
Intercéréales et SNCF Réseau s’engagent pour pérenniser le transport ferroviaire de céréales
A l’occasion du Salon de l’Agriculture, la filière céréalière française et le gestionnaire du réseau ferroviaire ont signé aujourd’hui une convention de partenariat de 5 ans visant à pérenniser puis accroître la part du fret ferroviaire dans le transport de céréales. Grâce à cette coopération étroite, les deux partenaires s’attachent à renforcer la compétitivité et la performance du transport ferroviaire de céréales. Ils contribueront ainsi activement au respect des objectifs nationaux de décarbonation.
Le coût du transport et l’efficacité de la chaîne logistique sont des éléments clés pour la compétitivité des céréales françaises. La filière céréalière est un important utilisateur de fret ferroviaire, qui permet notamment de massifier les flux vers les grands ports maritimes, les industriels et les clients intra- européens. Le transport ferroviaire revêt un enjeu majeur pour la filière : c’est un levier de compétitivité pour les flux d’exportation et un atout pour les approvisionnements des industriels de transformation.
Intercéréales, qui représente les acteurs de la filière céréalière, est engagée pour développer l’usage du transport ferroviaire de céréales et produits céréaliers. De son côté, SNCF Réseau, en tant que gestionnaire d’infrastructure, accompagne ses clients chargeurs dans la pérennisation et le développement du fret ferroviaire.
Afin de renforcer cette coopération, Intercéréales et SNCF Réseau s’engagent pour la première fois dans une convention de partenariat qui vise à :
- Partager les informations sur les infrastructures céréalières et ferroviaires, ainsi que les investissements envisagés. Cette meilleure connaissance réciproque du patrimoine permettra de mettre en cohérence les stratégies des opérateurs et leurs projets d’investissements.
- Partager les informations liées à l’exploitation. La mise en commun des spécificités techniques et commerciales des infrastructures comme du trafic permettra de gagner en fluidité lors des futures opérations.
- Développer des indicateurs partagés, comme les taux de réalisation et de remplissage des trains, afin d’assurer un pilotage de plus en plus efficient.
« Je me réjouis des engagements pris par SNCF Réseau et Intercéréales en faveur du développement d’une logistique durable et performante à l’échelle du secteur céréalier, à travers le recours accentué au transport ferroviaire. Avec ce type d’initiative, nous œuvrons autant pour la décarbonation du secteur agricole que pour sa compétitivité », déclare Matthieu Chabanel, Président-directeur général SNCF Réseau
« Toute la filière céréalière s’est engagée dans une feuille de route de décarbonation, dans laquelle le transport ferroviaire est un élément clé pour atteindre nos objectifs. Nous sommes déjà l’un des principaux utilisateurs du fret ferroviaire en France et sommes convaincus de la nécessité d’aller encore plus loin. Ce partenariat nous permettra de partager des informations essentielles à la planification et à la montée en puissance du fret ferroviaire dans notre chaine logistique », explique Benoît Piétrement, Président d’Intercéréales.
Quelques chiffres :
- Une récolte annuelle d’environ 60 millions de tonnes de céréales, dans plus de 211 000 exploitations réparties partout en France
- 17 % des céréales sont transportées par voie ferroviaire en France (en % de tonnes-km) – Source SDES
- 2 milliards de tonnes-kilomètres en 2022 (soit 7 millions de tonnes transportées sur une distance moyenne de 300 km)
- Un train = 45 camions de céréales en moyenne
- Un train engendre un rejet de CO2 9 fois moins important à la tonne que le transport routier – Source 4F
- Programme Ulysse Fret : 700 millions d’euros d’investissements en 10 ans sur les lignes capillaires fret auxquelles sont raccordés un grand nombre d’entreprises de la filière céréalière. Les investissements engagés par SNCF Réseau sur ces lignes ont atteint 70 M€ en 2024 contre 30 M€ en 2021.

Renforcer l’attractivité du métier d’ingénieur agro avec Avenir-Agro
Comment rendre les formations et les métiers d’ingénieurs agronomes et agroalimentaires plus séduisants ? C’est l’objectif d’Avenir-Agro, porté par AgroParisTech et 26 partenaires, parmi lesquels figure Terres Inovia. Une campagne d’information nationale et d’actions régionales sont prévues pour 2026.
