Marché des céréales
Stabilité des cours en blé, hausse en maïs
Blé
Après avoir démarré lundi en forte hausse, le cours du blé sur le marché à terme de Chicago a enchaîné les séances de baisse. Il s’inscrit finalement en léger retrait sur l’ensemble de la semaine. Même s’il a suivi les mêmes variations, le cours du blé sur le marché Euronext s’affiche finalement quasiment inchangé. Sur le marché physique les prix restent stables à légèrement en hausse (+1€).
La diminution de la pression concurrentielle de la Russie et les inquiétudes sur la qualité des blés argentins pénalisés par de fortes précipitations en cours de moisson maintiennent l’espoir d’un regain d’activité à l’exportation. L’Arabie Saoudite a lancé un appel d’offres pour 475 kt de blé « hard » mais il est peu probable que la France puisse accéder à ce marché de qualité. L’Egypte et l’Algérie sont également attendus aux achats.
Ceci étant, pour le moment, les destinations ne se diversifient guère et l’Algérie reste notre client principal avec 82% des expéditions de blé français à destination des Pays-Tiers.
FranceAgriMer, qui publiait ce mercredi ses nouvelles prévisions pour l’offre et la demande française, maintient ses estimations d’exportation de blé tendre vers les pays tiers à 8,75 millions de tonnes (Mt).
Maïs
Aux Etats-Unis comme dans le bassin de la Mer Noire, les prix du maïs s’inscrivent en baisse. A l’inverse, sur le marché français, les prix s’apprécient.
Compte tenu de la bonne tenue des cours du blé depuis le début de la campagne, l’écart de prix entre les deux céréales, proche de 30€/t, incite les fabricants d’aliments à utiliser plus de maïs. En effet, les fabricants cherchent à remplacer le blé devenu trop cher et se tournent vers des matières premières plus compétitives. De ce point de vue, les maïs importés de mer noire sont les plus pertinents. Les flux d’importations par les différents pays de l’Union européenne restent soutenus et s’élèvent à plus de 600 kt cette semaine et déjà 6,6 Mt depuis le début de la campagne.
Selon les relevés de la Commission, 34 kt de grains en provenance des Pays-Tiers ont été déchargées dans les ports français depuis le début de la campagne. Attention toutefois, les importations françaises sont probablement nettement supérieures, car ces chiffres n’intègrent pas les bateaux en provenance des pays de l’Union.
Malgré cette concurrence, entre critère de durabilité et difficultés logistiques, le maïs français trouve une petite place et bénéfice d’un regain d’intérêt.
Les acheteurs hollandais, aussi bien fabricants d’aliments qu’amidonniers, sont pénalisés par les basses eaux du Rhin. Ils complètent donc leurs approvisionnements avec des petits bateaux chargés sur la façade atlantique, et des achats en départ intérieur des différentes régions françaises. Ainsi, le cours du maïs s’apprécie de 4 à 6 €/T cette semaine selon les parités.
Entre une production peu abondante et une demande correcte, les prévisions de stocks se réduisent et les cours restent logiquement soutenus.
FranceAgriMer maintient un stock de report de maïs de 1,96 Mt, inférieur de 503 kt au niveau moyen des cinq dernières campagnes.
Orge
Le marché de l’orge reste calme cette semaine. Devenu cher, l’orge française peine à trouver preneur. Les primes s’effritent en rendu portuaire. FranceAgriMer ne modifie guère son bilan et maintien les exportations vers Pays-Tiers à 3,1Mt.