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Hebdo N°14 - Vendredi 10 avril 2020

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Actualités de la filière

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Animation des réseaux sociaux



Coronavirus
Actions sur les réseaux sociaux

Pendant cette crise, nos réseaux sociaux servent à amplifier la communication des coopératives et à mettre en lumière leur mobilisation générale. Ainsi, nous publions les contenus suivants :  

  • Relai des messages des coopératives / des agriculteurs / des salariés sur le terrain en saluant leur engagement
  • Relai des prises de parole politique de Dominique
  • Messages de soutien au réseau, en mettant en avant les valeurs de la coopération (solidarité, entraide…) avec le hashtag #CoopérativesEngagées et #AgriCoopsDontStop (hashtag proposé par la CopaCogeca, organisme représentant les coopératives au niveau européen). Les hashtags #OnVousNourrit, utilisé par la FNSEA et les JA, et #Herosduquotidien qui salue l’engagement des personnes qui continuent de travailler, peuvent également être utilisés. Différents types de posts pourront être réalisé dans ce cadre : création de visuels, compilations de photos de coopératives…

Pour y participer, selon que vous soyez adhérent ou salarié d’une coopérative, ou que vous pilotiez les comptes de la coop, vous pouvez : partager votre présence sur le terrain, votre travail ; faire part de votre engagement ; partager les gestes de solidarité de votre coopérative… en utilisant les hashtags mentionnés ci-dessus.

Vous pouvez par exemple inviter vos salariés ou adhérent à se prendre en photo sur leur lieu de travail et les relayer sur le compte de la coopérative.

Vous pouvez si vous le souhaitez utiliser le gabarit proposé dans la slide suivante, y intégrer une photo et quelques informations ! Il est dérivé d’un modèle proposé par la FNSEA pour promouvoir l’action des agriculteurs.

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Crise Covid-19

Les coopératives sont au rendez-vous !



Résultats d’enquête de La Coopération Agricole sur la continuité d’activité des entreprises

Dans le contexte de crise sanitaire, les coopératives agricoles sont en première ligne, intervenant de la fourche à la fourchette. La Coopération Agricole a mené trois enquêtes* auprès de ses entreprises adhérentes pour faire le point sur les commandes, les tarifs et la logistique. L’arrêt de certains marchés met en difficulté plusieurs filières, pour lesquelles les coopératives ont dû réorganiser les lignes de production. Néanmoins, les coopératives et leurs salariés sont fortement engagés pour relever les défis logistiques, s’adapter et assurer la continuité de l’alimentation.

Des difficultés importantes sur certains marchés: Restauration Hors Domicile (RHD) et Export

A la suite de la fermeture des restaurants et des établissements scolaires, le marché de la RHD a marqué un arrêt quasi complet (seules 19% des commandes habituelles subsistent, notamment à destination des hôpitaux et EHPAD).

A l’export, le secteur du vin - déjà durement affecté par les taxes américaines - voit son activité chuter de 60% tandis que le secteur des produits laitiers connait une baisse d’expéditions d’environ 40% liée au recul de la consommation hors foyer, en Chine notamment.

La continuité de service assurée auprès de la grande distribution (par filière) :

Le beurre, la farine et les œufs affichent encore, pour la troisième semaine de confinement, des taux de commandes jusqu’à deux fois plus élevés qu’en période normale.

Après les deux premières semaines au cours desquelles les commandes de poulet et de dinde, fruits et légumes et autres produits frais (charcuterie, traiteur...) ont affiché des hausses de 20 à 30%, celles-ci ralentissent en troisième semaine avec une progression de l’ordre de 10%. Quant à la filière porcine, la demande est stable.

La filière horticole connaît une situation dramatique. Les filières de la distribution spécialisée sont fermées, alors que les coopératives horticoles réalisent près de 80% de leur chiffre d’affaires annuel entre le 15 mars et le 15 mai.