L’accélération des transitions, qu’elles soient environnementales, sociétales ou encore énergétiques, et le renouvellement des générations renforcent, aujourd’hui et pour les prochaines années, le besoin d’ingénieurs agronomes et agroalimentaires. « Les secteurs de l’agriculture, de l’alimentation, de la forêt, de l’eau, de l’environnement et de la santé globale sont stratégiques pour la France sur les plans économique, social et écologique », tient à préciser le communiqué d’Avenir Agro. Or, de moins en moins de candidats frappent aux portes des écoles qui délivrent les diplômes d’ingénieurs agronomes et agroalimentaires.
Un consortium de 26 partenaires
Pour attirer les nouvelles générations sur ces métiers qui donnent du sens et amènent à produire des aliments sains tout en préservant les écosystèmes, Avenir-Agro a été lancé, dans le cadre de France 2030 et est piloté par AgroParisTech.
Objectif ? « Rendre visibles et désirables les formations et métiers des ingénieurs agro » qui répondent « aux enjeux des transitions et offrent des compétences diversifiées et très recherchées par les entreprises pour des métiers nombreux, en évolution et couvrant de nombreux secteurs ».
Pour susciter des vocations dès le plus jeune âge, Avenir-Agro a réussi à fédérer, dans un consortium :
- Des écoles publiques : AgroParisTech, Bordeaux Sciences Agro, Ensfea, Université de Lorraine, Agro Toulouse, l’Institut Agro, VetAgro Bio Nantes, VetAgro Sup et leur alliance Agreenium.
- Des écoles privées : ESA, ESB, Isara, Junia, Purpan, Unilasalle et leur fédération, Fesic.
- Des fédérations de structures employant des ingénieurs agro : Chambres d’agriculture France, Coopération agricole, ANIA, ACTA, ACTIA et, bien-sûr, Terres Inovia.
- Des partenaires spécialisés dans les métiers et l’orientation : Ocapiat, Onisep, Apecita et UniGros.
Une inauguration au Salon International de l’Agriculture
Le 25 février, au Salon International de l’Agriculture, sur le stand d’AgroParisTech, l’ensemble de ces partenaires se sont réunis pour signer leur engagement dans ce projet. Chez Terres Inovia, France Sultana-Carriat, directrice des ressources humaines, était présente pour montrer la mobilisation de l’institut technique.
Une campagne d’information dès 2026
Ce vaste projet, d’un total de 10 millions d’euros et d’une durée de cinq ans, ambitionne de déclencher des ambitions dès le plus jeune âge et à chacun des mots clés de l’orientation.
Pour susciter les vocations, Avenir-Agro diffusera, dès 2026, une campagne nationale d’information, doublée d’actions régionales, sur le modèle des living labs.
Communication et sensibilisation aux métiers du vivant chez les plus jeunes, orientation et plateforme d’attractivité des métiers seront déployés. Avec un enjeu fort : faire changer le regard sur le potentiel des ingénieurs à transformer durablement l’agriculture, l’alimentation, la gestion des forêts et des ressources naturelles.
Avenir-Agro : des objectifs concrets d'ici 2030
- +30% d’ingénieurs agro
- +30% d’actifs agricoles
- +75% de vétérinaires
Photo : Lancement officiel d'Avenir-Agro au Salon International de l'Agriculture
La FNSEA attend des précisions sur la concrétisation
Issue du dialogue stratégique entamé il y a près d’un an, la Commission Européenne a présenté le 19 février, sa Vision pour l’Agriculture et l’Alimentation : « Façonner ensemble un secteur agricole et agroalimentaire attrayant pour les générations futures ». La FNSEA note des inflexions satisfaisantes sur les enjeux agricoles mais demande des réponses claires notamment sur la traduction budgétaire.
La communication autour de cette vision pour l’agriculture et l’alimentation présente des éléments positifs qui marquent un changement par rapport au mandat précédent. La communication repositionne en effet l’agriculture dans les politiques européennes, en tant que secteur stratégique dans un contexte géopolitique particulièrement complexe. La FNSEA note un changement dans l’expression et les termes utilisés : « souveraineté alimentaire », retour de l’objectif de « compétitivité » (durabilité économique), « agriculteurs entrepreneurs »… L’accent mis sur la dimension extérieure, avec la volonté affichée de la Commission européenne d’assurer la réciprocité des normes, ainsi que l’affichage d’une ambition pour l’élevage, sont des pas dans la bonne direction.
