Les coopératives agricoles saluent l’accord des parlementaires en commission mixte paritaire et appellent à transformer l’essai au Sénat et à l’Assemblée nationale
La Coopération Agricole accueille favorablement le vote de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi visant à lever les contraintes au métier d’agriculteur. Ce texte, une fois définitivement adopté, donnera aux 2 100 coopératives agricoles françaises les leviers nécessaires pour concrétiser les ambitions portées par la loi d’orientation agricole : souveraineté alimentaire, renouvellement des générations, et adaptation face aux dérèglements climatiques, dans un contexte de fortes instabilités géopolitiques, économiques, de concurrence déloyale et de mutations profondes des habitudes de consommation.
Trois mesures majeures adoptées dans ce texte répondent concrètement aux besoins des coopératives agricoles :
Séparation vente-conseil : un cadre clarifié et sécurisé pour accélérer les transitions
Le texte met fin à une situation inapplicable sur le terrain tout en maintenant un cadre pour les activités de vente et de conseil. Cette nouvelle approche équilibrée garantit la proximité, la responsabilité et la qualité du conseil apporté aux agriculteurs par les coopératives, au service des transitions. Une avancée pragmatique que La Coopération Agricole salue.
Accès à l’eau : une reconnaissance d’intérêt général majeur
Les ouvrages de stockage d’eau à usage agricole sont désormais reconnus d’intérêt général majeur dans les zones en déficit hydrique. C’est une reconnaissance vitale pour les agriculteurs et leurs coopératives, dans un contexte de dérèglement climatique où l’accès à l’eau conditionne la pérennité de la production agricole et agroalimentaire. Les coopératives sont déjà actrices d’une gestion raisonnée de cette ressource et appellent à aller plus loin en levant les freins qui empêchent le recyclage des eaux usées et en facilitant les investissements dans la recherche et la sobriété.
ICPE : des avancées pour sortir l’élevage français de la concurrence déloyale
Les évolutions apportées à la réglementation ICPE vont dans le bon sens pour simplifier les démarches administratives et faciliter les projets d’élevage. La Coopération Agricole salue l’ambition d’aligner par décret les seuils ICPE sur la réglementation européenne. Mais face aux défis du secteur, il faut aller plus loin en créant un régime spécifique à l’élevage pour supprimer les distorsions de concurrence et renforcer la compétitivité des filières d’élevage françaises au moment où la part de la viande et des œufs français ne cesse de reculer dans l’assiette des consommateurs.
La Coopération Agricole appelle désormais à transformer l’essai lors du vote final à l’Assemblée nationale, le 8 juillet prochain.
Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole déclare : « Jamais les impératifs de compétitivité de transitions, d’urgence climatique et de souveraineté alimentaire n’ont été aussi pressants. Cette loi n’est pas une loi contre l’environnement, mais contre les incohérences réglementaires qui pénalisent les capacités de production Française et privent nos concitoyens d’une alimentation d’excellence. Je veux le redire avec force, cette loi nous permet de produire pour toujours bien nourrir en répondant aux exigences économiques, environnementales et sociétales. »
NOUVEAUTÉS MES DONNÉES FERTI
MesDonnéesFerti vient d'évoluer avec 2 nouvelles orientations majeures !
- L'élargissement du périmètre
La filière Espace Vert Professionnel rejoint la filière Agricole dans l'aventure.
- Une offre d'essai gratuite de 3 mois et sans engagement
Ouvert à tous les metteurs en marchés et distributeurs afin de tester la solution.
Informations : www.mesdonneesferti.fr - contact@mesdonneesferti.fr
La FNSEA salue le renforcement des aides à la production
À l’occasion du Conseil supérieur d’orientation (CSO), la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, a détaillé les arbitrages relatifs à l’utilisation des reliquats du 2ème pilier de la PAC, pour un montant de 257 millions d’euros sur les années 2023-2024.
La FNSEA rappelle que ces reliquats proviennent d’une inadéquation entre les objectifs de conversion en agriculture biologique fixés dans le PSN et la réalité de l’évolution des marchés. Des discussions seront nécessaires pour éviter de tels décalages à l’avenir.
