Récolte 2021
Qualité de la récolte 2021 de blé dur français à l'entrée des silos de collecte
Les pluies estivales auront marqué les esprits et ont été source de préoccupations pour la qualité des récoltes. Si les indices de chute de Hagberg et les poids spécifiques ont été régulièrement impactés à l’échelle nationale, les autres critères sont bons, à l’instar des teneurs en protéines élevées, favorables à une bonne valorisation pastière.
Les rendements observés à l’échelle nationale (+ 8,9 % par rapport à 2020 et + 3,5 % par rapport à la moyenne 2016-2020) permettent d’atteindre les 1,6 millions de tonnes* de blé dur produites. La production est ainsi en hausse de 23 % par rapport à 2020, mais reste inférieure de près de 4,9 % à la moyenne quinquennale. En effet, les surfaces de blé dur, estimées à 287 924 ha, ont augmenté de 14 % sur un an mais sont en retrait de 11 % en comparaison de la moyenne quinquennale 2016-2020.
L’essentiel du blé dur français est produit dans quatre bassins. Parmi eux, les bassins Centre, Ouest-Océan et Sud- Ouest ont connu des pluies particulièrement fréquentes en fin de cycle, impactant au passage certains critères de qualité. En conséquence, les indices de chute de Hagberg ont été régulièrement dégradés, s’écartant de la qualité habituelle des blés durs français. Les poids spécifiques (PS) ont également été touchés par les pluies estivales. La moyenne nationale est estimée à 76,1 kg/hl. Le travail des grains opéré par les organismes stockeurs permettra d’améliorer ce critère. Le bassin Sud-Est affiche, quant à lui, des indices de chute de Hagberg élevés et de bons poids spécifiques.
Cette année, les teneurs en protéines sont élevées à très élevées selon les bassins de production. La moyenne nationale est de 15 % et 91 % de la collecte dépasse les 14 % de protéines. En lien avec les teneurs en protéines et malgré les pluies en fin de cycle, 93 % des blés durs collectés affichent une vitrosité supérieure à 80 %. Autre point positif, le taux de grains mouchetés est particulièrement bas, avec une moyenne nationale à 1,6 %.
*Source : Service de la Statistique et de la Prospection du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, estimation au 1er septembre 2021