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Hebdo N°26 - Vendredi 10 juillet 2020

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Statistiques & Références

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FranceAgriMer - Bilans

Marché des céréales



Bilans prévisionnels Blé dur, Blé tendre,
Orges et Maïs pour la campagne 2019/20
et 2020/21du 08 juillet 2020

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Prévision de récolte

Maïs fourrage 2020



Dis-moi quand tu fleuris, je te dirai quand je te récolterai

C’est le début de notre « série ». Objectif : réduire le pourcentage de parcelles de maïs fourrage récoltées à surmaturité que nous constatons en moyenne depuis plusieurs années en France.

Quand on parle du « STADE FLORAISON » pour le maïs, il s’agît de la floraison femelle. Elle correspond à l’apparition des soies à la pointe des épis. Astuce pour la repérer : elle se produit 8 à 10 jours après la sortie des panicules au sommet des plantes - phénomène qui lui est bien visible depuis le bord du champ. Noter la floraison aide les éleveurs, les CUMA et les entrepreneurs à planifier les récoltes et optimise la qualité des ensilages pour les élevages.

La date de floraison du maïs, c’est le jour où la moitié des plantes ont des soies visibles à l’aisselle des feuilles. C’est le premier indicateur de la précocité de la culture. Connaître la date de floraison permet d’anticiper la date de récolte du maïs fourrage pour optimiser la qualité des ensilages. ARVALIS recommande de bien noter la floraison et a conçu une courte vidéo pour aider les éleveurs, les CUMA et les entrepreneurs.

Voir la vidéo

2020 : un début de cycle plutôt chaud et des floraisons précoces

Après des semis réalisés sur une période normale et relativement étalée de mi-avril à mi-mai, le début de la campagne a été marqué par des températures très excédentaires jusqu’à fin mai. Même si le mois de juin, pluvieux et plus frais, a atténué la tendance, les cultures de maïs restent en avance.

En moyenne, la floraison femelle sera observée environ 5 jours plus tôt que l’an passé. Les régions qui présentent le plus fort excédent de températures verront la floraison femelle des maïs avancée de 8 à 10 jours en moyenne. Ce sera le cas notamment en Pays de la Loire, Centre, Bourgogne et Franche-Comté, Rhône-Alpes... Dans les autres régions, il faudra compter entre 0 et 5 jours d’avance.

Quelle que soit la région, il existe évidemment une diversité importante des situations, notamment en matière de dates de semis. Cela veut dire qu'il faut aller visiter les parcelles au moment de la floraison pour en connaître la date précise. La qualité de l’ensilage en dépend !

Connaître la date précise de la floraison améliore la prévision de la date de récolte

Le stade optimal de récolte du maïs fourrage se situe à 32-33 % MS de la plante entière. Récolter à moins de 30 %, c'est limiter le rendement et risquer des pertes de sucres au silo par écoulement de jus. Récolter à plus de 35 % MS, c'est risquer d’altérer la qualité de conservation de l’ensilage et réduire la digestibilité des 2 parties de la plante (amidon et tiges + feuilles). Dans les deux cas, moins de 30 % et plus de 35 % MS, la valeur énergétique du maïs fourrage n'est pas à l'optimum.

« A partir du stade floraison, il faut entre 550 et 700 degrés-jour (base 6-30°C), selon la précocité de la variété, pour atteindre le stade optimal de récolte plante entière... cela représente de 45 à 70 jours selon les régions et le climat », explique Michel MOQUET, Ingénieur fourrage chez ARVALIS - Institut du végétal.

En résumé : Pourquoi noter avec précision la date de floraison, parce que se tromper de 3 jours à la floraison c’est se tromper d’une semaine à la récolte, et prendre le risque d’augmenter de 2 points (voire plus en année chaude) la teneur en matière sèche de l’ensilage.

Conseil spécialisé

Grandes cultures-marchés céréaliers



Le conseil spécialisé « Grandes cultures-marchés céréaliers » de FranceAgriMer s’est réuni le 8 juillet 2020 sous la présidence de Benoît Piètrement pour dresser le bilan de la campagne commerciale céréalière 2019/20 et valider les toutes premières prévisions de FranceAgriMer pour la campagne commerciale 2020/21 concernant les céréales à paille.

