Marché des céréales
Evolution des cours des céréales en ordre dispersé
Sur cette première semaine 2025, les cours des céréales ont évolué de manière disparate d’un côté à l’autre du globe mais également sur le marché européen.
Le blé européen tout d’abord a trouvé un peu de soutien dans le recul des exportations ukrainiennes qui ont été divisées par deux en décembre 2024 par rapport à l’an passé, à 789 000 t. A cela s’ajoute un écart de prix de plus en plus faible entre les origines européennes et mer Noire, dans un contexte d’appel d’offres de la part de la Jordanie qui était à la recherche de blé de force en début de semaine (60 000 t à 268,90 $/t C&F, origine inconnue, à charger du 1er au 15 mars, d’après Reuters) et qui est maintenant en demande de 120 000 t de blé.
Mais c’est sans compter sur l’arrivée du blé de l’hémisphère sud qui vient peser sur les marchés, notamment le blé australien dont les volumes sont conséquents.
Aux Etats-Unis l’ambiance est différente. Les cours évoluent en fonction des inquiétudes météorologiques. Les cultures de blé en place subissent des températures très basses, de l’ordre de -20°C. Les notes de l’état des cultures ont été dégradée dans le Kansas (47% des surfaces jugées comme « bonnes à excellentes » au 5 janvier contre 55% fin novembre) et l’Oklahoma (45% des surfaces jugées comme « bonnes à excellentes » au 5 janvier contre 48% fin novembre). De plus, l’USDA indiquait dans son bulletin météorologique que les précipitations sont rares et que les sols restent secs.
Le marché est dans l’attente du rapport USDA à paraitre aujourd’hui, mais les opérateurs s’attendent à une hausse des stocks en blé et à une baisse en maïs aux Etats-Unis.
En maïs le marché s’inquiète des conditions météorologiques sèches en Argentine qui pourraient impacter les cultures de maïs en place. Pour le moment aucun chiffre de production n’a été revu à la baisse et les prévisions à moyen terme prévoient des précipitations mais la situation pourrait se compliquer.
Au Brésil, les exportations de maïs sont en retrait de 30% en décembre 2024 par rapport à décembre 2023 selon le ministère du commerce brésilien.
En Europe c’est la baisse de l’euro face au dollar qui a orienté les prix du maïs à la hausse d’une semaine sur l’autre. En France le marché est peu dynamique, les vendeurs sont présents mais pas les acheteurs.