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Hebdo N°28 - Vendredi 24 juillet 2020

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Actualités de la filière

Rubriques

La coopération agricole




Premiers retours sur la collecte de blé tendre biologique : des rendements en baisse mais une qualité au rendez-vous

La collecte de blé tendre biologique 2020 sera marquée, comme le sont les collectes conventionnelles, par des conditions de semis très difficiles ainsi que par des conditions de culture au printemps assez variables suivant les régions. Les premiers retours des coopératives permettent de dresser l’état des lieux suivant (réalisé au 17 juillet), qui sera affiné avec l’avancée de la collecte.

Le Sud-Ouest, qui représente 30% de la collecte nationale de blé tendre biologique, est la région qui a connu le plus de difficultés au semis avec un fort report sur des cultures de printemps (tournesol, maïs). En plus de ces modifications d’assolement, les rendements du blé tendre bio qui a pu être semé sont attendus à la baisse, et assez hétérogènes sur le territoire (entre 15 et 25 qtx / ha), mais affichant des taux protéiques bons, voire très bons.

Dans le Sud-Est (10% de la collecte nationale), malgré une augmentation des surfaces en blé tendre bio on constate des rendements à la baisse, variant de 20 à 40 qtx / ha en fonction de la localisation (piémont ou plaine), et des taux protéiques corrects. Sur ces deux grandes régions, la collecte de blé tendre bio était pratiquement terminée au 17 juillet.

Dans l’Ouest (20% de la collecte nationale), les premiers rendements constatés sont également à la baisse, à 25 qtx/ha en moyenne, impactés cette année par les conditions de semis mais également par un stress hydrique survenu en mars-avril, puis un épisode de chaleur en juin au moment du remplissage des grains. En parallèle les taux protéiques se maintiennent à des niveaux satisfaisants. Dans le Centre de la France (15 % de la collecte nationale), les premiers résultats de récolte laissent envisager des rendements en baisse de 5 à 10% par rapport à l’an dernier. Enfin dans le Nord-Nord Est (25% de la collecte nationale), où la récolte commence, les rendements sont apparemment au rendez-vous malgré le manque d’eau. Il semble que les systèmes de production biologiques affichent une meilleure résilience sur de cette campagne, notamment grâce aux pratiques de rotations des cultures.

En 2020, qui avait été une très bonne année, la collecte de blé tendre biologique nationale approchait les 250 000 t (dont 190 000t en bio et le reste en conversion C2). Les premières estimations nationales donnent au 17 juillet des rendements inférieurs de 25% à ceux de 2020 pour la récolte 2021, avec toutefois une qualité qui semble au rendez-vous.

Valorisations de la collecte 2021

Les premiers tendances laissent penser que la production de blé tendre biologique 2021, même revue à la baisse, devrait permettre d’honorer la plupart des contrats avec les utilisateurs. L’important sera de gérer la répartition des volumes entre les différents débouchés, tenant compte des reports de semis sur des cultures bio de printemps (tournesol, maïs), qui s’annoncent à la mi-juillet plutôt prometteuses. Ces volumes pourraient permettre de satisfaire la demande de l’alimentation animale, en permettant de privilégier le débouché meunerie pour nos blé bio.

Le Président de la Commission Filières Biologiques de La Coopération Agricole, Jérôme Caillé (coopérateur Terrena), incite les différents opérateurs de la filière blé tendre bio à se couvrir en signant des contras d’achats. Il rappelle également l’importance d’engager des discussions avec les fabricants d’alimentation animale pour permettre la bonne gestion de leurs approvisionnements.

Pour rappel, la filière blé bio comptait 209 organismes stockeurs et 129 meuniers en 2018  (rapport 2020 de l’Observatoire de la Formation des Prix et des Marges des produits alimentaires). La meunerie a utilisé sur la campagne 18/19 près de 164 700 tonnes de blé tendre biologique, ces utilisations étant en constante augmentation (+13% sur 2019-20).

Accord sur le budget

de l’Union Européenne


Une nouvelle étape franchie pour l’Europe,
mais une ambition à consolider pour la Politique Agricole Commune

Forts de leurs convictions européennes, la FNSEA et JA saluent l’accord trouvé par les chefs d’Etat et de gouvernement, lors du Conseil européen qui s’est achevé dans la nuit, permettant de doter l’Union Européenne d’un budget pour la période 2021-2027, renforcé d’un plan de relance combinant subventions et prêts. Dans cette négociation difficile, le chef de l’Etat a su défendre l’intérêt européen et « limiter la casse » pour le secteur agricole.

Il s’agit d’un compromis historique concourant à la solidarité entre Etats membres, face à une crise sans précédent, et engageant une nouvelle phase de la construction européenne. L’agriculture qui fait l’objet de la première politique intégrée européenne, entend y jouer, une nouvelle fois, un rôle central en contribuant à la souveraineté de l’Union via sa sécurité alimentaire.

Cet accord sur le cadre financier pluriannuel fixe également le budget de la future PAC. Par rapport au point de départ de la négociation posé par la Commission européenne en 2018, les négociations ont permis des avancées réelles sur le budget adopté. Au final, les moyens consacrés à la Politique Agricole Commune sont maintenus à leur hauteur actuelle en euros courants, soit 386 milliards d’euros, dont 62 milliards d’euros pour la France, avec un budget renforcé sur le second pilier.

Toutefois, ce maintien cache une érosion du budget européen consacré à la PAC puisque, comme lors de chaque round de négociation, l’impact de l’inflation n’est pas pris en compte. Il faudra également être vigilant sur l’ambition de la Commission européenne dans les stratégies «Farm to fork» et «Biodiversité 2030» visant à accélérer les transitions notamment écologiques, de l’agriculture. Avec des moyens supplémentaires limités, les objectifs devront être adaptés : difficile de demander aux agriculteurs de faire plus sans leur en donner les capacités financières.

Les négociations sur les outils de la PAC vont maintenant démarrer. Nous attendons de l’Union européenne qu’elle affirme clairement son ambition pour le renouvellement des générations d’agriculteurs et leur mission première : celle de contribuer à sa souveraineté alimentaire.