Marché des céréales
Bonne demande en Orge
Blé
Soutenu par une légère amélioration de l’euro-dollar, et un rebond des cours au départ de la Mer Noire, le cours du blé continue de progresser sur le marché à terme d’Euronext, comme en rendu portuaire.
L’Algérie est de nouveau aux achats pour des livraisons décembre, et il est probable qu’à nouveau le blé français soit retenu pour honorer cet appel d’offres. Ceci étant, pour obtenir ces contrats, les exportateurs, généralement, dégradent significativement les prix de vente par rapport au prix du marché français, pariant sur la baisse future des cours… ce qui en soi n’est pas particulièrement positif en termes de perspectives.
Si l’écart de prix commence à se réduire avec l’origine russe, le blé français a toujours besoin de gagner en compétitivité. Pour le moment, la Russie continue d’être leader sur la scène internationale. Depuis le 1er juillet, ce sont déjà plus de 8 millions de tonnes de blé qui ont été chargées dans les ports russes, soit environ 20% de plus que l’an dernier à la même date.
Sur le marché intérieur, les fabricants d’aliments sont aux achats et un léger flux d’affaire reprend.
Orge
La production mondiale d’orge vient d’être légèrement revue à la hausse par le Conseil International des Céréales. Estimée maintenant à 143,2 Mt, elle reste inférieure de 7Mt à l’an dernier tandis que la demande est revue en repli d’1Mt seulement. Alors que la Russie a déjà exporté 1,8 Mt d’orge et dédie maintenant principalement ses installations portuaires pour le blé tendre, l’Europe pourrait avoir une carte à jouer dans les semaines qui viennent. L’Arabie Saoudite a lancé un appel d’offres de 540 kt qui a agité le marché toute la semaine. Les prix ont ainsi encore progressé en portuaire. Ainsi, le prix de l’orge s’est apprécié de 10 €/t en un mois. Comparativement au blé meunier, l’écart entre les deux produits en rendu portuaire est maintenant de l’ordre de 3 à 4€/t … Dans ce contexte de forte demande portuaire, les prix ne suivent pas pour les autres débouchés industriels.
Maïs
Le Conseil International des Céréales augmente sa prévision de production mondiale de maïs de 12 Mt. La révision significative des chiffres concernant l’Argentine (+7 Mt) et la ré-évaluation à la hausse de la production des Etats-Unis (+6Mt) devraient compenser largement la baisse attendue dans les pays du bassin de la Mer Noire (-2,2 Mt). Ceci étant, le marché français semble rester très hermétique aux déterminants du marché mondial. L’arrivée des marchandises dans les silos pourrait toutefois déclencher une baisse significative des prix sur les périodes de livraison rapprochée. Pour le moment la récolte avance doucement. Au 25 septembre, à l’échelle nationale, selon CereObs, seulement 5% des surfaces étaient récoltées, contre 2% l’an dernier à la même date. Avec 9% en Alsace, 7% en Occitanie et seulement 3% en Aquitaine. Les échos concernant les rendements sont pour le moment très encourageants … ce qui, avec une excellente récolte de tournesol, ne saura pas sans poser quelques problèmes de place dans les installations de stockage. Ces préoccupations se traduisent déjà dans une forte décote des prix pour des livraisons octobre.