
Marché des céréales
Les derniers chiffres de FranceAgriMer annoncent un bilan français du blé historiquement lourd
Côté climat, les pluies aux États-Unis sont concentrées sur le Nord des Plaines, la partie Nord du Midwest et le Sud Est. Les températures demeurent fraîches au Nord des Plaines, de même qu’au Canada. En Europe, les pluies sont uniformément réparties sur tout le continent, à l’exception du Sud de la péninsule ibérique et de la Scandinavie, tandis que l’Ukraine reste quant à elle chaude et sèche.
Du côté des échanges, les exportations de blé américaines s’élevaient cette semaine à 79kt pour l’ancienne récolte, ce qui porte le total de la saison à 695Mbu vs. les 720Mbu annoncés par l’USDA. Avec seulement trois semaines restantes pour terminer la saison, ce dernier chiffre semble optimiste. Les ventes pour la nouvelle récolte s’élevaient quant à elles à 304 kt, en ligne avec les attentes des opérateurs.
Le tour des récoltes dans la région du Kansas avait lieu cette semaine et annonce un rendement à 46,5 bpa, au plus haut depuis 2021 et supérieur à la moyenne quinquennale de 42,4bpa. Les prévisions de production s’élèvent à 290,5Mbu, un chiffre supérieur aux 268Mbu de l’USDA.
En Argentine, l’agence nationale BAGE annonce une production de blé de 18,1Mt et une surface de 6,2Mha, en ligne avec les estimations du Gouvernement qui annoncent 6,15Mha mais loin devant les chiffres de l’USDA qui indiquent toujours 5,5Mha.
Notons par ailleurs que sur le continent sud-américain les préoccupations montent quant aux rendements de la production de blé brésilienne, en raison notamment des précipitations incessantes sur la partie Sud du pays.
Concernant la production française, FranceAgriMer annonçait cette semaine ses bilans actualisés et augmentait notamment les exportations vers les pays tiers de 50kt pour un total de 10,05Mt tandis que les programmes de chargement font état de 9,2Mt exportés. Dans ces conditions, les chiffres de FAM semblent ambitieux et difficilement atteignables d’ici la fin de la campagne. Dans ces conditions, les stocks de fin français pourraient atteindre jusqu’à 4,25Mt selon certains opérateurs, un record historique et très loin devant les 2,5Mt de la campagne précédente.

