Ce sont 2,5 millions d’euros qui viennent
d’être injectés par le groupe Cavac pour équiper le site des Sables d’Olonne d’un nouveau portique pour charger les céréales dans les navires. Cette pièce maîtresse indispensable à l’exportation des céréales du groupe permet d’atteindre une cadence de chargement de 700 tonnes par heure, soit 300 tonnes de plus qu’auparavant. Un gain de performance à tous points de vue : vitesse, bruit, conditions de travail, propreté, qualité…
Plus rapide, plus silencieux, plus propre, les superlatifs ne manquent pas pour décrire le nouveau portique de chargement de céréales dans le port de commerce des Sables d’Olonne. Le groupe Cavac a investi 2,5 millions d’euros dans un portique ultra-moderne qui remplace un outil vieillissant qui datait de 1973. « Aujourd’hui nous chargeons des bateaux d’une capacité de 4500 tonnes environ, soit deux fois plus volumineux qu’il y a 20 ans, » explique Christophe Vinet, directeur du Pôle Végétal de Cavac. Auparavant, il fallait 11 à 12 heures pour effectuer le chargement d’un bateau de 4500 tonnes, une durée trop longue avec un risque accru d’exposition aux intempéries, auquel s’ajoutent des contraintes d’organisation liées aux horaires de marée.
Un dispositif de chargement entièrement repensé
Le nouveau portique permet d’atteindre une vitesse de chargement de 700 tonnes de céréales par heure contre 300 tonnes auparavant. « Nous sommes capables de charger en 7 heures un bateau de 4500 tonnes, soit un gain de temps de 4 à 5 heures sans compter la souplesse d’organisation pour nos équipes », se réjouit Christophe Vinet. Un seul poste de chargement en continu remplace deux anciens postes dont un qu’il fallait interrompre à chaque changement de position. En termes de qualité, ce chargement continu permet ainsi de mieux maîtriser l’homogénéité de la marchandise. Finies également les nuisances sonores dues au transporteur à chaînes, désormais un tapis en caoutchouc achemine en douceur les céréales jusqu’aux bateaux. Cet équipement est nettement moins bruyant, et mieux encore il limite les émissions de poussières sur le site, surtout en cas de de chargement de maïs. C’est un vrai plus par rapport au voisinage et aussi en termes d’amélioration des conditions de travail des 15 salariés.
Le centre névralgique de l’activité céréales du groupe Cavac
Très bien desservi par le réseau routier, le site des Sables d’Olonne draine les céréales provenant de tout le territoire de la coopérative. Pour le groupe Cavac, et pour l’économie agricole locale, le port des Sables d’Olonne est un site stratégique indispensable à l’exportation des céréales. Aujourd’hui, 400 000 tonnes y transitent à destination de l’Europe, soit près de la moitié de la production totale du groupe. Et les volumes ne sont pas prêts de diminuer, d’où l’importance capitale d’investir aux Sables d’Olonne. « Les volumes collectés ont tendance à augmenter d’année en année, mais notre capacité de stockage peine à suivre le rythme, note Christophe Vinet. L’investissement dans le portique apporte une bouffée d’oxygène bienvenue pour accompagner le développement de notre activité céréales ».
Ce développement se fait bien sûr en cohérence avec la stratégie du groupe qui vise à construire des filières durables, différenciatrices, créatrices de valeur pour les agriculteurs et ses clients. « Aux Sables, nous travaillons avec des partenaires européens dans le cadre de filières qualité, précise Franck Bluteau, vice-président du Conseil d’administration de la coopérative. Les céréales exportées sont contractualisées dans une relation gagnant-gagnant ». Gagnant pour le client industriel qui est certain d’obtenir des céréales de qualité (à forte valeur ajoutée), conformes aux normes et tracées, correspondant à des critères technologiques précis. Gagnant pour l’agriculteur qui valorise mieux ses céréales par rapport un produit standard. Et Franck Bluteau de conclure : « En investissant aux Sables d’Olonne, pièce maîtresse de l’agriculture de ce département, nous préservons l’économie agricole du territoire ».
TRISKALIA INVESTIT
AVEC WEST WEB VALLEY
Digitaliser les filières agricoles et agroalimentaires bretonnes
La coopérative agricole Triskalia annonce son investissement
à hauteur d’un million d’euros dans l’accélérateur et fonds d’investissement breton West Web Valley avec deux objectifs
clairs : promouvoir les startups des filières agricoles et
agroalimentaires et anticiper les mutations que le numérique impose à l’agriculture.
Des filières agri et agro qui se digitalisent
en profondeur
Du champ à l’assiette, le numérique est sur toutes les lèvres. S’il a pu apparaître dans un premier temps comme un gadget facilitant simplement la communication ou optimisant des procédés existants, le numérique commence à bousculer en profondeur les filières agricoles et agroalimentaires. Côté amont, les places de marché en ligne viennent raccourcir la chaîne de valeur dans l’agriculture ou les agrofournitures, les données issues des capteurs et autres drones deviennent des outils d’aide à la décision indispensables aux agriculteurs pour rester compétitifs. En aval, le consommateur, que les réseaux sociaux ont rapproché du producteur, souhaite une traçabilité que les technologies de blockchain pourraient apporter. Présent d’un bout à l’autre de la chaîne, le groupe Triskalia se doit d’anticiper les mutations que cette vague impose à son modèle
et à ses adhérents agriculteurs.
