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Actualités de la filière

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Rapport d'Activité 2024



L'année 2024 a été une année de chocs. Face aux crises multiples, les équipes de La Coopération Agricole sont restées mobilisées pour accompagner les entreprises coopératives et préparer l’avenir. Cet avenir, La Coopération Agricole le façonne aussi en innovant dans sa communication. Cette année, pour la première fois, le rapport d’activité, disponible ici, est 100% numérique.

Il incarne l’engagement de notre réseau pour une approche toujours plus proche de vous, moderne, agile et écoresponsable. C’est dans cet esprit que nous vous invitons à découvrir, dans ce premier rapport d’activité en ligne, l’étendue des actions menées en 2024 pour continuer, ensemble, à bâtir l’avenir des coopératives agricoles, des entreprises compétitives, innovantes et durables.
 

Tournesol



Une récolte difficile mais une culture à fort potentiel

2024 aura été une année très particulière pour l’ensemble des grandes cultures françaises. Si la campagne tournesol 2023/24 a été impactée par des précipitations sans précédent, le tournesol n’en reste pas moins une culture aux intérêts multiples, avec des bénéfices agronomiques avérés dans un contexte de changement climatique.

Un bilan de campagne marqué par des semis tardifs et des récoltes humides

Les producteurs français de tournesol ont fait face à des conditions de semis et de récolte très délicates voire exceptionnelles en raison des conditions météorologiques tout au long de la campagne. Après des semis souvent tardifs, les précipitations élevées et la relative fraîcheur en fin d’été et début d’automne ont non seulement freiné l’atteinte de la maturité de la culture mais aussi contraint les récoltes, étalées sur plus de trois mois. Les rendements ont de fait été affectés.

Fait historique pour le tournesol, une part non négligeable des surfaces n’a pas été récoltée : impossibilité de rentrer dans les parcelles, culture non mûre et graines trop humides, ou parcelles versées à la suite d’intempéries. Les surfaces non récoltées s’échelonnent de quelques parcelles dans les secteurs les plus méridionaux, à 10 à 15 % de la sole dans les secteurs les plus touchés (Ouest, Bourgogne et Centre de la France).

Le rendement moyen national en 2024 est estimé à 20 quintaux/hectare (q/ha), en intégrant les surfaces non récoltées. Ce rendement est inférieur à la moyenne quinquennale (23,1 q/ha). La production nationale de graines de tournesol devrait néanmoins se positionner à un niveau similaire à ceux obtenus entre 2015 et 2020, avec un volume d’environ 1,4 million de tonnes de graines. Cette moindre disponibilité en graines françaises, en recul par rapport aux trois années précédentes, et une qualité hétérogène et parfois dégradée de la graine conduiront sans doute les transformateurs et les utilisateurs à ajuster leurs approvisionnements et à s’adapter tout au long de la campagne de commercialisation 2024/25.

Le tournesol reste une culture rémunératrice

Si cette récolte a été difficile sur le plan technique, l’augmentation du prix de vente des graines de tournesol observée en fin de campagne permet à la culture de tirer son épingle du jeu sur le plan économique dans les zones récoltées précocement. Les frais de séchage ont néanmoins été souvent accrus en raison du taux d’humidité anormalement élevé des tournesols récoltés tardivement (15 % voire 18-20 % d’humidité) pour une norme de commercialisation à 9 %.

La marge brute du tournesol qui a été semé à date habituelle, au mois d’avril, est estimée à environ 1 000 euros par hectare. Les organismes collecteurs ont également dû gérer les conséquences organisationnelles et logistiques de cette récolte humide et très étalée, dans un contexte de tension élevée sur les capacités de séchage et de stockage.

Parmi les cultures d’été, le tournesol fait aussi preuve d’une robustesse élevée. Des travaux, réalisés dans des essais de plein champ par Terres Inovia en collaboration avec Arvalis entre 2014 et 2016, ont montré cette robustesse dans des scénarios météo contrastés. Le niveau modéré de charges opérationnelles, notamment grâce à des besoins modérés en engrais azoté minéral, figure parmi les facteurs de robustesse.

Le tournesol, une culture au double intérêt économique et agronomique

Le tournesol reste une culture robuste économiquement et pourvoyeuse de bénéfices écosystémiques : elle dispose d’un vrai intérêt dans les assolements. Cette culture présente des atouts économiques en raison de la mobilisation réduite de trésorerie qu’elle induit et de charges opérationnelles modérées grâce à ses faibles besoins en intrants azotés.

