
Marché des céréales
lA PURGE SUR LE MARCHE DE CHICAGO ENTRAINE TOUTES LES CEREALES A LA BAISSE
Blé
Après la forte baisse du marché à terme américain le lundi 25 février, les pertes se sont enchaînées et malgré quelques séances dans le vert, le cours du blé a de nouveau cédé 4$/t au cours de la séance de ce jeudi à Chicago.
Lassé d’attendre des éléments concrets de soutien depuis la fin de l’année 2018, les financiers ont soldé leurs positions. L’annonce de Robert Lighthizer, le représentant américain au Commerce, déclarant que la discorde entre les États-Unis et la Chine était beaucoup trop sérieuse pour qu’elle se règle par des achats supplémentaires de biens et services américains a douché les espoirs d’un accord à court terme et propagé un vent de pessimisme sur l’ensemble des marchés.
Par ailleurs, les perspectives de la prochaine récolte sont, pour le moment, correctes et rassurantes et l’écart de prix entre les deux campagnes apparait de moins en moins justifié. Ainsi, la cotation Mai 2019 qui, sur le marché de Chicago comme sur celui de Paris, est la dernière de la campagne en cours s’effondre et se rapproche peu à peu des prix de la nouvelle récolte.
Dans ce contexte de « purge », la bonne tenue des exportations américaines ne parvient pas à enrayer la baisse des cours outre atlantique.
En Europe, la baisse des prix sur les marchés à terme conjuguée à la baisse de l’euro permet de relancer un courant d’affaires. A noter plus spécifiquement l’achat de 625 kt de blé finalisé par l’Arabie Saoudite en début de semaine, et qui devrait être honoré, en toute vraisemblance, par des blés allemands et baltes.
Cette demande se matérialise par une légère hausse des primes sur le marché physique, limitant ainsi la dépréciation des cours à 8,5€/t sur les deux semaines.
Maïs
A Chicago, le marché du maïs s’inscrit également en baisse sur ces deux dernières semaines, il dévisse toutefois moins que celui du blé.
Le marché européen s’inscrit dans la mouvance générale et les prix du maïs français se déprécient de 5 €/t et s’établissent maintenant à 160 €/t en rendu portuaire sur la façade atlantique, comme sur le marché du Rhin. Sur le marché intérieur breton, la prime s’effrite également. Compte tenu de la baisse du prix du blé, le maïs est moins attractif et la demande s’essouffle.
La baisse du prix du maïs français ne permet toutefois pas de regagner de la compétitivité face aux importations, les cours ayant baissé chez l’ensemble des exportateurs y compris au départ de la Mer Noire.
Orge
Corrélé au marché du blé tendre, le prix de l’orge s’inscrit également en baisse. Toutefois, la prime sur le marché physique continue à s’améliorer, là aussi à la faveur d’un retour des intérêts en rendu portuaire.