Pour d’autres produits comme la viande de bœuf, après des sur-commandes en viande hachée surgelée lors des deux premières semaines de confinement, les commandes se sont effondrées de près de 25% au cours de la troisième semaine. Cette tendance est accentuée par la fermeture des rayons traditionnels dans de nombreux magasins.

Les petites filières volailles (canards, pintades, pigeons), les filières veau et agneau, notamment n’ont constaté aucune hausse de commandes, voire ont eu des baisses dans certains cas. Pour sa part, la filière viticole perd 50% de commandes en moyenne pour les boissons alcoolisées (vins, champagnes...) en grandes et moyennes surfaces, par rapport à la même période l’année dernière.

« L’un des premiers enseignements que nous pouvons d’ores et déjà tirer de cette crise sans précédent est l’importance de construire des logiques de filières et de travailler en étroite collaboration avec tous les acteurs de la chaîne. Il est également primordial de réfléchir et de travailler sur deux niveaux en parallèle : la gestion de l’activité à court terme et l’anticipation pour la suite, notamment en cherchant des solutions pour aider les filières les plus en difficulté », commente Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole.

La logistique et le transport, maillon essentiel de la chaîne :

Les capacités des coopératives pour permettre la collecte des produits agricoles et leur logistique sont complétement opérationnelles (94% des opérations s’opèrent de manière fluide). De la même façon, malgré des retards liés à la désorganisation des flux et des hausses tarifaires, les capacités de transport routier sont disponibles dans 95% des cas.

Des prix coopératifs stables à ce stade

Durant ces premières semaines, les prix de vente des produits coopératifs n’ont pas augmenté auprès des enseignes de la grande-distribution. Pour la plupart des produits, les prix sont d’ailleurs fixés pour un an dans le cadre des négociations commerciales annuelles.

Pour les fruits et légumes, dont les prix à l’achat sont fixés tous les jours ou toutes les semaines, les prix varient en fonction de l’offre et de la demande. La perception d’un prix plus élevé par le consommateur sur certains fruits et légumes s’explique notamment par une réorientation de l’approvisionnement des distributeurs vers des produits d’origine France dont les coûts de production sont plus élevés (notamment le coût de la main d’œuvre, par exemple deux fois plus élevé en France qu’en Espagne).

« Nous travaillons tous d’arrache-pied pour répondre aux besoins des consommateurs. Mais dans un futur proche nous aurons besoin d’eux et de l’appui des pouvoirs publics français et européens pour nous épauler dans la crise économique qui, après la crise sanitaire, va frapper certaines de nos filières. Il faut la prendre en compte dès aujourd’hui dans les différentes réflexions à mener pour que les agriculteurs et les entreprises bénéficient de l’accompagnement nécessaire à leur résilience », conclut Dominique Chargé.

*Résultats issus de trois enquêtes pilotées par La Coopération Agricole (réalisées par mail) auprès des coopératives adhérentes :
Enquête LCA « Commandes et Logistique »
- Enquête hebdomadaire
- Données brutes : semaine 12, 13 et 14 ; arrêtées au 31.03.2020
- Nombre de répondants : 194 entreprises

Enquête LCA « Evolution des commandes/Taux de service/Evolution des tarifs » - secteur grande distribution.
- Données arrêtées au 02.04.2020.
- Nombre de répondants : 73 entreprises dont 5 Grands Groupes, 31 ETI et 37 PME/TPE
- Données brutes

Enquête LCA Vignerons Coopérateurs
- Données recueillies dernière semaine de mars
- 300 caves répondantes

La Coopération Agricole

lance un appel



En cette période pascale, consommez de l’agneau français !

A l’approche des fêtes de Pâques, la Coopération Agricole s’inquiète de la baisse de consommation de viande, et plus particulièrement de la viande d’agneau, pour laquelle la période est traditionnellement forte. En raison du confinement et de la fermeture de nombreux circuits de distribution, un effondrement des commandes se confirme alors que la production est prête.

En France, 60% de la production d’agneaux provient des coopératives agricoles.

Le mois d’avril est le mois le plus important de l’année pour la filière, la période pascale représentant 20% de la consommation annuelle d’agneaux en France.

