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Hebdo N°06 - Vendredi 14 février 2020

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Vie des entreprises

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Coopérative La Tricherie



Un engagement fort dans la Haute valeur environnementale

Située dans la Vienne, la coopérative agricole La Tricherie a opté pour une initiative pionnière dans la filière « Grandes cultures ». Depuis 2018, elle repose sur une gestion collective de la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) auprès de ses adhérents.

34 producteurs certifiés représentant 6 900 hectares sur les 22 000 hectares cultivés…
Fondée en 1936, la coopérative agricole La Tricherie ne cesse de grandir. Elle collecte la production de céréales (blé, maïs, orge…) et d'oléagineux (colza, tournesol…) de 280 adhérents-livreurs grâce à six silos de collecte et de stockage. 

Afin de valoriser la production des ses adhérents la coopérative est engagée dans de nombreux dispositifs visant notamment la transition agroécologique de ses exploitations agricoles. 85% des 120 000 tonnes de récolte sont destinées aux marchés filières, permettant d’apporter une rémunération supplémentaire aux agriculteurs adhérents.

La construction de la coopérative

La coopérative a opté pour une certification collective pour accompagner chaque producteur dans la Haute valeur environnementale. Pour la récolte 2020, 80 adhérents se sont portés volontaires. Ils bénéficient d'un accompagnement technique sur-mesure, avec notamment le développement des OAD (outils d’aides à la décision) et des produits de biocontrôles. Des pré-diagnostics HVE sont établis, et les agriculteurs peuvent participer au groupe d'échange pour discuter autour des différentes pratiques.

Pour la coopérative La Tricherie et ses adhérents, la HVE est une suite logique du travail en filière qui a débuté il y a plus de 20 ans avec la démarche Culture raisonnée contrôlée.


Qu'est-ce que la HVE ?

La Haute Valeur Environnementale (HVE) s’appuie sur des indicateurs de performance environnementale qui portent sur l'intégralité de l'exploitation. La certification permet d'attester que les éléments de biodiversité (haies, bandes enherbées, arbres, fleurs, insectes…) sont très largement présents sur l'exploitation et que la pression des pratiques agricoles sur l'environnement (air, climat, eau, sol, biodiversité, paysages) est réduite au minimum. Cette certification est un dispositif officiel du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.

La HVE correspondant  au niveau le plus élevé d'un dispositif de certification environnementale des exploitations agricoles qui en comporte trois. Elle repose sur des indicateurs de résultats relatifs à la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et de l’irrigation.

Un logo et une mention valorisante peuvent être apposés sur les produits issus des exploitations certifiées de Haute Valeur Environnementale afin de les valoriser auprès des consommateurs.

Site internet : http://www.cooptricherie.fr/

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Accompagner la transition




NatUp et l'agriculture de précision

La coopérative NatUp accompagne ses adhérents dans la mise en place d'une agriculture de précision. Celle-ci permet notamment de réduire les engrais et de s'assurer qu'ils soient tous utilisés par les plantes qui en ont besoin. Résultat : des technologies et des moyens humains au service d'une production toujours plus respectueuse de l'environnement.
Découvrez l'engagement de la coopérative !

Voir le film

Site internet : http://natup.coop/

Euralis réinvente son modèle



Euralis a annoncé lors de son Assemblée Générale du 7 février qu’elle choisissait de poursuivre le conseil et le service aux agriculteurs plutôt que la vente de produits, renonçant ainsi à la vente de produits phytosanitaires de synthèse à compter de 2021. Cette décision, qui intervient dans le cadre de la loi Egalim, amorce plus globalement un vrai changement de paradigme pour la coopérative qui se réinvente, embarquant ses salariés, ses adhérents et l’ensemble de ses parties prenantes externes.