Un dispositif puissant pour rapprocher les startups bretonnes des agriculteurs
Le million de Triskalia vient s’ajouter aux 33M€ déjà présents dans l’accélérateur West Web Valley, un des dispositifs de financement de l’innovation les plus importants en région. Il investira et accompagnera au quotidien une trentaine de startups en Bretagne et dans le Grand Ouest au cours des prochaines années.
Les jeunes pousses ne seront pas toutes spécifiquement agricoles; un choix assumé par Triskalia. « De l’optimisation d’énergie à la distribution au consommateur, la filière pourra bénéficier de manière privilégiée de l’expertise de sociétés innovantes sur toute la chaîne de valeur, pas uniquement dans son coeur de métier » affirme Charles Cabillic, Président de West Web Valley. « Avoir Triskalia à nos côtés permet de compléter le dispositif West Web Valley de compétences et d’un réseau pointu en AgTech (startups agricoles) qui sont étonnamment peu nombreuses en Bretagne » complète Sébastien Le Corfec, co-fondateur de l’accélérateur.
En donnant aux startups un accès privilégié à ses installations industrielles et de R&D ou à ses adhérents, Triskalia accompagnera en effet les sociétés dès le début de leur croissance. « Indéniablement un atout pour nos adhérents et nos structures qui doivent évoluer plus vite que les autres pour rester compétitifs, tout en relevant les multiples défis posés par les citoyens et les consommateurs (agroécologie, bien-être
animal, alimentation santé…) » renchérit Dominique Ciccone, Directeur général de la coopérative aux 16 000 agriculteurs. C’est aussi une manière pour Triskalia de préparer l’avenir et de prendre indirectement des parts dans les futurs champions bretons avant d’envisager au cas par cas des collaborations plus fortes.
Insuffler la culture digitale dans le groupe coopératif
« Investir dans West Web Valley c’est aussi matérialiser l’élan que nous insufflons vers la digitalisation du groupe depuis plusieurs années. En plus de l’accompagnement des startups, West Web Valley nous donne accès à l’écosystème digital et aiguise notre réflexion sur de nombreux sujets. De l’accompagnement des agriculteurs aux achats, de la distribution aux réseaux sociaux, il y a des chantiers de toute part » continue le dirigeant.
Le gros travail de digitalisation entrepris par Triskalia, à travers son site de E-commerce La Boutik en est un témoignage. Des enjeux bien compris par les adhérents « très conscients de toutes les problématiques numériques et très demandeurs d’alternatives aux pratiques actuelles. A travers le conseil d’administration, ils ont été partie prenante dans la décision d’investissement » conclut Georges Galardon, agriculteur à Sainte-Tréphine (22) et Président de la coopérative.
Les céréales de la Scara parfaitement tracées pour plus de qualité et de sécurité
Une démarche filière structurée,
gage de qualité et de traçabilité
La Scara, coopérative de l’Aube depuis 1922, est convaincue depuis toujours de l’importance de la qualité et de la traçabilité pour ses céréales produites : blé pour la farine et le pain, orge pour la bière mais aussi l’alimentation des animaux, colza pour l’huile ou les biocarburants… Elle s’est très tôt engagée dans des démarches de certifications. Notamment à travers les référentiels Agri Confiance pour la qualité et Agri Confiance Volet Vert pour l’environnement. Ces certifications garantissent le respect des normes pour toutes les productions de la semence jusqu’au produit fini. Sélection variétale, expérimentations, audits agriculteurs et silos, plans de progrès, travail et analyse du grain et espaces de stockage dédiés sont des pistes d’amélioration continue. Le niveau élevé d’exigence qualité que la coopérative réussit à obtenir au sein de ses filières n’est possible que grâce à la relation de proximité et de co-construction qu’elle entretient sur le long terme avec ses agriculteurs-coopérateurs et ses clients. La sensibilité de la coopérative va bien au-delà de l’aspect qualité pure. L’adhésion au Pacte mondial qui incite les entreprises à adopter une attitude socialement responsable et le respect de la norme ISO 26000 relative à la responsabilité sociétale de l’entreprise complètent cette démarche d’amélioration continue.
En savoir plus
L'optimisation des charges d’exploitation
Noriap apporte de la valeur ajoutée pour ses adhérents en leur donnant accès à un nouvel outil d’optimisation
de leurs charges d’exploitation.
