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Hebdo N°18 - Vendredi 07 mai 2021

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Actualités de la filière

Rubriques

Plan France Relance




Le « bon diagnostique » du plan France Relance est désormais opérationnel

Doté de 10 millions d’euros du plan France Relance, le dispositif « Bon Diagnostic Carbone » est désormais accessible pour tous les agriculteurs installés depuis moins de 5 ans. L’agriculture, et en premier les sols agricoles, est un puit de carbone majeur. C’est pourquoi France Relance offre à chaque nouvel installé la possibilité de construire une stratégie carbone adaptée; générant de la valeur environnementale et offrant des propositions de création de valeur économique. L’objectif est donc de dresser un bilan permettant aux agriculteurs d’identifier les mesures concrètes à prendre en faveur de l’environnement, tout en veillant à leur intégration au projet économique des exploitations.

L’agriculture est avant tout une solution dans la lutte contre le changement climatique, à la fois à travers la réduction de ses émissions mais également en jouant un rôle de stockage de carbone, en particulier dans les sols. Elle constitue ainsi un maillon essentiel dans la stratégie d’atteinte de l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 fixé par l’Accord de Paris. Témoins des effets du changement climatique depuis bien longtemps (augmentation de la température, variabilité accrue des conditions météorologiques, événements climatiques extrêmes...), les agriculteurs s’adaptent à ce nouveau contexte et œuvrent pour en limiter les effets.

« Face à l’accélération des effets du changement climatique, la mobilisation de jeunes générations est déterminante. Le Bon Diagnostic Carbone permet à chaque jeune agriculteur installé d’activer les différents leviers dont il dispose pour améliorer son impact et identifier les actions les plus efficaces pour y parvenir. Cette mesure vient renforcer le rôle des agriculteurs en tant que porteurs de solutions pour capter plus de carbone dans les sols. » souligne Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Après une première phase d’appel à projets, opérée par l’ADEME, ayant permis d’agréer des structures reconnues pour leur expertise sur le sujet, le dispositif « Bon Diagnostic Carbone » est désormais accessible pour les agriculteurs installés depuis moins de 5 ans. Ces derniers sont invités à les contacter directement et dès aujourd’hui pour la réalisation d’un diagnostic personnalisé. Une carte recensant ces structures est disponible à ce lien.

Le plan France Relance finance à 90% la réalisation de ces diagnostics ; les agriculteurs n’auront à s’acquitter que de 10% du coût complet (soit environ 200-250 €). Cette contribution sera directement réglée auprès de la structure en charge du diagnostic. Aucun effort de trésorerie n’est donc demandé aux agriculteurs.

Au-delà de l’avantage certain pour l’environnement, cette mesure apporte également un avantage économique pour les agriculteurs. Le plan d’actions et les recommandations établis lors de ce diagnostic s’appuieront sur les méthodologies du Label Bas Carbone. Cela permettra de diriger des financements vers des agriculteurs porteurs de projets vertueux pour le climat. Concrètement, une fois labellisé, un exploitant pourra obtenir des crédits carbone valorisables auprès d’entreprises agissant pour la compensation de leur empreinte environnementale.

techniques génomiques



Si la Commission croit son propre rapport sur les nouvelles techniques génomiques, elle doit agir rapidement car le temps presse !

Le Copa et la Cogeca saluent les principales conclusions de l’étude menée par la Commission européenne, suite à la demande du Conseil européen en 2019, au sujet des nouvelles techniques génomiques (NGTs). Ce rapport offre davantage de clarté scientifique dans un débat crucial, plus particulièrement au regard des objectifs ambitieux définis dans la stratégie « De la ferme à la table ». Les NGT constituent un outil réel et concret pour trouver des solutions aux questions d’aujourd'hui et de demain en matière de climat, d’environnement et de sécurité alimentaire auxquelles nous faisons face dans l’Union européenne. Si la Commission souhaite se montrer cohérente, elle devra agir rapidement pour rattraper ses concurrents et être dans les temps pour la mise en œuvre du Pacte vert.