Dans un contexte de crise sans précédent de la filière Bio, les agriculteurs concernés accueilleront positivement la dotation supplémentaire de leur EcoRégime. La FNSEA se félicite également du renforcement du 1er pilier et des paiements directs aux agriculteurs, permettant à différentes filières de faire face à des problèmes structurels, de contribuer au renouvellement des générations, tout en préservant dans le cadre du 2ème pilier une capacité de financement des investissements et des mesures agro-environnementales (MAEC).
L’encouragement à certaines productions en souffrance par le renforcement des aides couplées, et la prise en compte des territoires en déprise, notamment les Zones Intermédiaires, par un renforcement des MAEC, sont des premières réponses aux demandes exprimées par la FNSEA pour leur venir en aide.
La FNSEA salue également l’ambition claire de soutenir les Régions dans le financement des investissements productifs, notamment les infrastructures pour une meilleure gestion de l’eau. Ainsi, pour les années 2025 à 2027, la FNSEA plaide pour que les reliquats soient fléchés prioritairement vers les investissements.
Le CSO de ce jour a prouvé que le budget de la PAC demeure un enjeu essentiel pour permettre à l’agriculture française de faire face aux nombreux défis. Le projet de la Commission d’une fusion entre les budgets dans un fonds unique n’est donc pas acceptable. C’est pourquoi en prévision de la communication de la Commission à la mi-juillet sur le prochain CFP 2028-2034, nous encourageons toutes les entreprises et tous les agriculteurs à signer la pétition que nous lançons avec l’ensemble des organisations agricoles européennes réunies au sein du COPA pour défendre un budget de la PAC à la hauteur : https://nosecuritywithoutcap.eu/sign-the-petition
Des avancées concrètes pour l’agriculture biologique, l’installation, l’investissement et la souveraineté alimentaire, mais des incertitudes budgétaires préoccupantes pour la future PAC
À l’issue du Conseil Supérieur d’Orientation et de Coordination de l’Économie Agricole, Chambres d’agriculture France salue une série de mesures importantes pour renforcer la structuration des filières agricoles et accompagner les transitions.
Une part significative des reliquats du second pilier non consommés en 2023 et 2024, proche de 50 %, est orientée vers l’agriculture biologique. Cette évolution permet de conforter les producteurs déjà engagés dans cette voie. Pour autant, la relance durable de l’agriculture biologique dépendra aussi de la capacité de l’ensemble des acteurs de la chaîne, y compris la grande distribution, à faire remonter les prix vers les producteurs.
La mobilisation des aides à l’investissement est également à saluer, dans la mesure où elle contribue à la modernisation des exploitations et à l’amélioration de leur compétitivité.
Concernant les MAEC, Chambres d’agriculture France salue l’augmentation et affirme la nécessité de flécher au moins 50 % des enveloppes vers les zones intermédiaires (ZI) en raison des grandes difficultés qu’elles rencontrent ces dernières années.
Les aides couplées et les programmes opérationnels sur les filières stratégiques sont identifiés comme des leviers nécessaires pour reconquérir la souveraineté alimentaire, et sont donc positivement accueillis, notamment pour les filières lait-bio, ovine et blé dur.
Enfin, Chambres d’agriculture France exprime ses fortes inquiétudes concernant le budget de la future PAC. Toute baisse du budget et fusion avec d’autres fonds européens compromettrait sérieusement les ambitions affichées par la France (souveraineté alimentaire, maintien du revenu des agriculteurs, renouvellement fort des générations…). Une attention toute particulière doit être portée à l’équilibre structurel des dispositifs et à l’importance d’avoir une Politique Agricole qui reste commune.
« Aucune reconquête de souveraineté alimentaire ne sera possible sans un budget agricole à la hauteur des enjeux. » Sébastien Windsor, Président de Chambres d’agriculture France

Mieux mesurer les impacts pour plus de crédibilité
La crédibilité du système de crédits carbone est régulièrement mise en doute par la communauté scientifique, qui montre notamment des failles méthodologiques dans l’évaluation des scénarios de référence. Une équipe internationale de recherche coordonnée par INRAE et impliquant la Toulouse School of Economics, l’Université Paris Dauphine PSL et l’Institut Agro, propose notamment d’effectuer une évaluation systématique et rigoureuse des impacts de ces crédits. Une étude publiée dans Nature Sustainability.