Accessible depuis l’extranet Noriap.fr, les adhérents vont pouvoir bénéficier d’offres négociées aux meilleures conditions, de 5 % à 50 % d’économies selon les catégories par rapport à un achat individuel. Dans le courant du mois d’octobre biens et services utiles au quotidien leur seront proposés : véhicules, énergie, pneumatiques, location de matériel, location de voiture…
« Ouifield est une plateforme d’intermédiation dédiée aux coopératives agricoles, développée par notre Union nationale In vivo. Nous avons décidé de nous associer au déploiement cette nouveauté et d’en offrir l’accès à nos adhérents. Il s’agit de permettre aux producteurs d’avoir accès à un ensemble de services et offres négociés au niveau national. L’accès est facile et les remises apportées peuvent être conséquentes. En proposant Ouifield, la coopérative Noriap renforce ses services d’optimisation du revenu des agriculteurs et contribue à la performance globale des exploitations. » Pascal Bugel, Directeur agriculture.
Des économies notables pour l’agriculteur
« Depuis 14 ans, nous mutualisons les achats de biens et de services pour les coopératives au sein du groupe InVivo. Ce service est utilisé par 190 coopératives adhérentes à l’Union. Aujourd’hui, 18 % du chiffre d’affaires d’un agriculteur ne trouve pas d’offre auprès de sa coopérative. L’idée avec Ouifield c’est de lui apporter de la valeur sur ces 18 % en apportant notre expertise dans une relation de confiance. » précise Emmanuel Delcourt, directeur général de Ouifield.
Nealia et Sanders Nord-Est
projettent de créer une société industrielle commune au service des éleveurs du nord-est
Nealia, entreprise de VIVESCIA Industries spécialisée dans la nutrition animale, et Sanders Nord-Est, filiale du Groupe Avril, ont pour projet de créer une co-entreprise industrielle sur le quart nord-est de la France.
Dans un contexte de marché de plus en plus compétitif, où la maîtrise des coûts constitue pour les deux partenaires un enjeu majeur de pérennité et de performance à long terme, cette opération a pour objectif de mettre en place une organisation industrielle efficace regroupant l’ensemble des sites de fabrication de Nealia et de Sanders Nord-Est dans la région*.
La création de cette co-entreprise devrait permettre d’optimiser les coûts industriels et de dégager des synergies logistiques, puisque les livraisons pourraient s’effectuer directement depuis les usines les plus proches des élevages.
Dans le cadre de cette même alliance, les marques et réseaux commerciaux ainsi que les services supports des deux partenaires conserveraient leur indépendance et continueraient d’apporter le plus haut niveau d’expertise et de qualité en termes de produits et services à leurs clients respectifs.
A travers cette alliance au bénéfice de la filière, Nealia et Sanders Nord-Est démontrent leur volonté commune de construire un projet responsable, cohérent et attractif pour l’ensemble des éleveurs des territoires concernés.
Acteurs de référence sur leurs marchés, les deux partenaires sont convaincus que cette alliance peut offrir de nouvelles perspectives de développement au bénéfice de la compétitivité et de la rentabilité des exploitations agricoles de la région et de l’ensemble de la filière.
Ce projet de co-entreprise, qui devrait être effectif au 1er janvier 2018, reste conditionné aux procédures usuelles d’information et de consultation des instances représentatives du personnel de Nealia et de Sanders Nord-Est, et à la signature d’un accord définitif.
Pour Je an-Luc JONET, Directeur Général de Nealia : « Ce partenariat a pour objectif principal de renforcer notre capacité d’accompagnement des éleveurs du nord-est dans la conduite économique de leurs exploitations. Nealia et Sanders Nord-Est se donnent ainsi les moyens de jouer pleinement leur rôle dans la pérennité et le développement de l’agriculture régionale.»
Pour Bernard MAHE, directeur général de Sanders : « Cette alliance témoigne d'un engagement commun de Sanders Nord-Est et Nealia pour l’avenir de l’élevage local. Un signal fort pour les éleveurs de notre volonté de préserver la compétitivité des filières animales françaises dans le nord-est malgré un marché de la nutrition animale en baisse. »
* Le projet concernerait 3 usines de Nealia situées à Saint Martin sur le Pré (51), Pauvres (08) et Dompaire (88), et 4 usines de Sanders Nord-Est situées à Landrecies (59), Rethel (08), Merlaut (51) et Einville au Jard (54).
Le combat des coopératives
9 coopératives de céréales unies pour trouver de la valeur ajoutée à l’international
Quand les céréales françaises sont appréciées
à l'export
« L’union fait la force ». Cette devise que les agriculteurs-coopérateurs vivent au quotidien, les coopératives peuvent aussi se l’appliquer à leur niveau. C’est ce qu’ont fait 9 coopératives céréalières de la Charente et de la Charente Maritime en 1995 afin de mutualiser leurs moyens logistiques et présenter une offre commune à l’international. Les céréales françaises s’exportent globalement à hauteur de 15% de la production nationale mais cette proportion monte à 95 % pour le groupe des coopératives de l’Entente. Les céréales collectées par les coopératives répondent à merveille à des contrats sur mesure et haut de gamme destinés à l’alimentation humaine tels que du maïs pour les distilleries de whiskies et les semouleries du Royaume Uni, des blés tendres exclusivement de qualité meunière pour le Portugal et l’Espagne, des blés durs pour des marques renommées de pâtes italiennes.
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