du quart des émissions des gaz à effet de serre de l'Union Européenne, ne soit plus visé spécifiquement par un objectif ambitieux d'utilisation d'énergies renouvelables.
 
La FNSEA et le SER demandent un objectif spécifique de 15% dans le secteur des transports pour 2030, comme c'est le cas dans la loi française (LTECV). Cet objectif est nécessaire, car la part des énergies renouvelables dans le secteur reste encore marginale.
 
De plus, la Commission Européenne impose une diminution progressive de la part des biocarburants de première génération (G1) sous un plafond de 3,8% maximum en 2030. La FNSEA et le SER sont opposés à cette diminution. Maintenir ce plafond à 7% est indispensable pour préserver les 2 Milliards d'euros d'investissements réalisés en France dans la G1 et conserver les 30 000 emplois industriels et agricoles attachés à ces investissements.
 
La suppression de la G1 compromettrait le développement des biocarburants G2, qui sont attendus, au mieux, à partir de 2025-2030, selon les recherches et investissements existants.
 
« Même en tenant compte du développement des véhicules électriques, les carburants liquides utilisés dans des moteurs thermiques resteront l'énergie dominante dans les transports en 2030 : les biocarburants G1 sont donc le seul moyen immédiatement disponible de décarbonner ce secteur », rappelle Jean-Louis BAL, Président du SER.
 
C'est pourquoi, la FNSEA et le SER demandent un maintien au niveau européen du plafond de 7% de biocarburants de première génération dans un objectif global de 15%. Les deux organisations proposent même que chaque Etat ait la possibilité d'aller au-delà pour les biocarburants de première génération dont les co-produits sont riches en protéines végétales et en cellulose.
 
« Les biocarburants de première génération sont issus d'une agriculture innovante, qui produit plus et mieux, dans le cadre de politiques agricoles européenne et française qui prennent en compte la protection des sols, la biodiversité, les enjeux agronomiques et environnementaux. Leurs coproduits riches en protéines végétales et en cellulose contribuent à la sécurité alimentaire et à la fourniture des protéines pour l'élevage réduisant la dépendance au soja importé en France à 41% aujourd'hui contre 71% en 1980. Cette filière constitue donc un secteur important du monde agricole. Autoriser les Etats membres à aller au-delà de 7% permettra de préserver les volumes de G1 malgré la baisse prévue de la consommation d'énergie dans les transports » déclare Christiane LAMBERT, Présidente de la FNSEA.

Agriculture et Agroalimentaire


Un bilan très positif pour les Projets innovants et une action à poursuivre

La sélection des lauréats des « initiatives innovantes dans l’agriculture et l’agroalimentaire » (2I2A) est terminée. Ce concours d’’innovations, organisé dans le cadre du programme d'investissements d’avenir piloté par le Commissariat Général à l’Investissement, a permis de sélectionner, dans le cadre d’un jury interministériel (ministère de la transition écologique et solidaire, ministère de l’économie et des finances, ministère de l’agriculture et de l’alimentation, ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation), 56 lauréats sur 187 dossiers déposés au cours de la période 2015-2017, pour un montant global d’aide de près de 10 millions d’euros.

Des projets diversifiés
Les projets retenus couvrent l’innovation dans des domaines très variés : nouveaux produits ou ingrédients, nouvelles technologies et process, robotisation, bioproduits, capteurs, outils numériques, outils d’aide à la décision …. Près des deux tiers des projets sont portés par des jeunes pousses et des PME. Les lauréats proviennent de toutes les régions.

Le projet SYHA vise, par exemple, la mise au point d'un bras robotisé pour la récolte et l'entretien des cultures de tomates, le projet TRIFUDON, le développement d'une nouvelle solution de biocontrôle pour agir contre les fusarioses du blé et la production de mycotoxines, le projet T.E.C un système innovant de conservation des fruits à noyau, le projet SMO-Solactis, un nouveau produit pour l’alimentation infantile, le projet PROVICOL, le développement d’un immunostimulant néonatal destiné aux poussins d’un jour.

Pour en savoir plus sur les lauréats et leurs projets :
http://www.franceagrimer.fr/index.php/Investissements-d-Avenir/Projets-agricoles-et-agroalimentaires-d-avenir-
P3A2/Laureats-des-Projets-agricoles-et-agroalimentaires-d-avenir-P3A

D’autres candidatures ont également été déposées dans le cadre des « projets structurants des filières agricoles et agroalimentaires » (PS2A), deuxième volet de l’action « projets agricoles et agroalimentaires d’avenir », clôturé le 14 avril dernier. Près de 40 dossiers, le plus souvent en partenariat avec des laboratoires de recherche, ont ainsi été instruits. Si 17 projets ont déjà été retenus pour un montant de près de 40 millions d’euros, certains sont encore en phase d'instruction.

Une troisième génération d’investissements d’avenir
en préparation

Un troisième programme d’investissements d’avenir, coordonné par le Commissariat Général à l’Investissement et doté de 10 milliards d’euros, sera opérationnel d’ici quelques semaines.
Des appels à projets centrés sur les filières agricoles et agroalimentaires seront proposés pour continuer à stimuler l’innovation dans ces secteurs.
 


Le Programme d’investissements d’avenir (PIA) a été mis en place en 2010 pour permettre à la France d’accroître sa compétitivité en soutenant l’investissement et l’innovation des entreprises et en accélérant l’adaptation des secteurs d’activité aux mutations économiques et à la concurrence internationale. Ce dispositif interministériel est piloté par le Commissariat général à l’Investissement.