30 avril 2020
FAITS SAILLANTS
Du fait d’une réduction pour le blé qui est plus que compensée par une hausse pour le maïs, les prévisions de production mondiale toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2019/20 font 1 million de tonnes de plus que le mois dernier, à 2.176 millions, une hausse de 2 % d’une année sur l’autre. Les prévisions de consommation reculent de 11 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, la plus forte baisse concernant l’utilisation industrielle, du fait d’un vif ralentissement de la demande de transformation d’éthanol. Du fait d’une augmentation de 12 millions de tonnes sur le mois dernier, on ne mise plus désormais que sur un modeste repli des stocks mondiaux d’une année sur l’autre. Les perspectives d’échanges sont majorées du fait d’une hausse des expéditions de blé et de sorgho.
La projection de production totale de céréales en 2020/21 est abaissée de 5 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à 2.218 millions, car des conditions loin d’être idéales compromettent les perspectives de récolte en Europe et dans la région Mer Noire. La consommation est placée en repli de 4 millions de tonnes sur le mois dernier, y compris une nouvelle réduction pour l’utilisation industrielle ; néanmoins, tous les secteurs de la demande sont jugés afficher une forte croissance d’une année sur l’autre. La projection de stocks mondiaux est dopée de 12 millions de tonnes d’un mois sur l’autre et on mise seulement sur une modeste contraction du total des stocks de report de céréales par rapport à l’an dernier. Principalement du fait d’une réduction des perspectives d’expéditions de blé fourrager, la projection d’échanges de céréales est rognée d’un mois sur l’autre.
De nouvelles détériorations chez les producteurs sud-américains abaissent de 3 millions de tonnes les prévisions de production mondiale de soja en 2019/20, à 338 millions, en repli de 24 millions d’une année sur l’autre. Comme la réduction nette des disponibilités est égalée par une baisse de l’utilisation totale, les stocks mondiaux de fin de campagne devraient être inchangés d’un mois sur l’autre, à 38 millions de tonnes, une contraction de près d’un tiers sur l’an dernier. Des ajustements modestes aux projections du Conseil pour l’offre et la demande en 2020/21 laissent les stocks de report inchangés d’un mois sur l’autre, à un volume de 40 millions de tonnes, donc inférieur à la moyenne. La demande mondiale à l’importation devrait progresser de 5 millions de tonnes d’une année sur l’autre, à un record absolu de 157 millions, en hausse de 3 % sur l’an dernier.
Pour traduire une réduction marginale de la production, les stocks de report cumulés de riz pour 2019/20 sont rognés à 176 millions de tonnes, mais ils afficheront tout de même un record. Sur une toile de fond de prix fermes, de restrictions à l’exportation et de contraintes logistiques, les perspectives d’échanges en 2020 sont abaissées d’un mois sur l’autre, à environ 43 millions de tonnes, stables par rapport à l’an dernier. La projection de production formulée par le Conseil pour 2020/21 est abaissée et, avec une modeste révision à la hausse du total de l’utilisation, les inventaires sont écornés de 4 millions de tonnes, à 181 millions, une augmentation de 5 millions d’une année sur l’autre et un nouveau pic. Les espérances en matière d’échanges pour 2021 ont été légèrement revues à la baisse, mais les volumes sont tout de même jugés augmenter de 4 % par rapport à l’an dernier.
L’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) a perdu 3 % d’un mois sur l’autre, principalement sous l’effet d’un vif repli pour le maïs. Les sous-indices soja, blé et orge se sont aussi orientés à la baisse, mais le riz a affiché un gain solide.