Cette culture d’été offre aussi des bénéfices agronomiques dans les rotations en permettant non seulement une rupture intéressante pour les adventices mais aussi un sol bien structuré pour la culture suivante. Dans un contexte global de changement climatique, avec des épisodes secs et chauds plus fréquents, le tournesol valorise de faibles quantités d’eau.

Pour plus d’informations, consultez le site internet de Terres Inovia.

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Nouvelle variété de blé tendre



INRAE et sa filiale Agri Obtentions annoncent l’arrivée sur le marché d’une variété de blé tendre multi-performante

Les agriculteurs des grands bassins de production du Nord de la France et du Bassin parisien disposeront pour le semis de l’automne 2025 d’une nouvelle variété de blé tendre d’hiver. Nommée GEOPOLIS, cette variété se caractérise non seulement par un rendement très élevé et un excellent taux de protéines, mais est aussi l’une des premières variétés de blé considérée comme agroécologique : elle est résistante aux maladies telles que la septoriose, le piétin-verse et la rouille brune, et est efficiente pour valoriser la fertilisation azotée. Fruit de 10 années de recherche et d’expérimentations menées par les équipes d’INRAE, cette innovation variétale désormais inscrite au Catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France, est l’un des plus gros lancements d’Agri Obtentions de ces dernières années, avec une surface de culture potentielle estimée à 30 000 hectares dès la récolte 2026.

Le blé tendre est la première espèce cultivée en France, destinée notamment à la production de farine panifiable pour la France ou l’export. Dans le domaine de l’innovation variétale, ce début d’année 2025 est marqué par la mise à disposition au Catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées en France[1] d’une nouvelle variété de blé tendre, multi-résistante, conçue pour des pratiques agricoles économes en intrants (réduction de fongicides et d’engrais azotés). Après 2 années de tests en plein champs sur des parcelles pilotées par des scientifiques et techniciens d’unités expérimentales d’INRAE (Estrées-Mons (80), Le Rheu (35) et Crouël (63)), la variété GEOPOLIS a obtenu des résultats remarquables sur le plan combiné d’efficience agronomique et agroécologique, et ce dans des conditions climatiques contrastées d’une année sur l’autre, chaude et sèche en 2023 et froide et humide en 2024.

Une combinaison de caractéristiques agronomiques et agroécologiques remarquables

Sur le marché des semences, qui compte une trentaine de nouvelles variétés de blé d’hiver chaque année, GEOPOLIS se distingue par ses caractéristiques évaluées par le Comité technique permanent de la sélection (CTPS)[2]. Elle obtient la meilleure note actuelle pour la résistance à la septoriose, soulignant l’efficacité du programme de sélection INRAE-Agri Obtentions. Ces caractéristiques, associées à un itinéraire technique approprié, permettront aux agriculteurs de diminuer leurs charges tout en respectant les objectifs environnementaux fixés par le plan Écophyto II+.

  • Moins de fongicides et d’insecticides : grâce à une forte résistance aux maladies telles que la septoriose, la rouille brune et le piétin-verse, et une tolérance à la cécidomye orange, les agriculteurs peuvent limiter leurs traitements phytosanitaires.
  • Bon rendement et taux de protéines : la variété garantit un rendement élevé, tout en préservant un excellent taux de protéines.
  • Rentabilité préservée, variété classée 1re par le CTPS sur un large réseau d’expérimentations combinant des conduites intensives avec protection totale et sans traitement fongicide, la variété affiche des rendements élevés (113,6 % du rendement moyen des témoins dans la zone Nord, sur 2 années). Lors de la campagne 2023-2024 caractérisée par une forte pression de maladies, le rendement GEOPOLIS était de 110,7 % des témoins en conduite traitée fongicide et 125 % en conduite non traitée fongicide. Un bon rendement et un bon taux de protéine sont gages d’une bonne rentabilité pour l’agriculteur.