Cependant, nous avons beaucoup de questions qui restent sans réponses dans cette communication, au premier rang desquelles le budget qui sera consacré à la PAC dans le prochain Cadre Financier Pluriannuel. De même, malgré les annonces de certaines initiatives, la Commission n’avance que peu de mesures concrètes. Lors de la récente publication de la communication sur le budget post 2027, nous avons soulevé des inquiétudes concernant la véritable ambition politique de la Commission européenne pour l’agriculture : ce nouveau document d’orientation ne contribue pas à y répondre totalement.
Le Salon International de l’Agriculture sera l’occasion pour la FNSEA d’y voir plus clair sur les moyens que le Commissaire Hansen compte mettre en œuvre pour assurer la compétitivité de la production agricole européenne et répondre aux attentes des agriculteurs en termes de simplification des normes et d’amélioration de leur revenu.
La Coopération Agricole salue le déblocage du Fonds de soutien aux industries agroalimentaires
A l’occasion du Salon international de l’agriculture 2025, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire et Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, ont annoncé le déblocage du fonds de soutien aux industries agroalimentaires. Une avancée saluée par La Coopération Agricole qui a fait de la reconquête de la compétitivité industrielle du secteur l’un des principaux objectifs. Depuis 2023, La Coopération Agricole a demandé sans relâche aux exécutifs successifs de tenir cet engagement et de débloquer le fonds promis, alors que le secteur doit faire face à de nombreux enjeux de compétitivité et relever les défis des transitions. Ce fonds de 500 millions d’euros doit permettre de soutenir l’investissement pour la modernisation et l’innovation des industries agroalimentaires françaises quel que soit leur taille.
Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole déclare : « Je remercie les Ministres Annie Genevard et Marc Ferracci d’avoir œuvré pour déloquer les 200 millions d’euros qui permettent de disposer aujourd’hui d’un fonds public / privé de 500 millions d’euros. Ce fonds permettra aux industries de l’agroalimentaire de réaliser des projets structurants pour l’avenir du secteur. Implantées partout en France, les coopératives agricoles sont un poumon économique et social essentiel de notre pays. Dans un contexte international qui redouble de tensions, garder la maîtrise de nos chaînes d’approvisionnement est plus que jamais déterminant. A l’occasion du Salon international de l’agriculture, il faut plus que jamais rappeler qu’il n’y aura pas agriculture forte sans une industrie forte pour transformer la production et la valoriser partout où c’est possible ».

Partenariat renouvelé entre INRAE et les CIVAM au service de la transition agroécologique
Partenaires sur le terrain depuis les années 1990, INRAE et le réseau des CIVAM (Centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural) souhaitent renforcer la co-construction des savoirs et savoir-faire par les agriculteurs et les scientifiques, pour une durée de 5 ans. Ce nouvel engagement, acté au Salon international de l’agriculture par une signature entre Philippe Mauguin, président-directeur général d’INRAE, et Nicolas Verzotti, président de Réseau CIVAM, marque une nouvelle étape dans ce partenariat au service de la transition agroécologique pensée à l’échelle des fermes et des territoires.
Faciliter le développement de systèmes d’élevage et de cultures plus économes et autonomes (systèmes pâturants, systèmes de cultures plus diversifiées…), aider à la mise en place de systèmes alimentaires locaux, mieux penser son travail, faire face aux difficultés sur la ferme… Depuis la première convention-cadre actée en 2014, la coopération entre INRAE et Réseau CIVAM a permis de favoriser l’expérimentation et l’évaluation des pratiques agroécologiques et des dynamiques d’accompagnement auprès des agriculteurs et agricultrices. Fondées sur des méthodes de recherche-action, associant l’acquisition de connaissances scientifiques et une traduction concrète sur le terrain, ces collaborations entre INRAE et CIVAM ont abouti à des résultats tangibles comme :
- Le développement de méthodes d’accompagnement à la conception de systèmes de grandes cultures économes en intrants (outil Mission Ecophyt’Eau®) ou à la conception/gestion de prairies temporaires plus pérennes (outil Mission Perpet®) ;
- La mise au point de méthodes et d’outils relatifs à la mise en place de filières agricoles locales ;
- La co-conception d’outils et de méthodes d’accompagnement prenant en compte les transformations du travail des agriculteurs et agricultrices dans le cadre de la transition agroécologique (formation « Travail et Transition ») ;
- La co-conception de méthodes de travail entre différents acteurs (chercheurs, animateurs, agriculteurs) dans le cadre de projets de recherche-action.
