Une stagnation de la production de colza et une production d’orges d’hiver en nette baisse
Selon les estimations au 1er juin 2020, la production de colza d’hiver atteindrait 3,46 millions de tonnes. Elle stagnerait sur un an (+ 0,1 %) et reculerait nettement par rapport à la moyenne quinquennale 2015-2019 (- 27,3 %). Les surfaces semées baissent de 15 000 ha par rapport à 2019,
tandis que le rendement atteindrait 31,8 q/ha. La production d’orges d’hiver diminuerait sensiblement (-11,7 % sur un an), à 8,2 millions de tonnes, principalement à cause de la baisse des rendements.
Les surfaces consacrées aux céréales atteindraient 9,2 millions d’hectares et seraient en baisse sur un an. La sole de blé tendre serait en retrait à 4,59 millions d’hectares. Le blé dur couvrirait 243 milliers d’hectares en diminution de 1,1 % sur un an. Les surfaces de maïs-grain 2020 seraient en hausse de 8,3 % par rapport à celles de 2019. Les surfaces consacrées aux oléagineux diminueraient de 5 % à 2 millions d'hectares.
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Bilans prévisionnels Blé dur, Blé tendre,
Orges et Maïs pour la campagne 2019/20
du 10 juin 2020
Nouvelles prévisions pour la campagne commerciale céréalière 2019/20
Le conseil spécialisé « Grandes cultures-marchés céréaliers », réuni le 10 juin 2020, a validé les nouvelles prévisions de FranceAgriMer pour la campagne commerciale 2019/20.
Sur le marché français, le ralentissement d’activité des meuniers entraîné par l’épidémie de Covid 19 et les mesures de confinement, s’annonce un peu plus faible qu’initialement prévu, grâce au regain des ventes en boulangeries lié au déconfinement progressif de la population. Les mises en œuvre en panification sont désormais prévues à un peu plus de 2,6 Mt (millions de tonnes), en hausse de 45 000 tonnes par rapport au mois dernier.
À l’inverse, les utilisations de blé en amidonnerie sont minorées de 50 000 tonnes à 2,65 Mt.
Les prévisions d’utilisations de blé par les fabricants d’aliments du bétail français sont de nouveau revues à la baisse à 4,9 Mt (-100 000 tonnes), au profit du maïs plus compétitif dans les rations animales.
Au total, les prévisions d’utilisations de blé tendre sur le marché français sont désormais prévues à 14,6 Mt en retrait de 100 000 tonnes par rapport au mois dernier.
Les prévisions de ventes de blé français vers l’Union européenne pour 2019/20 se confirment à un peu plus de 7,6 Mt (+ 20 000 tonnes par rapport au mois dernier), avec des ventes un peu plus dynamiques que prévu vers l’Italie et le Portugal qui permettent de compenser le ralentissement des ventes vers d’autres pays européens, notamment le Royaume-Uni et la Grèce.
Les prévisions d’exportations françaises de blé hors Union européenne sont de nouveau révisées à la hausse à 13,45 Mt (+150 000 tonnes par rapport au mois dernier) avec des ventes toujours dynamiques à destination de l’Algérie, du Maroc et de la Chine et de nouveaux courants d’affaires vers le Yémen et la Tunisie en cette fin de campagne.
Au total, le stock de blé français atteindrait 2,8 Mt en fin de campagne (- 100 000 tonnes par rapport au mois dernier), niveau suffisant pour assurer la soudure avec la prochaine récolte.
Les prévisions d’utilisation de blé dur par la semoulerie française sont ajustées à 630 000 tonnes, dont 520 000 tonnes pour le marché français (-10 000 tonnes par rapport au mois dernier en raison d’une certaine déconsommation des ménages français après un stockage massif de pâtes à l'annonce du confinement) et 110 000 tonnes pour l’exportation de semoule, niveau stable par rapport au mois dernier.
Les prévisions d’exportation de blé dur sont portées à plus de 1,1 Mt vers l’Union européenne (+ 75 000 tonnes par rapport au mois dernier en raison de flux toujours soutenus vers l’Italie) et à 285 000 tonnes pour les pays tiers (+ 15 000 tonnes) en raison de la demande des pays du Maghreb.
Le stock de fin de campagne s’établirait à 140 000 tonnes.
Sur le marché français, les prévisions d’utilisations d’orges brassicoles par les malteurs sont ajustées à la hausse à 270 000 tonnes (+ 15 000 t par rapport aux prévisions du mois dernier). Les prévisions d’utilisations d‘orges fourragères sont maintenues à 1,4 Mt.
Les prévisions de ventes d’orges en grains vers l‘Union européenne sont portées à près de 3,9 Mt (+ 120 000 tonnes par rapport au mois dernier), en raison du dynamisme des achats de la Belgique et des Pays-Bas en orges fourragères.
Les exportations d’orges en grains vers les pays tiers restent soutenues, notamment vers la Chine et le Maroc, mais aussi le Mexique. Elles sont désormais prévues à 3,8 Mt (+ 150 000 tonnes par rapport aux prévisions de mai dernier).
En revanche, les exportations de malt vers l’Union européenne et les pays tiers sont révisées à la baisse de 80 000 tonnes à moins de 1,3 Mt, dans un contexte mondial encore très incertain.
Au total, le stock de fin de campagne, désormais estimé à 1,7 Mt, resterait conséquent.
Sur le marché français, les prévisions d’utilisation de maïs par les fabricants d’aliments du bétail sont portées à 2,8 Mt (+ 100 000 tonnes par rapport au mois dernier) en raison du regain de compétitivité du maïs par rapport au blé dont le prix s’est renchéri en raison de la demande internationale.
Les utilisations par l’éthanolerie sont ajustées à la hausse à 500 000 tonnes (+15 000 tonnes par rapport au mois dernier en raison de la reprise d’activité de certaines usines depuis le 15 mai dernier, alors que les utilisations en amidonnerie et semoulerie sont ajustées en très légère baisse.
Les prévisions de ventes de maïs français vers l’Union européenne sont maintenues à 3,8 Mt
Au total, le stock final s’établirait à 2,1 Mt (- 140 000 tonnes par rapport au mois dernier).