« Nous nous positionnons comme une coopérative de services qui inclut le conseil » affirme Christian Pèes, Président d’Euralis. « Ce choix est logique : le cœur de notre mission est en effet de procurer de la valeur ajoutée aux agriculteurs. Ce choix fait par ailleurs écho aux bouleversements que connaît notre marché et la société plus largement. Nous devons comprendre ces mutations, les intégrer et réinventer notre modèle en conséquence… Car notre coopérative est citoyenne du monde. Et puis les faits sont là. Nos clients nous disent ce qu’ils veulent consommer et ont une vision très claire de la façon dont ils veulent qu’on le produise – notamment en utilisant peu ou plus du tout de produits phytopharmaceutiques ».

Un nouveau modèle agricole pour de nouvelles attentes sociétales

« Aujourd’hui, nous avons compris la nécessité de changer notre modèle agricole » affirme Christian Pèes. Nous sortons d’un cycle de 60 ans pendant lequel l’agriculture a été relativement ‘simple’, fondée sur les piliers que sont l’énergie et la chimie peu chères. Cette agriculture permettait de produire en masse, à des coûts attractifs, en réduisant considérablement la main-d’œuvre. Ce modèle, il faut le repenser. Et c’est une véritable rupture que nous devons accompagner. Ainsi, l’agriculture est désormais plus complexe : nous devons remettre l’agronomie au cœur de nos pratiques, capitaliser sur les avancées que permet l’innovation – je citerais le numérique, la génétique entre autres ».
L’enjeu : proposer des prestations de conseil pour accompagner les agriculteurs
« Notre défi est d’aider les agriculteurs à prendre part à tous ces bouleversements » précise Christian Pèes. « Nous sommes pour cela en train de concevoir une offre de prestation de services incluant du conseil… Et nous nous attachons bien entendu à maintenir de la valeur pour l’agriculteur. Nos techniciens vont proposer des solutions sur mesure, accompagner, aider à être mois massif dans l’intervention au champ, construire des itinéraires pour aller vers moins de phytos, voire plus de phytos du tout. Et il nous tient à cœur d’embarquer tout le monde dans cette révolution, de ne pas laisser d’agriculteurs sur le bord du chemin. Parce qu’il faut bien admettre que la réduction des phytos passera aussi par de nouvelles formes de mécanisation coûteuses et l’utilisation de technologies novatrices pas forcément accessibles à tous ».
Formation et préparation des équipes Euralis
« Le choix du conseil est aussi un profond changement pour nos techniciens et la façon dont ils exercent leur métier» admet Christian Pèes. «Nous allons vivre une période de transition et nous misons beaucoup sur la formation des équipes. Des recrutements vont aussi être réalisés. C’est notre culture d’entreprise qui va s’en trouver bouleversée : les mentalités doivent changer et nous devons désormais composer avec un monde plus ouvert ».

Un mot clé : la co-construction

« Aujourd’hui, nos concitoyens veulent être associés aux décisions » poursuit Christian Pèes. « Si ce n’est pas le cas, il n’y a pas d’adhésion. Nous devons faire de cette tendance une opportunité, ne pas la subir de façon passive. Dire qu’on a changé ne suffira pas… La révolution culturelle est aussi là : nous devons accepter qu’il est désormais impossible de décider seul, de façon isolée. Nous devons être dans une logique permanente de co construction, avec les salariés, les agriculteurs et la société au sens large. Je prends l’exemple du bien-être animal évoqué lors de notre AG. Les modalités du BEA de tel type d’élevage, Euralis ne va pas les réfléchir seul. Nous devons travailler avec des gens différents de nous, des clients, des consommateurs, des associations, des ONG… On ne convaincra pas tout le monde mais ceux avec qui on aura co-construit seront indéniablement plus réceptifs ».