« Grâce à cette collaboration, on organise la rencontre des savoirs paysans et scientifiques. Au travers d’expérimentations sur nos fermes, d’échanges de pratiques entre agriculteurs, on teste constamment de nouvelles pratiques adaptées à nos territoires. Les échanges avec les scientifiques et techniciens d’INRAE nous permettent d’aller plus loin, d’apporter méthode et cadre scientifique à ces expérimentations, ancrées dans le réel. Ensemble nous en mesurons les impacts avec précision et favorisons le partage des résultats à d’autres agriculteurs. Aujourd’hui, on voit concrètement les bénéfices sur nos fermes qui sont toujours plus autonomes et économes en intrants et en ressources naturelles. »
Xavier Roux, paysan participant aux travaux de recherche-action et référent Réseau Civam
Une nouvelle convention pour aller plus loin
Le renouvellement du partenariat entre INRAE et Réseau CIVAM vise à intensifier la recherche participative et à élargir le cercle de collaborations à de nouvelles thématiques ou de nouveaux groupes de paysans et chercheurs, dans une démarche de soutien à la transition agroécologique, en conservant une approche entre production à la ferme et alimentation à l’échelle des territoires.
Cette convention réaffirme la volonté conjointe d’INRAE et des CIVAM d’agir en soutenant des démarches fondées sur l’intelligence collective et l’innovation paysanne. À travers ce partenariat renouvelé, les deux organisations entendent contribuer activement à la transformation des systèmes agricoles pour relever les défis environnementaux, économiques et sociaux de demain.
Un premier pas vers la reconquête de notre souveraineté alimentaire
La Coopération Agricole salue l'adoption définitive de la Loi d’orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture, aboutissement de deux années difficiles de concertation entre les forces politiques et les acteurs du secteur. Au-delà des nouveaux outils envisagés pour répondre au défi du renouvellement des générations par l’éducation, l’enseignement, la formation ou encore par les dispositifs relatifs à l’installation, la loi apporte des réponses concrètes à certains enjeux des 2 100 coopératives agricoles et de renouvellement des générations de leurs associés coopérateurs, soit près de 3 agriculteurs sur 4.
Parmi les avancées à retenir pour les coopératives agricoles :
- La reconnaissance de la protection, de la valorisation et du développement de l’agriculture comme un intérêt général majeur de la Nation et l’intégration du principe de non-régression de la souveraineté alimentaire ;
- La prise en compte des activités de transformation et le soutien aux capacités exportatrices dans la définition de la souveraineté alimentaire ;
- La priorité donnée à la compétitivité, à la sécurité alimentaire et au soutien à la recherche et l’innovation dans l’élaboration des politiques publiques en faveur de la souveraineté alimentaire ;
- La volonté de lutter contre les surtranspositions réglementaires par rapport aux normes européennes ;
- La meilleure valorisation de l’épargne agricole : les coopératives pourront désormais fixer la rémunération des parts sociales d’épargne jusqu’à 2 points au-dessus de celle des parts sociales d’activité. Cette évolution renforce leur capacité à mobiliser des fonds propres et à investir dans l’avenir.
Si cette loi constitue une avancée, elle reste toutefois insuffisante pour relever pleinement tous les défis du secteur agricole et agroalimentaire. Des mesures complémentaires sont indispensables pour accroître la compétitivité de nos exploitations et de notre industrie agroalimentaire mais également pour conduire les transitions.
Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole, déclare : « L’adoption de la Loi d’Orientation Agricole est une première pierre posée sur le chemin de notre souveraineté alimentaire. Mais pour que les agriculteurs puissent vivre dignement de leur métier, il ne suffit pas de les installer. La France doit en effet projeter les futures générations d’agriculteurs dans des schémas économiques résilients et résistants. C’est bien la consolidation des modèles économiques des exploitations par l’organisation de la production et la structuration des filières qui permettra de garantir notre souveraineté alimentaire dans un contexte où les aléas économiques et climatiques se multiplient. Il est indispensable de leur simplifier la vie, de renforcer la compétitivité de leurs fermes et de leurs coopératives et de les accompagner dans la mise en œuvre des transitions. La prochaine étape sera d’avancer sur le projet de loi Simplification et la proposition de loi visant à lever les entraves aux métiers d’agriculteurs. Nous porterons ce message avec force auprès des ministres et élus de la Nation lors du Salon de l’Agriculture »