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Hebdo N°31 - Vendredi 09 septembre 2022

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Actualités de la filière

Rubriques

Réforme de l'assurance agricole



Levier indispensable pour notre souveraineté alimentaire

La réalité du changement climatique particulièrement subie par les agriculteurs en 2022 rappelle combien la mise en œuvre de réforme de l’assurance agricole est essentielle. Votées en mars, ses grandes orientations peinent aujourd’hui à trouver leurs conclusions. Les céréaliers, solidaires de toutes les filières agricoles, demandent l’application des seuils de soutien public obtenus au niveau européen.

Le monde agricole a largement salué le vote du Parlement, le 2 mars dernier, de la loi en faveur de réforme de l’assurance récolte. Son ambition était d’encourager le maximum d’agriculteurs à sécuriser la pérennité de leurs entreprises soumises aux conséquences du changement climatique.

Le succès de cette réforme repose sur deux éléments clés : l’application des seuils de soutien public obtenus au niveau européen avec le règlement Omnibus (soutien de 70% à partir de 20% de pertes) et l’équité de traitement entre les filières (prise en charge par l’Etat à hauteur de 90% des pertes exceptionnelles).

La qualité du travail réalisé par le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire doit cependant aller au-delà de la bataille budgétaire déjà menée. La définition de paramètres compréhensibles et véritablement incitatifs pour les agriculteurs est un prérequis indispensable.

Pour Eric Thirouin, Président des Céréaliers Français : « Qui pourrait comprendre aujourd’hui que l’Etat réduise ses ambitions en matière d’assurance agricole. Nous avons plus que jamais besoin d’un dispositif assurantiel plus performant pour affronter la multiplication des aléas climatiques. »

En effet, engager le maximum d’agriculteurs est un gage de la réussite de la réforme. C’est une question de bon sens. Le nouveau dispositif d’assurance agricole doit prendre forme rapidement pour produire plus et produire mieux au bénéfice de la sécurité alimentaire de nos concitoyens.

« La stricte application du règlement européen Omnibus est une ligne rouge que nous portons avec toutes les organisations agricoles. J’appelle donc le gouvernement à rester fidèle à l’esprit originel de la loi. C’est maintenant qu’il faut agir pour la refondation de ce système assurantiel. »

« Les pieds dans les champs »

Web série



Des paroles d’agriculteurs sur la culture du tournesol dans la web-série Les pieds dans les champs

A partir du 06 septembre, quatre nouveaux épisodes des pieds dans les champs seront diffusés sur la chaîne You Tube de Terres Inovia. Après le colza et les protéagineux, la web-série met en scène quatre témoignages d’agriculteurs sur le tournesol. Quels leviers agronomiques utilisent-ils pour réussir cette culture ? Quels atouts y trouvent-ils ? Et comment parviennent-ils à résoudre certaines difficultés ? Des paroles d’agriculteurs à écouter… et retenir.

Lancée par Terres Inovia en mai 2021, la web-série vidéo Les pieds dans les champs propose une immersion sur les parcelles d’un agriculteur qui explique, au fil d’une discussion, comment il mène sa culture, à quelles difficultés il est confronté et quels leviers et pratiques agronomiques il utilise. Cet entretien est complété par une analyse technique d’un expert de Terres Inovia.

Après la deuxième saison diffusée en juin dernier sur le pois et la féverole, la web-série s’attache maintenant à dévoiler les itinéraires techniques et les astuces de quatre exploitants sur le tournesol autour de plusieurs thématiques : une implantation particulièrement bien travaillée, les leviers de lutte contre la sécheresse et les prédateurs, la pratique des faux-semis pour limiter le désherbage chimique, et, enfin, la réduction des produits phytosanitaires.

Maurice de Guébriand, exploitant à Montesquieu-Lauragais : des tournesols réussis grâce à un travail d’implantation soignée

Sur ce bassin historique du tournesol, cet agriculteur cultive du tournesol pour ses nombreux atouts : excellent précédent de blé, très bien adapté à la sécheresse et peu gourmand en intrants. Maurice de Guébriand mise sur le travail du sol et une implantation particulièrement soignée. « J’ai rarement été déçu par un tournesol. En bichonnant l’implantation, j’ai pu améliorer mes rendements ».
L’analyse de Matthieu Abella, ingénieur de développement de Terres Inovia : « le tournesol est un excellent précédent et la longue interculture qui la précède permet de mettre en œuvre des couverts, qui constituent un levier très intéressant pour la fertilité des sols. Il peut également avoir d’excellents résultats technico-économiques ».