Considérés comme un levier d’action contre le dérèglement climatique, les crédits carbone sont utilisés par les entreprises qui souhaitent compenser une partie de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en investissant dans des projets réduisant les émissions ou les séquestrant. Applicables dans de nombreux secteurs où la transition écologique nécessite des financements importants (forêt, agriculture, transport, bâtiment, déchets, etc.), leur crédibilité est souvent remise en cause par l’évaluation des scénarios de référence incertains de ces projets et de leur impact.
Pour quantifier les crédits carbone qu’un projet peut générer, les certificateurs se basent sur une situation de référence, c’est-à-dire celle qui aurait existé sans le projet. Dans le cas de la réduction de la déforestation, il s’agit de montrer que le projet permet effectivement de la limiter, et que, sans ce projet, la déforestation aurait été nettement plus importante. Pour un projet d’énergie renouvelable, il s’agit de montrer que, sans lui, les besoins en électricité auraient été couverts par des énergies fossiles.
Cependant, les évaluations scientifiques menées après la mise en œuvre des projets documentent fréquemment une surestimation des réductions réelles d’émissions attribuées aux crédits carbone. Le risque ? Un emploi massif de cette stratégie de compensation carbone par les entreprises privées, sans effet réel sur le climat.
Face à ce problème, une équipe internationale de recherche coordonnée par INRAE, impliquant la Toulouse School of Economics, l’Université Paris Dauphine PSL et l’Institut Agro, propose de généraliser l’usage des méthodes validées par la recherche académique, plus fiables, pour estimer les impacts attendus des projets.
Ces méthodes, dites quasi expérimentales, comparent la zone traitée par le projet et une zone témoin, sélectionnée sur des critères de ressemblance. Il s’agit par exemple de comparer à partir des données satellitaires, l'évolution de la déforestation dans les zones traitées avant et après la mise en œuvre d’un projet, à l'évolution de la déforestation dans des zones de contrôle similaires et sur la même période, isolant ainsi l'effet causal de la politique sur la réduction de la déforestation. Cette augmentation de l’exigence méthodologique sur l’évaluation des projets pourrait réduire l’offre de crédits carbone, mais pour un gain qualitatif quant aux résultats, en garantissant une réelle réduction des émissions de GES.
L’un des freins à la généralisation de cette méthode réside dans l’incertitude secondaire induite pour le porteur de projet. En effet, avec une telle méthode, celui-ci ne peut savoir à l’avance combien de crédits lui seront alloués, ce qui constitue un risque. Pour y remédier, les scientifiques proposent l’utilisation de mécanismes assurantiels, avec par exemple le partage des risques tout au long de la chaîne de valeur. Ainsi, les entreprises pourraient contribuer dès le départ au financement des projets, sous forme de contributions climatiques qui n’entreraient pas dans leurs stratégies climatiques mais permettraient de garantir un financement initial aux développeurs de projets. Ensuite, si une évaluation post-projet démontre l’impact réel du projet, un paiement complémentaire pourrait s’opérer, permettant aux entreprises d’intégrer ces crédits dans leur stratégie climatique et leurs allégations environnementales, augmentant ainsi le financement des projets dont l’efficacité est désormais prouvée.
À l’approche de la COP30 qui se déroulera en novembre au Brésil, durant laquelle la régulation des crédits carbone sera discutée, cette contribution souligne qu’il est possible d’élever le niveau d’exigence dans l’utilisation de cet outil.
Référence
Delacote P., Chabé-Ferret S., Creti Anna. et al. (2025). Restoring credibility in carbon offsets through systematic ex-post evaluation. Nature Sustainability, DOI : https://doi.org/10.1038/s41893-025-01589-7
Avec Moissonneuse.fr, les Français sont invités à vivre les moissons aux côtés des agriculteurs
Après une première édition plébiscitée en 2024, avec des visiteurs accueillis partout en France, Moissonneuse.fr revient dès à présent avec le début des moissons. L’opération, portée par la filière céréalière, invite le grand public à vivre les moissons en direct depuis la cabine d’une moissonneuse-batteuse, aux côtés des agriculteurs.