Or, le constat est inquiétant avec une baisse de 44% d’agneaux sortis de ferme à 3 semaines de Pâques (versus 2019), reflet d’une baisse significative de la demande de consommation. Sur 520 000 agneaux prêts à la consommation pour le mois d’avril, 25% pourraient ne pas trouver preneurs.

Sur une année, la vente d’agneaux se fait, en moyenne, à 55% dans les grandes surfaces, à 24% par le circuit des boucheries et 15% par le circuit de la restauration hors domicile. Une grande partie de ces débouchés ont disparu, ce qui représente une perte importante pour la filière.

Afin de valoriser au mieux la production des éleveurs, les coopératives ont mis en place de nombreuses initiatives telles que des ventes en drive pour les particuliers. En cette période pascale propice à la consommation d’agneau, La Coopération Agricole invite donc les consommateurs à privilégier l’origine France, qu’elle travaille d’ailleurs à mettre en avant avec l’ensemble des distributeurs.

« Pour accompagner la filière dans cette situation, nous sommes engagés pour valoriser au mieux la production de nos éleveurs. En travaillant en coordination avec les distributeurs, nous construisons des solutions qui offrent des perspectives de marchés aux agneaux français pour gérer ce court terme difficile ainsi qu’avec les acteurs de la restauration hors foyer, pour mettre en place des logiques constructives de filière à plus long terme », commente Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole.

bioéthanol

Les débouchés pour les carburants menacés




Face au risque d’importations massives, la filière du bioéthanol demande des mesures de sauvegarde rapides pour le Marché européen

La filière française de production d’alcool agricole s’est mobilisée pour participer au combat commun contre le Covid-19, en répondant à la très forte hausse de la demande d’alcool pour les solutions et gels hydro-alcooliques. Elle alerte cependant sur les conséquences internationales de la crise du Coronavirus et leurs effets sur son débouché principal du bioéthanol pour les carburants, qui s’effondre avec le confinement et est menacé par des importations en provenance des Etats-Unis et du Brésil. Elle demande des mesures de sauvegarde rapides au niveau européen.

Besoins pour les gels hydro-alcooliques : une réponse efficace des producteurs français d’alcool agricole

La France est le premier producteur européen d’alcool agricole avec 25% de la production. Forts de leur longue expérience dans le secteur de l’alcool pour la désinfection, les industriels consacrent une part de plus en plus importante de leur production à répondre efficacement à la demande des fabricants de gels hydro-alcooliques, en très forte croissance. Cette utilisation, qui représentait moins de 1% des utilisations, a été multipliée par 5, voire 10. Cela démontre l’importance de cette filière locale qui produit également du sucre, de l’amidon, des protéines végétales et de l’alimentation animale en valorisant les betteraves et les céréales issues de l’agriculture française.

Protéger le marché européen du bioéthanol-carburant face aux importations

Cependant, le débouché principal de l’alcool agricole français (60% des utilisations) est en crise. La consommation d’essence par les automobilistes français a baissé de plus de 75%, avec le confinement. Cette situation place les producteurs d’alcool français dans une situation très critique de surproduction et de besoins de stockage. Cela se retrouve partout en Europe (6% de la production mondiale d’éthanol) et surtout chez les deux principaux pays producteurs d’alcool agricole, les Etats-Unis (plus de 50% de la production) et le Brésil (près de 30% de la production). Aux Etats-Unis et au Brésil, les stocks atteignent des niveaux record. Face à cette situation, la filière française du bioéthanol prévoit, mécaniquement, l’arrivée massive d’éthanol provenant de ces deux pays sur le marché européen, à brève échéance.

Pour empêcher une crise après la crise, dont les producteurs français auraient beaucoup de mal à se relever, la filière française du bioéthanol demande le soutien de la France pour que l’Union Européenne mette en place immédiatement des mesures de sauvegarde efficaces face aux importations de bioéthanol provenant des Etats-Unis et du Brésil. Une nécessité alors que l’incertitude est totale sur la sortie du confinement et la reprise de l’économie.