Lire la vidéo

Alix Garrabet, exploitante à Saint-Papoul : des leviers efficaces pour lutter contre la sécheresse et les prédateurs

Cette agricultrice cultive du tournesol depuis toujours. Pour améliorer ses rendements sur cette culture, elle a allongé ses rotations. Pour lutter contre la sécheresse, Alix Garrabet décale ses dates de semis. Elle met également en place plusieurs dates de semis pour atténuer les dégâts d’oiseaux. « C’est une culture adaptée au sec avec peu d’intrants et des charges opérationnelles très faibles ».
L’analyse de Quentin Lambert, ingénieur de développement de Terres Inovia : « c’est une culture très bien adaptée à notre terroir du Sud-Ouest grâce à son système racinaire et ses parties aériennes. Elle tamponne très bien les périodes de sécheresse et les fortes températures »

Julien Plantié, exploitant à La chapelle sur Oreuse (Yonne) : « des faux-semis pour limiter le travail de désherbage »

Sur ses 600 ha, Julien Planié cultive une centaine d’hectares de tournesol. L’avantage qu’il y trouve ? Une grande souplesse dans son système de cultures car « le tournesol, qui se sème tard, va permettre de jouer avec les conditions climatiques et avoir le temps de réaliser des faux-semis ».
L’analyse de Louis-Marie Allard, ingénieur de développement de Terres Inovia : « le faux-semis va permettre d’alléger le désherbage car il peut avoir une bonne efficacité pour lutter contre certaines flores envahissantes ».

Louis Frier, exploitant à Beaurepaire (Vienne) : « la réussite de l’implantation et une bonne densité de semis vont maximiser le potentiel de la culture »

Dans son exploitation à Haute Valeur Environnementale de niveau 3, Louis Frier cultive le tournesol en réduisant de moitié les produits phytosanitaires. La réussite de la culture, il la doit à une combinaison de plusieurs leviers : « un faux-semis et une implantation bien travaillée, une bonne densité de semis et une attention particulière aux apports d’oligo-éléments ».
L’analyse d’Alexis Verniau, ingénieur de développement de Terres Inovia : « la culture du tournesol est un succès si l’on prête attention à certaines étapes clés : l’implantation, la densité de semis et le choix des variétés ».

Les épisodes sur le tournesol ont été tournés dans le cadre du programme Cap Protéines.

 

Convention

Compass Group et La Coopération Agricole



Une avancée en faveur d’une alimentation collective durable
et responsable

A l’heure où 12 millions d’enfants reprennent le chemin des cantines scolaires, Compass Group France , acteur majeur de la restauration collective sous contrat signe une convention de partenariat inédite avec La Coopération Agricole, une fédération de 2 200 entreprises coopératives fournissant 70% de la production agricole française et 40% de l’agroalimentaire. L’ambition : soutenir la pérennité des filières alimentaires pour garantir la qualité, la variété et l’origine France des 171 millions de repas que le groupe délivre chaque année, dont 30 000 repas / jour dans les cantines scolaires.

Conscient du rôle crucial que joue la restauration collective dans les mutations des pratiques alimentaires des Français, Compass Group France et La Coopération Agricole souhaitent œuvrer ensemble à la pérennité des filières agricoles, contribuant ainsi à la souveraineté alimentaire du pays. Cette logique partenariale structurante sur le long terme revêt une dimension conjoncturelle particulière, au regard du contexte inflationniste sans précédent qui fragilise l’ensemble des activités. 
Cette démarche s’inscrit dans la continuité du mouvement initié l’an dernier par Compass Group France avec la publication de son Pacte Restaurons Demain, ainsi que par La Coopération Agricole au travers de sa plateforme de propositions « Produire local, Agir global », publiée à l’occasion de l’élection présidentielle 2022.

Alimentation responsable : des avancées nécessaires dans un secteur en tension

Les lois successives Egalim 1 et Climat et Résilience imposent de nouveaux standards dans les approvisionnements de produits alimentaires en restauration collective afin d’accélérer la transition écologique et promouvoir une alimentation plus durable : l’objectif est d’atteindre un ratio de 50% de produits durables et de qualité, dont 20% de bio, d’ici à 2024, une mesure applicable à la restauration collective publique depuis le 1er janvier 2022.
Dans ce contexte, Compass Group France, acteur majeur de la restauration collective, porte la responsabilité d’agir comme l’un des maillons dans la chaîne alimentaire, en anticipant sur l’impact de ses achats en termes de matières premières alimentaires, comme sur celui de ses activités sur les ressources énergétiques et la gestion des déchets.

La Coopération Agricole, dont la mission est de représenter les entreprises des agriculteurs et des territoires, porte aujourd’hui les enjeux et solutions des 2200 coopératives, réunissant 3 agriculteurs sur 4 et 190 000 salariés partout en France. En plus de collecter, fabriquer et commercialiser les productions de leurs agriculteurs-coopérateurs (lait, viande, céréales, fruits et légumes, sucre...), les coopératives les accompagnent dans la transformation de leur secteur en faveur d’une alimentation plus durable et d’une croissance plus responsable. 

« Nourrir nos concitoyens est la mission des coopératives agricoles, en proposant une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous. Pour assurer la pérennité de nos filières et la vitalité de nos territoires, pour participer à l’enjeu crucial de souveraineté, les dynamiques collectives sont la clé. Adopter une logique partenariale avec Compass Group France permet de renforcer une relation commerciale favorable entre nos réseaux, en valorisant les nombreux atouts coopératifs que sont le lien direct aux agriculteurs, la traçabilité, la proximité et l’engagement dans les transitions énergétiques et environnementales. », déclare Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole.  