« À travers Moissonneuse.fr, nous souhaitons donner aux Français l’occasion de mieux comprendre ce qu’est l’agriculture d’aujourd’hui : un métier d’engagement, d’expertise et d’adaptation permanente. La moisson est un temps fort, à la fois technique et symbolique, qui illustre l’exigence mais aussi la fierté de ceux qui cultivent des céréales sur nos territoires » explique Benoît Piétrement, Président d’Intercéréales, également agriculteur dans la Marne.
Dès aujourd’hui et pendant toute la période des moissons, plus de 260 agriculteurs en grandes cultures ouvriront leurs exploitations et leurs cabines pour faire vivre au public un moment clé de l’année agricole.
Loin des clichés, cette immersion vise à mieux faire connaître la réalité des moissons, les pratiques agricoles actuelles et les défis d’un secteur en pleine évolution.
En participant à l’opération, les visiteurs pourront :
- Monter à bord d’une moissonneuse-batteuse
- Découvrir le fonctionnement des machines agricoles, le déroulé des moissons et le devenir des récoltes
- Échanger avec des agriculteurs passionnés sur leur quotidien et leurs défis
« Entre l’émerveillement des plus jeunes et la nostalgie des anciens, ce sont toujours des moments riches, pleins d’échanges sincères, qui donnent du sens à ce qu’on fait. L’un de mes plus beaux souvenirs, c’est d’avoir vécu la moisson du blé puis la récolte du maïs avec quelqu’un de vraiment passionné par le machinisme agricole. On sentait que ça le faisait vibrer, et ça m’a beaucoup touché », témoigne Ludovic Massacret, agriculteur à Gurat (16).
Comment participer ?
La réservation est simple, gratuite et ouverte à tous :
Rendez-vous sur www.moissonneuse.fr pour prendre rendez-vous avec un agriculteur proche de chez vous, grâce à une carte interactive.

Lancement d'un OAD complet
sur la pulvérisation
« Choix des buses et réglage du pulvérisateur » est un outil d’aide à la décision (OAD) gratuit en ligne qui optimise l’utilisation de matériels de pulvérisation en grandes cultures tout en maîtrisant le risque de dérive. Enrichi d’une nouvelle fonctionnalité dédiée à la pulvérisation localisée, en complément de la pulvérisation en plein, cet outil gratuit et en libre accès est destiné à un usage par des agriculteurs et des techniciens agricoles ; il a été pensé pour une utilisation agile sur mobile et directement applicable sur le terrain.
L’outil d’aide à la pulvérisation le plus complet
« Choix des buses et réglage du pulvérisateur » est une nouvelle version de l’OAD accessible librement en ligne, à disposition des agriculteurs et des techniciens agricoles. Complet, il permet de limiter les risques de dérive et offre aux utilisateurs la possibilité de s’assurer que les réglages de leur matériel correspondent à la plage optimale d’utilisation des buses sélectionnées, d’après trois critères :
- le volume de bouillie ;
- la vitesse d’avancement ;
- le débit à la buse.
Après avoir ajusté un de ces trois paramètres, il est possible de faire varier les deux autres pour observer l’impact sur la pression à la buse et donc de sélectionner la combinaison calibre x pression la plus adaptée à son besoin.
L’outil fournit également des informations réglementaires sur l’homologation des buses.
Innovation 2025 : la pulvérisation localisée
« L’innovation phare de l’OAD est l’intégration d’une nouvelle fonctionnalité concernant la pulvérisation localisée qui permet non seulement de bien régler son pulvérisateur mais aussi d’appliquer la bonne dose sur le rang. Elle requiert donc la saisie de paramètres préalables plus détaillés tels que le nombre de rangs, l’écartement entre rangs, la dose de produit sur la bande traitée, etc. » explique Benjamin Perriot, responsable du pôle Flores adventices et lutte contre la verse chez ARVALIS. « Cette innovation proposée par ARVALIS est une opportunité pour les agriculteurs de se lancer dans la pulvérisation localisée, source d’économie de produits phytosanitaires » ajoute-t-il.