Les conclusions de l'étude sur les nouvelles techniques génomiques publiée aujourd'hui par la Commission européenne sont claires. Tout d'abord, cette étude prend le contre-pied de l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne et adopte une approche factuelle et basée sur la science sur la question ; une approche qui faisait clairement défaut dans cet arrêt. Pour la Commission européenne, ces nouvelles techniques peuvent potentiellement contribuer à créer un système alimentaire plus durable, avec des variétés plus résistantes face aux maladies et au changement climatique, tout en garantissant des solutions abordables pour les agriculteurs et les consommateurs. La Commission reconnaît également que ces nouvelles techniques ne peuvent être évaluées selon le même cadre que celui des OGM, défini il y a vingt ans.

Thor Gunnar Koefoed, président du groupe de travail « Semences » du Copa-Cogeca, déclare ainsi : « À nos yeux, cette étude de la Commission marque un tournant pour les agriculteurs et coopératives agricoles. Je suis convaincu, comme nombre de mes collègues, que nous pouvons atteindre certains des grands objectifs du Pacte vert si nous avons accès à des techniques de mutagenèse simples et précises au sein de l’UE. Les agriculteurs sont prêts à s’engager sur les objectifs définis par la Commission européenne ; en effet, nous sommes les premiers touchés par le changement climatique. »

Au sujet des prochaines étapes présentées par la Commission avec la publication de l'étude, M. Kofoed indique : « Nous devons nous montrer réalistes, cette étude n’est qu’un premier pas après des années de débat. La Commission prévoit maintenant de lancer un processus de consultation ainsi qu’une analyse d’impact sur le sujet. Cela nécessitera du temps. Et nous ne pourrons rattraper ce temps perdu si l'on regarde ce qu'il se passe au niveau de nos concurrents à l’international ou des progrès du Pacte vert. Enfin de compte,ce seront les  agriculteurs qui paieront le prix de ces hésitations. Je demande à la Commission de prendre des engagements plus forts et plus rapides, si elle croit réellement les conclusions de son propre rapport ! »

Le Copa et la Cogeca rejoignent également les conclusions de l’étude de la Commission, selon lesquelles les NGT constituent un ensemble de techniques très varié et peuvent mener à différents résultats, certains produits végétaux issus des NGT étant impossibles à distinguer de végétaux cultivés de façon conventionnelle. C’est pourquoi, puisque le temps presse, nous exhortons la Commission européenne, le Conseil et le Parlement européen à apporter les modifications réglementaires mineures nécessaires pour permettre ces techniques simples d'obtention par découpe de précision, afin de progresser rapidement dans le domaine de l’obtention végétale en Europe pour répondre au changement climatique.

Avancée majeure

pour la filière colza



Le B100 utilisé pour le transport ferroviaire : une diversification de marché prometteuse

Depuis le 6 avril dernier et pendant 3 mois, l’ensemble des trains de la ligne SNCF Paris Montparnasse - Granville roulent au B100, biocarburant renouvelable issu du colza français, en lieu et place du diesel. Cette prouesse technique, en faveur des énergies propres, a été rendue possible grâce aux efforts de la filière pour diversifier les débouchés des produits oléoprotéagineux et à son investissement pour la transition énergétique.

La mise en œuvre à grande échelle de cette nouvelle utilisation du B100 a été réalisée grâce à une phase d’évaluation technique et environnementale soutenue et pilotée par Terres Univia en collaboration avec l’IFPEN (Institut français du pétrole énergies nouvelles) et en partenariat avec SNCF.

« A la belle dynamique de développement de l’utilisation du B100 dans les flottes de transport routier, s’ajoute désormais la perspective de voir rouler demain des trains avec du B100 100 % français. Dans un contexte difficile pour la filière colza, entre récents aléas climatiques et la nécessité de redynamiser les surfaces de cette culture, cette opportunité prometteuse de diversification verte s’offre désormais aux producteurs d’oléoprotéagineux. Nous nous réjouissons de cette étape symbolique de notre engagement en faveur de l’autonomie française en huile et protéines végétales, du plan protéines et de la transition énergétique. C’est une certitude : l’innovation est la clef pour renforcer la filière tout au long de sa chaîne de valeur », déclare Antoine Henrion, agriculteur et président de Terres Univia.