S’engager collectivement dans l’alimentation de demain

Dans un contexte où la restauration collective se trouve face à l'absolue nécessité de se transformer pour jouer pleinement son rôle face aux enjeux de société que sont le retour à plus d’indépendance alimentaire de la France et la lutte contre le réchauffement climatique, ce partenariat fédère les énergies de 2 acteurs majeurs en portant concrètement plusieurs ambitions pour l'ensemble de la chaîne alimentaire : 

  • Celle de créer du lien entre deux secteurs interdépendants pour favoriser le partage de leurs enjeux respectifs en faveur d’un système alimentaire durable, sain et souverain.
  • Capitaliser sur le modèle coopératif pour avancer collectivement et permettre à Compass Group France d’accéder à un très large panel de productions locales de qualité pour l’ensemble de ses achats.
  • Répondre aux enjeux de rémunération des agriculteurs en leur garantissant des débouchés et des achats en volume, tout en accompagnant l'émergence de nouvelles filières (bœuf français, légumineuses, légumerie) pour anticiper les enjeux pénuriques de demain.

Face à la conjoncture qui met à l’épreuve les filières de production, la volonté d’engager un dialogue constructif entre les acteurs offrent l’opportunité à Compass Group France de faire évoluer sa politique d'achats pour contribuer à la rentabilité des filières et s’adapter au plus juste au contexte inflationniste. A la clef, un modèle de restauration collective plus local, plus responsable mais aussi plus sain qui limite les impacts environnementaux comme ceux de l’inflation du million de repas servis chaque année par Compass Group France. 

Cette démarche prend tout son sens aujourd’hui puisque les premiers bénéficiaires de ce partenariat sont les enfants des 25 écoles d’Issy Les Moulineaux : la collectivité, cliente de Scolarest (filiale de Compass Group France) s’est impliquée dans la démarche en intégrant dans son cahier des charges des critères en faveur d’une alimentation plus durable pour ses restaurants scolaires. Cette première illustration vient renforcer la nécessaire démarche collective qui traduit - du champ à l’assiette - l’interdépendance de tous les acteurs de la chaine alimentaire.

Vers un modèle plus vertueux

Déjà signataire du Pacte Restaurons Demain, Compass Group France s’affirme comme un acteur engagé dans le financement de la transition des filières françaises en réalisant plus de 80% de ses achats en France. En favorisant l’augmentation de la part des produits issus de modèles agricoles plus vertueux, son objectif est d’atteindre 60% de ses achats auprès des coopératives agricoles françaises à horizon 2030 sur les principales catégories existantes (produits laitiers, viandes, céréales, fruits et légumes) conformément à la loi Egalim. 
« Ce partenariat avec La Coopération Agricole traduit notre volonté d’être moteurs et impliqués très en amont des filières. Parce que nous sommes convaincus que c’est en échangeant avec les agriculteurs que nous serons en mesure de trouver les solutions qui permettront à tous de transformer nos modèles pour une alimentation toujours plus saine et responsable. » précise Gaétan De L’Hermite, Président de Compass Group France. 

2 projets sont en cours de déploiement : 

  • Le développement d’une filière légumineuse, l’augmentation de la consommation de lentilles permettant de répondre aux enjeux de végétalisation des assiettes. L'objectif est d’augmenter de 30 à 40% d’ici 2030 cette consommation qui avoisine actuellement les 570 tonnes.
  • L’équilibre de la filière bœuf grâce à la rationalisation du nombre de bovins élevés vs les pièces de bœuf réellement consommées. Compass Group France utilise aujourd'hui près de 1700 tonnes de viande de bœuf par an pour la préparation de ses repas. En travaillant avec les éleveurs sur la sélection de races à viande dédiées à la consommation, il est désormais possible de réduire de 20% le nombre de vaches abattues par an, en garantissant la valorisation de l’ensemble de la carcasse. Cette optimisation permet ainsi de réduire le nombre de vaches abattues de 6 000 / an, tout en garantissant une juste rémunération aux agriculteurs et un meilleur équilibre de la filière. 

Aujourd’hui, il est essentiel pour Compass Group France de retrouver de la proximité avec le monde agricole, de faire évoluer ses pratiques culinaires, ses menus, ses approvisionnements et de bâtir un modèle de restauration vertueux et responsable à la fois sur le plan environnemental, sociétal et climatique. Les achats du groupe sont donc aujourd’hui un formidable levier de transformation : en renforçant les liens avec les éleveurs, les producteurs via les coopératives et en s’engageant sur des volumes ou le développement de filières plus durables, Compass Group France a pour objectif d’œuvrer à la nécessaire transition agricole française. A la clef, une responsabilité centrale : celle du bien manger, c’est à dire servir des millions de repas sains et bons, qui participent à la bonne santé des Français.