
Marché des céréales
Forte hausse des surfaces de céréales aux États-Unis
Les conditions météorologiques, la géopolitique et les rapports européens et USDA ont impactés les cours des céréales cette semaine.
L’état des cultures inquiètent chez les principaux pays producteurs de blé et constitue le principal élément de soutien. En Russie et aux États-Unis, la récente vague de froid aura finalement un impact plus limité que prévu. Cependant les derniers chiffres publiés par l’UDSA montrent qu’au 18 février aux États-Unis, 20% des blés d’hiver souffrent de sécheresse modérée ou plus (contre 12% en 2024 à la même époque). Ces chiffres montent à 40% pour le blé de printemps (contre 22% en 2024) et même 61% pour le blé dur (contre 5% en 2024).
En Ukraine le déficit de précipitations et la vague de froid en l’absence de couverture neigeuse impacteront probablement le potentiel de rendement. A l’inverse, en Inde c’est une vague de chaleur qui fait craindre pour la productivité des cultures.
En Europe le bulletin JRC Mars du 24 février se veut plus rassurant en annonçant des cultures d’hiver présentant des contions normales et bonnes de développement. Les conditions françaises sont plus nuancées. Au 24 février, Cere’Obs estime que l’état des cultures « bonnes à très bonnes » de blé tendre et de blé dur se stabilisent à respectivement 74% et 83% (+1 point par rapport à la semaine passée). Cela reste bien inférieur aux précédentes campagnes (à l’exclusion de la récolte 2024 qui était à 68% et 74% à la même date).
En parallèle, l’USDA vient de publier ses prévisions de semis de blé à 47 millions d’acres, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne des prévisions de 46,7 millions d’acres et plus d’1 million supérieur à la superficie plantée la campagne dernière. Cette forte hausse de l’assolement a eu un impact direct sur les marchés qui sont en chute libre sur le CBOT mais également sur Euronext.
La situation est très similaire en maïs. Alors que 45% des surfaces américaines de maïs souffrent de la sécheresse (contre 26% en 2024), l’USDA estime une hausse des assolements de 3,4 millions d’acres à 94 millions d’acres (contre 90,6 la campagne dernière). Ce phénomène s’explique par un arbitrage des agriculteurs américains en défaveur du soja.
En Amérique su Sud les conditions météorologiques s’améliorent tant en Argentine qu’au Brésil. Cela laisse espérer un rattrape du potentiel de production du côté argentin et une avancée rapide des semis du côté brésilien. Le retard de semis est presque rattrapé mais la période idéale est dépassée, l’impact sur les potentiels de culture sera à surveiller ces prochains mois.
A ces fondamentaux ce sont ajoutés cette semaine les échanges entre l’Ukraine et la Russie, les marchés essaient de mesurer l’impact d’une annonce de paix entre ces deux pays sur les échanges mondiaux. Mais également les annonces de Trump sur l’évolution des taxes à l’importation qui devraient entrer en vigueur début mars pour le Canada et le Mexique, et qui ont été annoncé au hauteur de 25% pour l’Europe sans plus de précision.