Le fruit de 10 ans de recherche

La mise au point d’une nouvelle variété est le fruit d’un processus qui dure en moyenne 10 ans, mobilisant experts scientifiques et outils de sélection de pointe. Les différentes étapes pour créer GEOPOLIS étaient :

  • Croisements initiaux : le travail a débuté par des croisements entre lignées aux caractères complémentaires. Pour GEOPOLIS, les croisements ont été réalisés à Estrées-Mons (Somme) à partir de variétés aux caractéristiques génétiques et agronomiques intéressantes.
  • Sélection en pépinière, toujours à Estrées-Mons : sur 5 générations, les descendances de croisements prometteuses sont observées et sélectionnées pour évaluer leurs caractéristiques agronomiques.
  • Tests en conditions réelles : de la 6e à la 9e année, les essais se déroulent sur plusieurs sites d’unités expérimentales en France, simulant différentes conduites : intensive traitée et non traitée fongicide, faibles intrants (densité de semis réduite, apport d’azote réduit, aucun fongicide ni insecticide ni régulateur de croissance). La lignée EM19135 s’est révélée particulièrement intéressante au cours de ces expérimentations.
  • Validation finale : les essais et tests réalisés ensuite dans le cadre du CTPS ont confirmé les atouts de la lignée EM19135, justifiant son inscription au catalogue officiel sous le nom de GEOPOLIS.

Pour la campagne 2024-2025, Agri Obtentions a déjà engagé la multiplication des semences sur 600 hectares, marquant une étape importante pour rendre cette innovation accessible au plus grand nombre d’agriculteurs. 

[1] Catalogue géré par le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences) qui conduit des essais et des études pour la description, l’évaluation des variétés, l’analyse et le contrôle des semences et a un rôle d’expert et de référence au niveau national et international sur l’ensemble des espèces cultivées.
[2] En France, chaque nouvelle variété est inscrite par décision du ministre chargé de l’Agriculture publiée au Journal officiel. Le ministère s’appuie sur les avis d’un comité consultatif, le CTPS.

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Métiers de la Betterave sucrière



La Fédération Nationale des Coopératives de Collecte et de Transformation de la Betterave (FCB) intègre La Coopération Agricole

A l’issue des Assemblées générales de La Coopération Agricole (LCA) et de la Fédération Nationale des Coopératives de Collecte et de Transformation de la Betterave (FCB), les administrateurs des deux structures ont acté la création d’une nouvelle section dédiée au sein de La Coopération Agricole intitulée : Métiers de la Betterave sucrière.

Cette intégration marque une avancée majeure dans la structuration des grandes filières agricoles françaises sous l’égide coopérative. La Coopération Agricole rassemble 8 fédérations associées* et représente désormais 10 filières agricoles et alimentaires intégrées : lait, volaille, porcine, bovine, ovine, grain, luzerne, nutrition animale, vin, et betterave sucrière.

La nouvelle section Métiers de la Betterave sucrière aura pour mission d’accompagner les coopératives dans le développement de leur filière, de renforcer leur visibilité, de mettre en exergue leurs spécificités tant sur le plan amont qu’aval, et de favoriser la synergie entre les filières agricoles représentées par LCA. Cette section permettra en outre à LCA de se doter de l’expertise d’une filière en avance sur les sujets de la décarbonation et de la gestion vertueuse de l’eau.

Filière agricole et industrielle clé de l’économie nationale, la filière betterave-sucre contribue positivement à la balance commerciale française avec un excédent de 930 millions d’euros en 2023. Premier producteur européen de betteraves à sucre et deuxième au niveau mondial, la France bénéficie d’un savoir-faire reconnu, porté par 23 700 planteurs, dont 90% sont des associés coopérateurs, et une production annuelle de 30 à 35 millions de tonnes de betteraves. La filière produit également des pulpes de betterave surpressées et/ou déshydratées destinées à l'alimentation animale, de la mélasse, ainsi que de l’alcool et de l’éthanol, dont le bioéthanol.

Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole, déclare : « Je souhaite la bienvenue à cette filière d’excellence ! L’intégration de la FCB démontre notre capacité à rassembler et à répondre aux besoins des filières agroalimentaires. La filière sucrière est un véritable fleuron de notre économie. Pleinement intégrée à La Coopération Agricole, elle bénéficiera de l’appui de tout un réseau, et renforcera sa voix pour défendre ses intérêts. Représenter ce secteur, c’est aussi accompagner 20 000 planteurs associés coopérateurs et une industrie de pointe, profondément ancrée dans nos territoires, avec 6000 emplois directs dans les sucreries qui contribuent activement au dynamisme de nos campagnes. »

Olivier de Bohan, président de la FCB : « Avec l’intégration de la FCB, La Coopération Agricole renforce sa capacité à parler d’une seule voix pour défendre les intérêts de l’agriculture et de l’agroalimentaire français. La filière betterave – sucre – alcool est une actrice structurante du territoire et son industrie est particulièrement en avance sur la décarbonation et la gestion vertueuse de l’eau. Cette démarche reflète notre volonté de fédérer les forces du monde agricole autour d’un objectif commun : la structuration économique de filières compétitives et durables. »