16 février 2023
FAITS SAILLANTS
Presque entièrement du fait d’une détérioration des perspectives pour le maïs (Etats-Unis et Argentine), les prévisions de production mondiale toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2022/23 sont abaissées de 8 millions de tonnes par rapport au mois dernier, à 2.248 millions. La consommation globale est rognée de 9 millions de tonnes par rapport à janvier et, du fait de l’augmentation des stocks d’ouverture, les stocks de report de fin de campagne (cumul des campagnes locales respectives de commercialisation) marquent une hausse de 2 millions de tonnes, à 579 millions, ce qui reste le plus petit résultat en huit ans. Le total des échanges est comparable au mois dernier, avec 407 millions de tonnes, en baisse de 4 % en glissement annuel.
Les projections initiales du Conseil pour 2023/24 comprennent une légère hausse des superficies moissonnées mondiales sous maïs, mais la sole d’orge est estimée en baisse. Compte tenu de l’incertitude qui plane sur l’activité agricole dans les territoires non contrôlés, les chiffres pour l’Ukraine sont tout à fait notionnels, mais les superficies sont provisoirement placées en forte baisse d’une année sur l’autre. Les perspectives mondiales de blé suggèrent une offre plus tendue et, comme la consommation globale est jugée s’orienter à la hausse, on mise sur une contraction des stocks.
Principalement en lien avec une réduction des estimations de récolte aux Etats-Unis et une dégradation des perspectives en Argentine, la production mondiale de soja en 2022/23 est estimée faire 7 millions de tonnes de moins que le mois dernier, à 378 millions (+6 %). La réduction nette des disponibilités se ressent dans la détérioration des perspectives de consommation et de stocks, même si les deux augmentent tout de même en glissement annuel. Bien que les échanges soient estimés faire 1,0 million de tonnes de moins que le mois dernier, les volumes feront tout de même 7 % de plus que l’année précédente. Dans les projections préliminaires pour 2023/24, les superficies moissonnées mondiales devraient augmenter de 2 % d’une année sur l’autre, y compris des gains chez les principaux exportateurs.
On s’attend à ce que la production mondiale de riz en 2022/23 reste inchangée d’un mois sur l’autre, mais du fait d’une détérioration des perspectives de consommation, en lien avec un recul observé en Inde, les stocks sont légèrement revus à la hausse, à 170 millions de tonnes (179 millions). Principalement du fait d’une hausse du chiffre pour la Chine, les échanges en 2023 sont relevés à près de 52 millions de tonnes, ce qui reste un repli de 6 % par rapport à l’an dernier. Les superficies moissonnées mondiales sont provisoirement estimées se redresser en 2023/24, et croître de 1 % en glissement annuel, avec notamment des gains en Asie et sur le continent américain.
Comme les produits affichent des évolutions contraires, l’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) perd 1 % d’un mois sur l’autre, en recul de 2 % sur un an plus tôt.