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Hebdo N°44 - Vendredi 04 décembre 2020

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Actualités de la filière

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Plan protéines végétales



Les coopératives agricoles,
véritable bras armé de son déploiement dans les territoires

Pour faire suite aux annonces ce jour, du ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Julien Denormandie, La Coopération Agricole accueille très favorablement la stratégie nationale protéines végétales présentée par le Gouvernement.

Ce plan protéines est une initiative que La Coopération Agricole appelle de ses vœux depuis longtemps, en l’ayant d’ailleurs inscrit dans sa plateforme de « 30 Mesures d’avenir » comme un des dispositifs essentiels à la restauration de la souveraineté alimentaire.

Plus précisément, La Coopération Agricole note deux avancées majeures et structurantes dans cet engagement de l’Etat :

  • L’inscription de la stratégie dans un temps long avec des objectifs à 10 ans, et un palier intermédiaire à 3 ans, qui permet de donner de la visibilité aux opérateurs et qui leur permettra de construire des dispositifs résilients ;
  • L’accompagnement financier de 100 millions d’euros, moyen indispensable pour concrétiser les projets des coopératives, tant en matière de structurations de filière que d’amélioration de l’autonomie fourragère des élevages.

Déjà pleinement investies, les coopératives se mobilisent pour développer la production de protéines végétales et renforcer le lien animal-végétal sur les territoires : au total 33 projets, portés par 28 opérateurs, ont été recensés par La Coopération Agricole, pour un montant d’investissements de plus de 140 millions d’euros et un besoin d’accompagnement financier estimé à 65 millions d’euros.1

Le plan présenté ce jour est un levier indispensable pour la mise en œuvre de ces différents projets, susceptibles d’être partiellement ou totalement opérationnels sous 24 mois, en offrant aux opérateurs la capacité à investir rapidement. Par leur montant, ces subventions auront un indubitable effet accélérateur dans le déploiement de ces projets. Ce plan offre également aux filières, des moyens supplémentaires de tenir les engagements qu’elles ont pris en matière, notamment, de lutte contre la déforestation importée, de réduction de leur empreinte carbone ou encore de restauration de la souveraineté alimentaire.

Dans la perspective du déploiement de ce plan, La Coopération Agricole souligne deux points de vigilance absolue :

  • S’inscrire dans une logique de flux tirés, en s’assurant de répondre aux demandes des différents marchés, seule voie possible pour garantir la compétitivité de nos filières et nos productions, notamment face aux importations ;
  • Pousser cette stratégie au niveau européen (volonté affichée par le Gouvernement), notamment au travers des outils de la PAC, afin de s’organiser collectivement entre Etats membres pour éviter les distorsions de concurrence.

« Fortes de leur maîtrise de l’ensemble de la chaîne alimentaire, les coopératives agricoles et agroalimentaires sont le véritable bras armé du déploiement du plan protéines dans les territoires. Pour assurer la pérennité de nos exploitations et de nos filières, il est indispensable de donner aux coopératives les moyens d’investir : cette stratégie protéines végétales le permet enfin et nous nous en réjouissons. Nous serons évidemment vigilants dans la suite du processus, afin de nous assurer de la bonne adéquation avec nos enjeux de compétitivité dans un marché ouvert, condition essentielle à notre souveraineté alimentaire », déclare Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole.

[1] Enquête réalisée en août 2020 auprès de l’ensemble des coopératives des filières concernées

Plan protéines végétales



                     

Fiers de voir notre ambition reconnue et partagée

Lors de sa conférence de presse tenue ce mardi, le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a présenté les contours et objectifs du Plan de relance en faveur des protéines végétales. Un plan auquel Antoine Henrion, Président de Terres Univia, et Arnaud Rousseau, Président de la FOP, ont déclaré, lors de leurs interventions, souscrire pleinement.

Répondre à l’objectif du Président de la République de souveraineté nationale et européenne et ne plus être à la merci d’approvisionnements de pays tiers ; répondre aux défis environnementaux ou climatiques et combattre la déforestation importée ; répondre aux demandes de consommateurs ou d’utilisateurs soucieux de productions tracées, de qualité et de proximité ; répondre aux enjeux de la structuration des filières et s’inscrire dans de vraies dynamiques de territoires ; répondre aux attentes de la société et redonner compétitivité et perspectives durables aux exploitations agricoles, autant de priorités que les deux Présidents se réjouissent de voir désormais reconnues et partagées.

S’ils s’en félicitent aussi vivement, c’est aussi parce que le Ministre a confirmé que, pour atteindre les objectifs de surfaces de légumineuses et de plantes riches en protéines fixés à 3 et 10 ans, il était important d’agir sur l’ensemble de la chaine de création de valeur, de l’amont à l’aval de l’exploitation. Dans ce cadre, la recherche-innovation-transfert sur tous les maillons des chaines de valeur, les investissements chez les producteurs comme dans les entreprises aval, ou encore la communication et la formation sont autant d’axes stratégiques auxquels sont affectés des crédits conséquents issus des aides couplées de la PAC, du Plan de relance, du Programme d’investissements d’avenir ou de la BPI.

