Nomination du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation
La FOP (Fédération des producteurs d’Oléagineux et de Protéagineux) salue la nomination de Monsieur Julien Denormandie en qualité de ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et lui adresse toutes ses plus sincères félicitations.
Alors que le Président de la République a fait de l’accroissement de la souveraineté en protéines un enjeu majeur de la politique agricole, économique et environnementale de la France et de l’Europe, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation pourra compter sur la pleine mobilisation de la FOP pour continuer à travailler les voies et moyens nécessaires pour relever ce défi. Néanmoins, il appartient désormais au nouveau ministre de répondre aux attentes fortes par la mise en œuvre d’un ambitieux plan protéines qui devra se traduire par des actions concrètes sur le terrain.
Le Président de la FOP, Arnaud ROUSSEAU, a déclaré à cette occasion « je demanderai à rencontrer le nouveau ministre le plus rapidement possible car les attentes et défis sont nombreux pour la filière des huiles et protéines végétales. Je compte lui faire part de la situation paradoxale que nous vivons entre l’ambition d’un grand plan protéine et la remise en cause des facteurs de production qui fragilisent gravement la place des cultures oléoprotéagineuses dans les assolements. Au-delà, si nous sommes bien sûr disposés à nous investir réellement avec le ministre de l’Agriculture, nous attendons également de lui un vrai projet agricole ambitieux et pragmatique qui s’appuie sur une vision européenne, un budget et une PAC renforcés, un soutien fort à la recherche et à l’innovation, des mécanismes novateurs en faveur de la résilience des exploitations et un appui affirmé aux biocarburants qui contribuent directement à la souveraineté énergétique et alimentaire par la co-production de protéines ».
mutagenèse aléatoire in vitro
La Coopération Agricole dénonce le projet de décret français sur la mutagenèse in vitro
Le 6 mai dernier, la France a notifié à Bruxelles un projet de décret et deux projets d’arrêtés concernant la mutagenèse aléatoire in vitro. Le projet de décret confère le statut d'OGM aux plantes obtenues par mutagenèse aléatoire in vitro (consistant à soumettre des cellules végétales cultivées in vitro à des agents mutagènes chimiques ou physiques). Les arrêtés visent plus particulièrement les colzas Clearfield.
En créant sa propre définition des OGM, la proposition française porte atteinte à un domaine harmonisé par la législation européenne, ce qui pourrait avoir de graves répercussions sur le fonctionnement du marché unique dans l'UE et la libre circulation des produits.
En effet, les produits obtenus à partir de variétés issues de techniques de mutagenèse in vitro deviendraient, sur la base de ce décret, des OGM non autorisés par la législation française et interdits de production et de commercialisation sur le territoire français, sans être des OGM dans le reste de l'UE en vertu de la réglementation européenne. Ainsi, s'il était adopté, le décret français ferait obstacle au commerce intracommunautaire non seulement des semences mais aussi des produits qui en résultent (graines, huiles, tourteaux). En outre, les obstacles au commerce ne se limiteraient pas aux frontières de l'UE en créant des obstacles techniques non tarifaires au commerce des plantes ou des semences entrant sur le marché de l'UE, avec des risques de voir les pays exportateurs déclencher des procédures d'infraction auprès de l'OMC.
Enfin, dans un contexte où la Commission doit présenter, d'ici le 30 avril 2021, une étude concernant le statut des nouvelles techniques génomiques dans le droit de l'Union suivie de propositions d’évolution de la règlementation en vigueur, les projets de décrets et d'arrêtés français apparaissent prématurés.
La Coopération Agricole a fait valoir son analyse dans le cadre de la procédure européenne TRIS de consultation sur ces projets. Elle a invité la Commission à demander aux autorités françaises de revoir leur décret afin d'en assurer la conformité avec les règles du marché unique de l'UE et de l'OMC, et, au cas où la France ne répondrait pas aux demandes de la Commission d'engager une procédure formelle d'infraction contre la France.
Un bilan objectif de la crise
Les impacts économiques de la crise sanitaire sur l’activité des entreprises semencières
Afin de dresser un bilan objectif de la crise, l’UFS a mené une enquête auprès de ses adhérents, destinée à mesurer l’impact économique de l’épidémie sur les entreprises[1]. Basée sur la variation du Chiffres d’Affaires (CA), cette étude a également permis de flécher les surcoûts de fonctionnement liés à l’épidémie (approvisionnement, logistique, ressources humaines…).
