
Marché des céréales
Les exportations américaines de céréales en pleine forme Inquiétudes
Les cours ont évolué en ordre dispersé cette semaine d’un côté et de l’autre de l’Atlantique. La demande internationale dynamique en maïs soutien le marché américain des céréales tandis que l’intensité des exportations de blé russe pèse sur les cours européens.
La semaine a été marquée par un retour des pluies favorables aux semis en Ukraine et en Russie. Les autorités ukrainiennes annoncent 3,85 millions d’hectares (Mha) emblavés à date contre 3,5 Mha l’an dernier à la même époque.
A l’inverse, la France a profité d’une fenêtre météo un peu moins pluvieuse, qui a permis aux agriculteurs de reprendre leurs semis. Au 21 octobre, Céré’Obs estime les semis de blé tendre réalisés à hauteur de 21% (+10 points par rapport à la semaine dernière, -26 points par rapport à la moyenne quinquennale) et ceux d’orge d’hiver à 38% (+18 points par rapport à la semaine dernière, -26 points par rapport à la moyenne quinquennale). Ces chiffres ne reflètent pas la fenêtre favorable en place depuis le début de la semaine sur une bonne partie de la France. Il faut espérer qu’elle sera suffisante pour permettre aux agriculteurs français de combler leur retard.
Les Etats-Unis profitent également d’une météo propice pour les semis – qui sont estimés réalisés à 23%, proche du niveau de l’an dernier – et pour la récolte de maïs qui avancent très vite en gagnant 18 points de réalisation d’une semaine à l’autre. La récolte est estimée complétée à hauteur de 65% contre 52% en moyenne quinquennale. Les rendements sont annoncés comme bons, les silos américains se remplissent donc très vite, ce qui explique la forte disponibilité sur le marché physique américain. Cette abondance ne fait cependant pas pression sur les cours de maïs à Chicago car la demande internationale est très dynamique. D’après l’USDA, au 17 octobre, les exportations vont bon train tant en maïs qu’en blés puisqu’elles sont en avancent respectivement de 33% et 34% par rapport à l’an dernier.
En revanche, ce volume fait pression sur les cours européens du maïs. Les récoltes ukrainiennes de maïs sont terminées aux deux tiers tandis que les récoltes françaises, jusque là très en retard - 25% récoltées au 21 octobre contre 69% en moyenne quinquennale – profitent d’une fenêtre météo plus favorable.
Côté politique, il faut noter l’annonce des autorités égyptiennes, ce mardi, de leur souhait d’augmenter les importations de blé français cette année. Mais également le souhait exprimer par l’Union des exportateurs de grains russes de traiter directement avec les acheteurs étatiques de blé sans intermédiaire étranger. Ceci a été appuyé par la Russie, lors du sommet des Brics, qui a plaidé pour une bourse commune aux grains.