Au nom des acteurs de la filière, Arnaud Rousseau et Antoine Henrion ont relevé avec satisfaction l’importance conférée par le Ministre de l’Agriculture à tout ce qui permet de favoriser et valoriser le développement des protéines végétales (oléagineux, légumineuses à graines et fourragères). Favoriser leur développement implique d’avoir accès aux facteurs de production. Les valoriser nécessite de conserver les débouchés existants dont les biocarburants, co-producteurs de protéines, et d’en dévelop- per de nouveaux avec une reconnaissance par les citoyens-consommateurs de cette création de valeur.

Lors de cette conférence de presse, Arnaud Rousseau a notamment déclaré : « c’est un travail de fond qui se concrétise. Nous sommes prêts à relever avec ce plan le challenge de la production, de la diversité des assolements, de la création de valeur, du développement des filières, de l’accompagnement des exploitations sans opposer ni les secteurs ni les débouchés. Nous serons des partenaires exigeants mais aussi allants ».

Antoine Henrion a, pour sa part, déclaré : « ce plan protéines est un enjeu majeur pour la France et pour l’Europe. Après des années de co-construction, la filière s’engage dans sa déclinaison pour renforcer, par des filières structurées, une offre de protéines produites en France : contractualisation entre les acteurs et identification des productions sont deux maitres-mots ».

fnsea-bandeau

Opération FNSEA

de sensibilisation du grand public



Dans ce contexte de reconfinement et à quelques semaines des fêtes de fin d’année, nous tenions à vous informer que nous avons lancé aujourd’hui, aux côtés des Jeunes Agriculteurs un large appel à faire corps tous ensemble, à rester soudés et solidaires pour surmonter la crise sanitaire que nous traversons, en faisant preuve de patriotisme alimentaire.

Alors que les Français replongent dans une période d’incertitudes très anxiogène, qui mine le moral de tout le monde et abîme tout ce qui fait la convivialité, la vie sociale et économique, surtout en cette période de préparation des fêtes de fin d’année, nous avons souhaité affirmer haut et fort que ce contexte ne viendra pas ternir nos fêtes de fin d’année. Tous les producteurs sont à nouveau pleinement mobilisés malgré les difficultés pour faire de ces fêtes des moments de convivialité et de retrouvailles autour de bons repas, même si le nombre de convives est réduit. Cette période constituant un enjeu décisif pour un grand nombre de filières agricoles, ces mêmes producteurs ont besoin, peut-être encore plus aujourd’hui, que les consommateurs fassent le choix de leurs produits.

Nous avons choisi d’incarner cet appel à travers la réalisation d’un clip vidéo rendant hommage aux femmes et aux hommes qui se mobilisent sans compter au quotidien. Ce clip, s’appuyant sur le titre « ensemble » du groupe les Frangines, valorise l’ensemble des productions, des agriculteurs, de l’agriculture dans toute sa diversité, dans toutes ses composantes. Il s’agit d’un véritable « cri du cœur » à nos concitoyens afin qu’ils puissent prendre conscience de l’importance de leur acte d’achat.

Parce que nous sommes convaincus que cette période mérite de porter un coup de projecteur d’ampleur sur le « manger français », nous nous permettons de vous demander de relayer notre film afin que notre message soit entendu par le plus grand nombre. en relayant notre clip.

Plan protéines végétales



Lancement de la stratégie nationale en faveur du développement des protéines végétales

Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a réuni ce jour les acteurs de la vaste concertation menée sur les protéines végétales. À cette occasion, le ministre et les représentants de la filière huiles et protéines végétales et des filières d’élevage ont présenté une charte d’engagement prévoyant une augmentation de 40% sur les trois prochaines années grâce aux financements du plan France Relance.

En raison de son histoire et de la mondialisation des échanges, la France n’est aujourd’hui pas assez autonome dans sa production de protéines végétales, qu’elles soient à destination de l’alimentation animale ou bien humaine. En effet, la France ne produit que la moitié des matières riches en protéines nécessaires à l’alimentation des animaux (tourteaux de soja, de colza ou de tournesol…).

C’est donc d’abord un enjeu de souveraineté posé, de manière exacerbée, par notre dépendance aux marchés mondiaux et aux importations, en particulier de protéines végétales sud-américaines comme le soja.

C’est aussi un défi environnemental. En, effet, en plus d’affaiblir notre souveraineté, les importations de soja depuis les pays tiers peuvent être responsables de la déforestation, de la dégradation forestière et de la destruction d'écosystèmes naturels dans certains pays producteurs. Le développement des légumineuses en France permettra de limiter le recours aux importations et aura ainsi des effets bénéfiques pour l’environnement. Parallèlement, cultiver des légumineuses favorise la biodiversité des campagnes françaises. Les légumineuses ayant une capacité à fixer l’azote de l’air et le transformer en azote directement utilisable par les plantes elles permettent de réduire le recours aux engrais azotés.