« Nous avons travaillé à une refonte complète de l’outil « Choix des buses et réglage du pulvérisateur » pour optimiser son ergonomie et l’adapter à une utilisation sur smartphone en conditions terrain. Toutefois, le fonctionnement de l’outil reste inchangé pour préserver ses atouts et les habitudes de ses utilisateurs pour la pulvérisation en plein » conclut l’ingénieur.
Accéder à l'outil
Observatoire des Prix
légumineuses à graines

Lancement de la 3e édition de l’enquête sur les prix payés aux producteurs de légumineuses à graines
L’Observatoire des Prix payés à la Production des Légumineuses À Graines (Observatoire PP-LAG) a pour objectif de suivre annuellement les prix à la production des légumineuses à graines. Cet outil unique mis en place en 2023 par Terres Univia, l’Interprofession des huiles et protéines végétales, et Terres Inovia, l’Institut technique de la filière, permet de disposer d’une meilleure connaissance partagée des prix payés aux producteurs pour le pois protéagineux, le soja, la féverole, la lentille, le pois chiche et le lupin, en tenant compte du débouché (alimentation humaine ou animale) et du mode de production (agriculture biologique ou conventionnelle). L’outil permet ainsi d’accompagner le développement pérenne et équilibré des légumineuses à graines dans les assolements, enjeu majeur de la filière en France et en Europe.
Après le succès de la première édition de l’Observatoire PP-LAG lancée en 2023 dans le cadre de Cap Protéines et en phase avec la loi Egalim, l’Interprofession a choisi de pérenniser cet observatoire avec l’enjeu d’améliorer encore la représentativité des résultats pour les prochaines éditions. Une nouvelle édition a donc été lancée en 2024 pour les prix de la campagne de commercialisation 2023/24. Aujourd’hui, une nouvelle édition 2025 se lance : c’est dans ce cadre que Terres Univia et Terres Inovia, en collaboration avec la Coopération Agricole Métiers du grain (LCA-MG) et la Fédération du Négoce Agricole (NégoA), vous sollicitent pour participer à cette nouvelle enquête pour collecter les prix payés aux producteurs sur la campagne de commercialisation 2023/24 (récolte 2023).
Pour participer à la 3e édition de l’Observatoire PP-LAG,
veuillez svp compléter le questionnaire accessible via le lien suivant si possible d’ici fin le 15 juillet 2025 :
accéder au questionnaire
Les codes d’accès à saisir sur l’interface d’enquête sont les suivants :
- Identifiant : prixobs
- Mot de passe : observatoire
Important : les données collectées seront anonymisées et feront l’objet d’une analyse nationale.
Les premières éditions de l’Observatoire PP-LAG de 2023 et 2024 avaient permis de collecter les prix moyens annuels des campagnes de commercialisation 2019/20, 2020/21, 2021/22 et 2022/23. Les acteurs impliqués ont témoigné de l’intérêt des données synthétisées. Les données collectées sont, par ailleurs, complémentaires tout en étant plus larges et affinées que celles collectées à ce jour par FranceAgriMer.

La FNAB quitte le CSO et dénonce un désengagement sans précédent de l'Etat.
A l’occasion du Comité Etat-Régions et du Conseil supérieur d’orientation (CSO) la Ministre de l’Agriculture a annoncé les arbitrages de réaffectation des enveloppes de la PAC à mi-parcours. Sa décision de n’allouer que 10% de l’enveloppe conversion disponible à l’écorégime bio, et de piller le reste des fonds pour financer des mesures non bio, signe le pas d’un désengagement sans précédent de l’Etat dans son soutien à l’agriculture biologique. Face à cette décision destructrice pour l’avenir de l’agriculture biologique la FNAB a quitté le CSO.
Moins de 1% de la PAC sur la Bio, un soutien historiquement bas !
