Marché des céréales
L’origine française mise à l’écart dans les appels d’offre algérien et tunisien
Côté climat, les prévisions continuent de montrer des conditions stables aux Etats Unis avec de faibles précipitations et des températures inférieures aux normes saisonnières excepté dans ala région des Plaines. La couverture neigeuse se limite pour l’heure aux Plaines et au Nord de la région des Lacs, tandis qu’au Canada elle est pratiquement entièrement constituée. Sur le continent européen en revanche, pas de couverture neigeuse en vue pour l’instant en raison notamment de températures supérieures aux normes saisonnières. La région mer Noire enfin, demeure anormalement chaude et sèche pour la saison et la couverture neigeuse se limite au Centre de l’Ukraine.
Du côté des échanges, l’Egypte était présent aux achats hier avec un appel d’offre lancé non pas par le GASC mais par Mostakbal MISR, autre organe étatique, pour une livraison janvier. La Tunisie était également acheteuse de 100kt de blé tendre et 100 kt de blé dur cette semaine livraison décembre-janvier, tandis que l‘Algérie annonçait son appel d’offre mardi pour 150kt de blé tendre. Les appels d’offre tunisien et algérien devraient être comblés par les origines roumaine et ukrainienne. Notons que le fret maritime au départ de la mer Noire à destination de l’Afrique du Nord est actuellement particulièrement bas. L’origine française était en revanche tenue à l’écart de ces appels d’offre pour des raisons liées à la qualité des blés français, de prix, et bien sûr politiques.
Le marché mondial du blé était lourd cette semaine, avec notamment une baisse entre $10 et $15cts sur toutes les places américaines. En cause, la lourdeur des bilans notamment nord-américain, sud-américain et des producteurs mer Noire. En Amérique du Sud, les prix argentins ont atteint un niveau qui rend l’origine presque compétitive à destination de la Jordanie, et ceci sans pression de vente particulière de la part des agriculteurs.
Du côté de la mer Noire, notons enfin que le rouble a atteint une parité tellement faible face au dollar, que le Gouvernement a dû prendre la décision de stopper les achats de monnaies étrangères jusqu’à la fin de l’année 2024. S’il est encore difficile pour les opérateurs d’évaluer les conséquences de cette dévalorisation, on note cependant que les vendeurs sont particulièrement agressifs sur les positions rapprochées.