Bilan de la campagne commerciale céréalière 2019/20 : des exportations françaises record

En dépit des grèves et des difficultés engendrées par l’épidémie de Covid 19, la campagne commerciale céréalière française 2019/20 s’achève sur un record à l’exportation pour le blé tendre.

Si les données douanières ne sont pas encore disponibles pour l’intégralité de la campagne, les exportations de blé tendre en dehors de l’Union européenne devraient atteindre 13,6 Mt (+ 150 000 tonnes par rapport aux prévisions de juin dernier), au vu des embarquements intervenus au cours des dernières semaines. Le blé tendre français est en effet resté très compétitif tout au long de la campagne. Nos parts de marché se sont renforcées vers nos clients historiques comme l’Algérie et l’Afrique de l’Ouest mais aussi vers des destinations moins régulières comme l’Égypte. Enfin, le blé tendre français a réalisé une percée inédite en Chine.

Malgré ces performances exceptionnelles à l’exportation et un rebond significatif d’activité pour les éthanoleries françaises depuis le déconfinement, le stock de blé s’alourdirait à près de 3 Mt en fin de campagne, sous l’effet conjugué d’une révision à la hausse de la collecte par les services régionaux de FranceAgriMer (+ 300 000 tonnes par rapport aux prévisions du mois dernier), du ralentissement des ventes vers l’Union européenne avec des demandes de report de livraisons sur la prochaine campagne  (- 160 000 tonnes à moins de 7,5 Mt) et de la baisse des incorporations de blé en alimentation animale par les fabricants d’aliments du bétail français  (- 100 000 tonnes à 4,8 Mt).

Côté orges, la campagne s’achève également sur un excellent score à l’exportation de près de 4 Mt (+ 190 000 tonnes par rapport aux dernières prévisions), en raison de flux soutenus vers la Chine et du retour aux achats du Maroc en proie à la sécheresse, les importations de l’Arabie saoudite restant stables par ailleurs. En parallèle, les ventes d’orges vers l’Union européenne sont ajustées à la baisse de 50 000 tonnes à un peu plus de 3,8 Mt. Le stock final devrait s’établir autour de 1,6 Mt, en baisse de 100 000 tonnes par rapport au mois dernier.

Le bilan maïs a fait l’objet de quelques ajustements mineurs par rapport au mois dernier. Sur le marché français, les utilisations en amidonnerie sont ajustées à la baisse (- 30 000 tonnes à 2 Mt) mais les ventes vers l’Union européenne sont révisées à la hausse à près de 3,9 Mt, en raison du regain de compétitivité de cette céréale face au blé. Le stock de fin de campagne devrait s’établir à 2 Mt.

Pour le blé dur, la campagne s’achève sur un bilan tendu, avec un stock de report estimé à 0,1 Mt, en raison de disponibilités limitées et de la forte demande de l’Italie et des pays du Maghreb. Les ventes vers l’Union européenne devraient atteindre 1,15 Mt (+ 25 000 tonnes par rapport aux prévisions de juin dernier) et les exportations vers pays tiers 300 000 tonnes (+ 15 000 tonnes).

Premières prévisions pour la campagne commerciale 2020/21

FranceAgriMer a publié pour la première fois dès juillet des prévisions précoces pour la campagne commerciale 2020/21 qui démarre pour  les céréales à paille (blé tendre, blé dur, orges) sur la base des premières estimations de récolte publiées le 7 juillet dernier par le Service de la statistique et de la prospective du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il est, en revanche, encore trop tôt pour le maïs dont la récolte démarrera cet automne.

Blé tendre : avec une récolte française de blé prévue en baisse de 20 % par rapport à l’an dernier à 31,3 Mt par le SSP, les disponibilités françaises seront plus limitées pour la campagne de commercialisation 2020/21. La collecte de blé destiné à la commercialisation, est prévue à ce stade à 28,6 Mt par les services territoriaux de FranceAgriMer. Les utilisations de blé sur le marché national sont attendues en baisse par rapport à l’an dernier à 14,2 Mt notamment en alimentation animale, compte-tenu du probable regain de compétitivité du maïs face au blé dans les rations animales. Les autres débouchés intérieurs (meunerie, amidonnerie, éthanol)  devraient retrouver des couleurs après la crise sanitaire du Covid 19.