Le B100, un biocarburant issu du colza, 100 % végétal et 100 % renouvelable

La phase de tests, pilotée en 2019 par Terres Univia, avec l’appui de l’Ingénierie du Matériel de SNCF, visait à mesurer les impacts de l’utilisation du B100 de colza, autorisé par l’arrêté du 29 mars 2018, sur le moteur des toutes dernières générations de TER. Ces tests ont permis de vérifier l’adaptation du B100 à un moteur ferroviaire, tout en prouvant les avantages environnementaux de son utilisation :

  • réduction de 60 % des émissions des gaz à effet de serre (du champ au rail) en comparaison au gazole fossile1
  • réduction de 15 % des émissions d’oxydes d’azote en comparaison avec le gazole standard
  • réduction de 45 % de la masse de particules émises en comparaison avec le gazole standard.

Constitué à 100 % d’esters méthyliques d’acides gras d’huile végétale, le B100 s’inscrit comme une alternative biosourcée, renouvelable et substituable au gazole fossile à destination des flottes captives.

A ses nombreux avantages agroécologiques, s’ajoute le rôle essentiel du B100 issu du colza pour la survie et la préservation des abeilles dans nos territoires. En effet, le colza est une plante mellifère vitale pour les insectes pollinisateurs2.

Un levier pour de nouveaux marchés

Souveraine sur le marché de l’huile de colza pour l’alimentation humaine, la France produit plus d’huile de colza que les Français n’en consomment. Le B100 permet de valoriser l’ensemble de la récolte, en complément de la valorisation en alimentation animale de la fraction protéique. Le B100 permet donc de sécuriser les débouchés et d’améliorer les revenus des agriculteurs, souvent fragiles et incertains. Le colza utilisé dans le B100 est issu d’une culture locale qui constitue une force vive du dynamisme des territoires avec 110 000 agriculteurs, 6 acteurs agro-industriels, 10 usines et 20 000 emplois non délocalisables.

Débouchés complémentaires pour les filières agricoles, création d'emplois, meilleure autonomie protéique : le B100 constitue une formidable opportunité pour l’ensemble de la filière.

Site internet : www.terresunivia.fr

« Bon Diagnostic Carbone »



Les Chambres d’agriculture, les coopératives agricoles (filières ruminants) et les entreprises de Conseil en élevage se coordonnent pour le conseil aux agriculteurs

Le Plan de Relance du Gouvernement met à disposition des agriculteurs installés depuis moins de cinq ans un « Bon Diagnostic Carbone » permettant de prendre en charge 90% du coût d’un accompagnement dans une démarche à la fois de réduction des gaz à effet de serre et d'amélioration du stockage du carbone sur leur exploitation : diagnostic carbone, plan d'action et journées de conseil.

Pour y répondre, les Chambres d’agriculture, le réseau de La Coopération Agricole et le réseau France Conseil Elevage vont déployer ensemble la mesure « Bon Diagnostic Carbone » sur l’ensemble du territoire et des filières. Les compétences présentes dans ces trois réseaux garantissent un accompagnement de l’exploitation dans sa globalité en veillant tout particulièrement à la cohérence entre les mesures du plan d’action et le projet du nouvel installé.

Forts de plusieurs années d’expérience en matière de réalisation de diagnostics, ces réseaux de conseil accompagneront les agriculteurs récemment installés sur une large gamme de productions agricoles allant de l’élevage bovin aux grandes cultures en passant par la viticulture ou l’arboriculture. Ils s’appuieront sur les instituts techniques (IDELE, IFV, CTIFL) et les partenaires techniques (Agro Transfert, Agrosolutions) pour déployer des outils de diagnostic pertinents et seront entourés de partenaires locaux, en particulier des Jeunes Agriculteurs pour assurer la promotion du dispositif et la sensibilisation des agriculteurs.

Ce partenariat reflète la volonté commune de mobiliser les agriculteurs sur l’enjeu majeur de l’atténuation du changement climatique.
La mesure « Bon Diagnostic Carbone » du Plan de Relance est une occasion de mettre concrètement en œuvre cette priorité.

Notre action en chiffres :

  • 2565 agriculteurs nouveaux installés à accompagner pour 2021
  • 661 conseillers réalisateurs ou appuis techniques mobilisés