Un impact sur le CA des entreprises travaillant les familles d’espèces de plantes potagères, florales et des gazons
Cette situation s’explique principalement par la fermeture des points de vente (jardinerie, rayons de libres services agricoles, arrêts de travail des professionnels de l’horticulture et du paysagisme).
Pour ces adhérents, le cumul des pertes dépasse les 9 millions d’euros. Les pertes de chiffres d’affaires atteignent en moyenne 8 % par rapport aux objectifs fixés, avec une variation s’étalant entre 3 % et 20 %. La réouverture des jardineries ou rayons dédiés aux plants dans les magasins 3 semaines après le début du confinement a permis à certaines entreprises de rattraper leurs pertes. De plus, les ventes sur Internet ont été bénéfiques à quelques-unes d’entre-elles.
Les autres familles d’espèces ont été relativement peu touchées, leurs activités s’étant majoritairement terminées avant le confinement. A noter malgré tout, des impacts pour les entreprises actives à l’export notamment pays-tiers (hors UE) où la fermeture des frontières a empêché certaines livraisons. Cet impact est notamment marqué pour les entreprises actives en oléagineux (tournesol et colza), qui ont vu leurs exports vers la Russie limités du fait des difficultés administratives rencontrées depuis plusieurs mois, mais renforcées par l’épidémie.
Les entreprises ont eu des surcoûts notables sur différents postes de charges
93% des entreprises ont eu des surcoûts liés à la protection de leurs salariés : achat de matériel de protection (masques, gels hydroalcooliques), achat de matériel informatique, adaptation, voire location de locaux et véhicules pour le respect des mesures barrières. Ces coûts supplémentaires peuvent représenter plus de 200 000 euros pour certaines entreprises.
43% des entreprises ont eu des surcoûts en ressources humaines (remplacement des arrêts de travail) avec la moitié des entreprises ayant dû faire appel à de la main d’œuvre exceptionnelle.
32% des répondants ont eu des surcoûts sur l’approvisionnement et la logistique correspondant à une augmentation de 1% à 25% du budget prévu.
Des impacts à plus long terme attendus par les entreprises
L’UFS a identifié des impacts possibles :
Sur la promotion de l’innovation tout d’abord, tous les essais variétaux nécessaires à la mesure du progrès apporté par les nouvelles variétés n’ayant pas pu se mettre en place.
Sur le recouvrement des factures et la baisse de contrats ensuite, du fait d’une baisse de la solvabilité de leurs clients agriculteurs, également durement touchés par la crise. Au delà de la trésorerie de l’année, cela pourrait conduire à un recours accru aux semences de fermes au détriment des semences certifiées.
Pour l’avenir, et notamment l’automne, les tendances de consommation alimentaires (viande, lait…) auront des impacts sur la trésorerie des agriculteurs qui devront prioriser leurs achats, y compris de semences.
Les attentes des entreprises pour faire face aux difficultés financières
L’enquête menée par l’UFS a été l’occasion pour les entreprises de lister leurs attentes sur les mesures qui pourraient être déployées par les pouvoirs publics pour les accompagner, parmi lesquelles :
- Aide pour achat matériels de protection
- Baisse voire annulation des charges salariales
- Aide aux secteurs touchés (potagères, gazons…) pour soutenir leur relance
- Aide au recrutement de saisonniers
- Maintien du Crédit Impôt Recherche (CIR)
[1] 58% des adhérents de l’UFS ont répondu à cette enquête, représentant plus de 80% du cumul des chiffres d’affaires de l’ensemble des entreprises adhérentes.
Le site internet d’A.D.I.VALOR
fait peau neuve
Pratique et ludique, le site internet d’A.D.I.VALOR fait peau neuve pour améliorer le recyclage des déchets agricoles www.adivalor.fr
Grâce à la préparation et au tri à la source par les agriculteurs, sur leur exploitation, 20 types de déchets sont triés, collectés et valorisés séparément. C’est ce qui contribue à la performance de la collecte et du recyclage : 70 % des quantités mises en marché sont collectées. Pour faciliter cette préparation et ce tri, A.D.I.VALOR fait évoluer son site adivalor.fr, avec des informations pratiques et ludiques, accessibles en un clic !
Le nouveau site Internet d’A.D.I.VALOR facilite l’accès aux instructions de tri et aux informations de collecte grâce à :
- Une version consultable à tout moment, qui s’adapte à tous les supports, smartphone, tablette
- Une présentation plus dynamique et ludique des consignes de préparation des déchets, avec les vidéos «La minute recyclage». Parce que seuls les déchets «propres» seront recyclés!
https://www.adivalor.fr/collectes/minute_recyclage.html