Ces mutations nécessitent un soutien des financeurs, des acteurs politiques : nous sommes tous embarqués

« Le point de vue d’Euralis, je l’ai partagé à la fin de notre Assemblée Générale avec Jean-Paul Mazoyer, directeur général du Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne, un partenaire important pour Euralis et pour les exploitants agricoles » conclut Christian Pèes. « Nos deux entreprises ont les mêmes valeurs – celle de la coopérative, de l’engagement au service du développement économique du territoire – la même perception des mutations de notre société actuelle. Le défi que nous devons relever pour les intégrer ne va pas se résoudre en un claquement de doigts. Cela prendre du temps. Des années sans doute. Et la temporalité des agriculteurs n’est pas la même. Nous avons donc une équation complexe à résoudre… et des besoins de financements spécifiques. Je m’adresse donc à tous les financeurs, au-delà du Crédit Agricole qui a bien compris ces enjeux. Et aux politiques également, français et européens. Nous ne parviendrons à accomplir la révolution du modèle agricole qu’avec le soutien de chacune de ces parties prenantes.
Certes, nous annonçons un changement de paradigme pour Euralis. Nous avons pris des décisions fortes. Il ne fallait pas faire les choses à moitié ! Et je suis confiant. J’ai rencontré ces six derniers mois un grand nombre de salarié d’Euralis, sur le terrain, des agriculteurs pendant les Assemblées de Section, nos partenaires financiers… Et tous sont prêts à se battre pour ce nouveau projet, cette nouvelle agriculture. Cet enthousiasme partagé est de bon augure
».

Site internet : https://www.euralis.fr/

Développement



Euralis Semences renforce ses moyens financiers pour accélérer son développement international

Unigrains et Sofiprotéol, actionnaires minoritaires historiques de la filiale du Groupe coopératif Euralis, souscrivent à une augmentation de capital de 20 M€

Euralis Semences a réalisé une augmentation de capital de 20 M€, souscrite exclusivement et à parité par ses actionnaires minoritaires historiques, Unigrains et Sofiprotéol.

Filiale du Groupe coopératif Euralis, Euralis Semences, une des sociétés les plus importantes de semences en Europe, se positionne sur les 3 activités du métier : la recherche et le développement de nouvelles variétés de semences, leur production, leur commercialisation

Avec un chiffre d’affaires consolidé de 210 M€, Euralis Semences emploie 1 390 collaborateurs et dispose de 12 stations de recherche et de plus de 500 000 parcelles. De par sa dimension européenne et la richesse de son expertise génétique, Euralis Semences occupe une position de leader sur les semences de maïs, tournesol, colza, le soja et le sorgho.

Le renforcement de ses fonds propres contribuera à la construction d’une usine de production de semences en Russie, et à l’accélération de son développement international via son projet de rapprochement avec Caussade Semences. Cette consolidation permettrait de renforcer significativement la position du Groupe en Europe en offrant une gamme élargie de produits et de variétés reconnus par les agriculteurs et les distributeurs.

François-Xavier Masson, Directeur d’Investissements chez Unigrains, déclare : « Partenaire-financier d’Euralis Semences depuis plus de 30 ans, nous sommes heureux d’accompagner le Groupe dans ce nouveau projet industriel important donnant un accès simplifié au marché russe et présentant des opportunités de croissance intéressantes. »

Luc Ozanne, Directeur d’Investissements chez Sofiprotéol, déclare : « Expert semencier depuis plus de 60 ans, Euralis Semences se distingue par sa capacité d’innovation, sa stratégie de développement internationale et son expertise de mise en marché axées sur une forte proximité avec les distributeurs et les agriculteurs. Nous nous réjouissons de participer à cette nouvelle étape structurante par laquelle Euralis Semences se donne les moyens de créer un acteur majeur européen des semences en s’adjoignant de nouveaux outils et de nouvelles compétences sur des marchés en fortes croissance. »

Philippe Saux, Directeur Général chez Euralis, déclare : « A nos côtés depuis l’origine d’Euralis Semences, nous sommes heureux de pouvoir compter sur l’accompagnement stratégique et financier d’Unigrains et de Sofiprotéol dans le contexte de ce nouveau projet industriel phare. Cet investissement permettra de soutenir le développement commercial d’Euralis Semences, déjà bien implanté en Russie et de réaliser notre objectif de passer de 500 000 doses vendues dans le pays aujourd’hui à 1 millions de doses en 2025. »

Site internet : https://www.euralis.fr/