La Ministre a fait son choix, et son choix sera délétère pour la bio. Au lieu de rééquilibrer le soutien entre conversion et maintien, comme le font la plupart des pays européens, elle décide de réaffecter l’argent fléché sur l’agriculture biologique à d’autres modèles agricoles. Cette décision est en incohérence totale avec la Loi d’orientation agricole (LOA) tout juste adoptée, qui fixe bien un objectif de 21% de surfaces biologiques en 2030.
« Le message est clair, on veut faire disparaître la Bio de la PAC. C’est une volonté politique qui profite de la crise de la Bio pour nous anéantir » explique Loïc Madeline, co-président de la FNAB.
A quoi ressemblera le soutien à la Bio sur la PAC en 2028 si on ne fait rien ?

Le combat en défense de la Bio doit continuer malgré tout !
La Ministre a repoussé la réaffectation du reste de l’enveloppe, soit environ 750 millions d’euros, à l’automne de cette année. S’il ne sera plus possible de venir financer l’écorégime bio, il reste des options pour réaffecter cet argent à des mesures réservées aux Bios sur le pilier 2.
La FNAB demande donc que dans les deux années à venir les 750M€ de reliquats restants sur la conversion biologique soit réaffectés de la façon suivante :
- Financement des bonus bio sur les aides à l’investissement et sur les aides aux JA
- Financement des MAEC réservées aux agriculteurs Bio, ce qui suppose de dézoner les MAEC concernées et de retravailler leur cahier des charges afin que cela corresponde aux systèmes bio de toute la France. Il s’agit notamment de la MAEC système herbager telle que déployée en Bretagne et de la MAEC 0 intrants.
« Les consommateurs et les citoyens sont avec nous. Cette décision de stopper le soutien à la bio ne fera qu’attiser la tension préexistante sur les grands enjeux comme la qualité de l’eau. Le gouvernement fait preuve d’un manque de lucidité politique sur la situation de notre société et on ne laissera pas faire » conclut Loic Madeline.
Une filière oléoprotéagineuse dynamique et en actions
Trois priorités pour la filière en 2025
Terres Univia, l’Interprofession des huiles et protéines végétales, a tenu jeudi 26 juin son Assemblée générale. Dans le cadre du plan d’action interprofessionnel 2024-2026 qui répond aux besoins d’aujourd’hui et met en marche la filière vers 2030, l’Assemblée générale a été l’occasion de faire le bilan tant des 180 actions engagées au bénéfice des professionnels de la filière, que d’une campagne qui, pénalisée par les excès du climat, le contexte politique et la situation économique, a permis de maintenir la place de la France parmi les grandes filières oléoprotéagineuses européennes.
Benjamin Lammert, président de Terres Univia souligne : « 2024 a été une nouvelle année de défis pour notre filière : les conditions climatiques ont affecté le pois et le tournesol, mais d’autres cultures ont pu obtenir de bons résultats comme le colza, le soja, la féverole ou encore la lentille. La situation politique et économique complexe de notre pays a eu une incidence sur les soutiens des pouvoirs publics à la filière. ». Il ajoute : « En dépit de ce contexte mouvant, la formalisation de la démarche de Responsabilité Sociétale des Organisations, qui structure notre plan d’action interprofessionnel, permet de faire reconnaître la durabilité de la filière française et de formaliser une démarche de progrès. Notre futur est porté par plus de 180 actions dont la plupart seront poursuivies en 2025 pour garantir la production et la transformation de nos graines en renforçant la recherche génétique sur les variétés, en particulier sur le pois et les légumes secs, en améliorant les itinéraires techniques, en optimisant la logistique et le stockage et en développant de nouveaux marchés. »
Près de 180 actions financées par les cotisations interprofessionnelles
Plus de 21,3 millions d’euros de cotisations interprofessionnelles (CVO) ont financé, en 2024, aux côtés de financements publics, de nombreuses actions au bénéfice des producteurs, des collecteurs et des acteurs de la première transformation des oléoprotéagineux : 61 actions portées par Terres Univia, 96 actions et programmes pour l’institut technique Terres Inovia et 23 actions de financement de l’innovation pilotées par Sofiprotéol pour le Fonds d’Actions Stratégiques des Oléagineux et protéagineux (FASO).