Enfin, le développement de protéines végétales assurera un débouché supplémentaire aux agriculteurs, en leur permettant de répondre à de nouveaux segments de marché, de réduire leurs importations en intrants et en diminuant leur exposition à la fluctuation des cours mondiaux du soja.

Parce que les défis sont immenses, c’est sur 10 ans que la stratégie pour les protéines végétales françaises a été construite. Pour lancer la dynamique, un plan axé autour de 3 priorités à deux ans est d’ores et déjà engagé et financé via le plan France Relance pour :

  1. Réduire notre dépendance aux importations de matières riches en protéines, notamment le soja importé de pays tiers ;
  2. Améliorer l’autonomie alimentaire des élevages, à l’échelle des exploitations, des territoires et des filières ;
  3. Développer une offre de produits locaux en matière de légumes secs (lentilles, pois chiche, haricots, fèves, etc.)

La stratégie protéines en quelques chiffres

  • Des moyens financiers inédits seront mis en œuvre pour initier le déploiement de ce plan à horizon 2 ans, qui sera amorcé par le plan France Relance à hauteur de 100 millions d’euros auxquels viennent s’ajouter les investissements du PIA4 et de Bpifrance.
  • Actuellement, près d’1 million d’hectares sont semés avec des espèces riches en protéines végétales (soja, pois, légumes secs, luzerne, légumineuses fourragères…). Les surfaces semées avec ces espèces vont augmenter de 40%, soit + 400 000 ha.
  • Dans moins de 10 ans (2030), les surfaces seront doublées pour atteindre 8% de la surface agricole utile, ou 2 millions d’hectares.

Pour Julien Denormandie, « la France est la première puissance agricole en Europe. Et pourtant notre dépendance aux importations demeure trop importante. Ma priorité est claire : nous devons impérativement regagner en souveraineté agroalimentaire, et cela ne peut se faire sans le développement d’une production française de protéines végétales. Souhaitée par le Président de la République, la stratégie nationale pour le développement des protéines végétales répond à cet enjeu majeur à horizon 10 ans et est dotée de plus de 100 millions d’euros grâce au plan France Relance pour amorcer sa mise en œuvre. Je tiens à remercier tous les acteurs qui s’engagent dans ensemble dans cette reconquête de souveraineté, d’intérêt économique et écologique ».

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COVID-19

Green Deal, Farm to Fork, biodiversité...



Mobilisée, l’industrie de la nutrition
des plantes répond présent en
temps de crise et face aux enjeux européens à venir

L’année 2020, marquée par la crise sanitaire inédite de la COVID 19, a permis au secteur de l’industrie de la nutrition des plantes que représente l’Union des Industries de la Fertilisation (UNIFA - engrais, amendements et biostimulants) de démontrer une nouvelle fois son adaptabilité et son efficacité. Partenaire essentiel de l’activité agricole, le secteur de la fertilisation entend apporter son expertise et être force de proposition dans les enjeux français et européens, notamment dans le cadre du Green Deal et de ses stratégies Farm to Fork et Biodiversité.

« La campagne de livraisons d’engrais minéraux 2019/2020 présente une relative stabilité par rapport à la précédente, s’établissant à 11,1 millions de tonnes, soit une baisse modérée de 0,4% par rapport à la campagne précédente », annonce Florence Nys, Déléguée Générale de l’UNIFA.

Lors de l’entrée en confinement en mars dernier, l’UNIFA estimait qu’un tiers des apports en fertilisants, notamment minéraux, devait encore être produit et distribué aux agriculteurs pour terminer la campagne en cours. « Malgré quelques difficultés d’approvisionnement et de livraisons liées aux contraintes sanitaires imposées aux transporteurs, l’ensemble du secteur est resté collectivement mobilisé et nous sommes très fiers d’avoir participé à éviter qu’à la crise sanitaire s’ajoute une crise alimentaire », précise Renaud Bernardi, Président de l’UNIFA.

Fidèle à leur rôle d’acteur responsable au service de la sécurité et de la souveraineté alimentaire française, les adhérents de l’UNIFA promeuvent leur rôle indispensable dans le développement d’une agriculture durable et performante, sans compromis entre efficacité agronomique et innocuité. Engrais, amendements et biostimulants contribuent à la transition écologique et participent à la réalisation des objectifs européens affichés dans le cadre du Green Deal, via les stratégies Farm to Fork et Biodiversité.

« Nous avons démontré avec le Règlement Européen des Matières Fertilisantes qui entrera en application en juillet 2022 toute la performance de la fertilisation française et sa capacité à apporter des solutions viables et à innover. Nous continuons sur cette même ligne face aux nouveaux défis qui attendent la profession de la nutrition des plantes », conclut Florence Nys.