Les exportations françaises seront plus limitées qu’en 2019/20 du fait des moindres disponibilités en France et d’une concurrence accrue sur la scène internationale dans un contexte de récolte mondiale record prévue à 734 Mt par le CIC. Le niveau d’importation de certains pays comme l’Algérie pourrait également pâtir de la chute du cours du pétrole engendrée par le COVID-19.  Les prévisions de ventes de blé français vers les pays de l’Union européenne sont anticipées à ce stade à 7 Mt (- 6 % par rapport à 2019) et les prévisions d’exportations vers pays tiers à 7,75 Mt (- 43 %).

Orges : avec une production 2020 prévue en baisse de 10 % par rapport à l’an dernier à 12,3 Mt par le SSP, les disponibilités françaises seront également plus limitées. La collecte d’orges est prévue à 10,4 Mt par les services territoriaux de FranceAgriMer.

Les utilisations sur le marché national sont attendues en légère baisse par rapport à l’an dernier à moins de 2,2 Mt notamment en alimentation animale (- 50 000 tonnes par rapport à 2019, soit 1,35 Mt). L’impact du Covid-19 sur la malterie devrait encore rester prégnant durant les premiers mois de la campagne 2020/21. Ce débouché est estimé à 275 000 tonnes pour 2020/21 (+ 5 000 tonnes par rapport à 2019/20).

Les ventes d’orges vers l’Union européenne sont, pour l’heure, prévues à 3,2 Mt (-17 % par rapport à 2019/20) et à 3,15 Mt vers les pays tiers (-21 %). La France pourrait profiter des taxes anti-dumping mises en place par la Chine à l’encontre de l’Australie, mais cette dernière pourrait se tourner vers d’autres marchés, notamment l’Arabie saoudite.

Blé dur : avec une production prévue en baisse de 15 % à 1,33 Mt par le SSP, le bilan blé dur restera extrêmement tendu pour la campagne 2020/21. Les utilisations de blé dur par la semoulerie, dopées en mars dernier par le confinement et le boom des achats des ménages en produits facilement stockables comme les pâtes, devraient retrouver un niveau plus normal (500 000 tonnes prévues pour le marché national et 100 000 tonnes pour l’exportation).  Les exportations seront de fait contraintes par les disponibilités. À ce stade, FranceAgriMer prévoit des exportations à hauteur de 0,9 Mt vers l’Union européenne (- 22 % par rapport à 2019/20) et de 0,1 Mt à destination des pays tiers (- 66 %).

Pour aller plus loin, consulter ci-dessous les documents débattus au conseil spécialisé « Grandes cultures-marchés céréaliers » du 8 juillet 2020, notamment les bilans prévisionnels de FranceAgriMer pour les campagnes 2019/20 et 2020/21 ainsi que le diaporama détaillant la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français.

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Infos rapides Grandes cultures



Une moisson 2020 en fort recul pour le blé tendre et les autres céréales à paille sous l’effet conjugué d’un baisse des surfaces et des rendements

Selon les estimations au 1er juillet 2020, la production de blé tendre atteindrait 31,3 millions de tonnes, 2ème plus faible récolte depuis 2004 après celle de 2016. Elle baisserait nettement sur un an (- 20,8 %) et par rapport à la moyenne 2015-2019 (- 11,3 %). Le rendement du blé tendre est estimé à 71,1 q/ha

(baisse de 8 q/ha par rapport à 2019), identique à la moyenne 2015-2019. La récolte de blé dur subit une chute de 14,7 % en un an, sous l’effet du recul des rendements. La production d’orges régresserait à 12,3 millions de tonnes (- 1,5 Mt sur un an), la forte hausse des surfaces de printemps ne compensant pas le net recul des rendements.

Les rendements en colza passent de 31,6 q/ha à 30,3 q/ha, ce qui entraîne une baisse de la production, estimée à 3,37 Mt (- 35 % par rapport à la moyenne 2015-2019).
La production de protéagineux serait en légère baisse de 0,5 % avec une nette hausse des surfaces et des rendements en forte baisse. Les surfaces de betteraves industrielles baisseraient et celles des pommes de terre de conservation et de demi-saison seraient pratiquement stables.

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