Pour en savoir plus sur ces actions, téléchargez : le rapport d’activité de Terres Univia et consultez les sites internet de Terres Inovia et de Sofiprotéol pour le FASO.
La filière des huiles et protéines végétales reste bien positionnée en Europe en 2024
Malgré une récolte oléoprotéagineuse en demi-teinte en raison de la pluviométrie, les professionnels de la filière ont prouvé non seulement leur résilience mais aussi la robustesse de leurs organisations et de leurs entreprises. A l’occasion de son Assemblée générale, Terres Univia publie deux nouveaux documents qui permettent de mettre en perspective les résultats de production et de marché de la campagne oléoprotéagineuse 2024/25.
- Le bilan de campagne des cultures oléoprotéagineuses, récolte 2024 : ce nouveau document réalisé par Terres Univia donne toutes les informations essentielles sur la récolte et les utilisations de l’ensemble des cultures oléoprotéagineuses. Téléchargez le bilan de récolte 2024.
- La brochure chiffres clés des oléagineux et plantes riches en protéines 2024 regroupe des données sur les surfaces et les productions en France, dans l’Union européenne et au niveau mondial, mais aussi sur les prix, les débouchés, les importations et les exportations en agriculture conventionnelle et biologique.
La France reste le 1er producteur européen d’oléagineux devant l’Allemagne avec 5,78 millions de tonnes (Mt), notamment grâce à la production de colza. En 2024, notre production nationale de colza a relativement moins baissé (-9 %) que la production allemande (-14 %).
La France est toujours le 2e pays producteur européen de soja après l’Italie (1,1 Mt). Après deux récoltes difficiles, l’année 2024 a été positive pour la production nationale de soja avec 410 000 tonnes (t), légèrement au-dessus de la moyenne quinquennale (408 000 t). Après deux années de retrait, la trituration de graines de soja a dépassé les niveaux historiques (780 000 t en 2024).
Malgré une récolte très difficile en pois, la France conserve sa place de 2e producteur européen de protéagineux (pois, féverole, lupin) avec 579 000 t, juste derrière l’Allemagne (677 000 t). La récolte a été bonne en féverole.
L'année 2024 a confirmé le dynamisme des filières lentilles et pois chiche avec une croissance des surfaces (lentille +19% et pois chiche +14%) avec près de 9 000 hectares de plus dédiés aux légumes secs, notamment dans le Grand-Est sur lentilles, et dans l'Ouest pour le pois chiche. Téléchargez la brochure chiffres clés de la filière.
Une filière prête à relever les défis de 2025 !
Le plan d’action interprofessionnel prévoit la poursuite et le déploiement de nouvelles actions en 2025 pour faire face aux grands enjeux du changement climatique, de la décarbonation des filières, de la transition agroécologique ou bien encore de la souveraineté protéique, tout en maintenant un niveau de compétitivité et de rentabilité suffisant de la filière.
Benjamin Lammert précise : « Au regard de l’impact du changement climatique et de l’instabilité géopolitique actuelle, nous devons absolument préserver notre capacité à produire et préparer l’avenir de la filière. Notre rôle est de donner aux opérateurs des clés de lecture sur les marchés et les débouchés pour les années qui viennent. La recherche de la compétitivité pour l’ensemble des maillons de la chaîne est primordiale. Pour ce faire, nous avons trois priorités pour notre filière en 2025. Tout d’abord, l’innovation semencière, que nous devons soutenir notamment via l’accompagnement de la recherche génétique pour le pois mais aussi pour les légumes secs. Ensuite, la poursuite des travaux de prospective et d’étude sur la projection des impacts du changement climatique et des leviers d’adaptation pour aider nos opérateurs de filière à anticiper. 3e priorité pour notre filière, la poursuite du plan protéines national et la création d’un plan protéines européen ».
Il conclut : « Je réaffirme aujourd’hui le leitmotiv qui a permis le développement de nos cultures en France : nous sommes une filière de solutions qui a toujours pris son destin en mains. Aux pouvoirs publics de maintenir leur engagement à nos côtés sur le long terme ! »