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Hebdo N°35 - Vendredi 01 octobre 2021

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Actualités de la filière

Rubriques

France 2030



La souveraineté alimentaire devra passer par une croissance responsable

A l’occasion d’une conférence de presse de rentrée, La Coopération Agricole a réaffirmé son engagement face à l’enjeu de restaurer la souveraineté alimentaire française. Cet objectif ne pourra toutefois être atteint qu’à condition de garantir les moyens d’une dynamique de croissance responsable sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, à l’échelle française comme à l’échelle européenne.

Depuis une trentaine d’années, les entreprises agroalimentaires françaises témoignent d’une baisse continue de leur taux de marge (perte de 15 points du taux de marge entre 1990 et 2018), obérant ainsi leur capacité à réaliser les investissements nécessaires à la pérennité des filières et de leurs activités. Si l’on veut parvenir à la restauration de la souveraineté, en assurant la nécessaire équation entre compétitivité et transitions, il faut impérativement :

  • A l’échelle française :
    - Assurer la cohérence entre la production et les marchés o En finir avec la guerre des prix avec les distributeurs
    -  Recréer de la valeur sur l’ensemble de la chaîne
  • • A l’échelle européenne :
    - Assurer des politiques publiques pragmatiques et cohérentes
    - Supprimer les distorsions de concurrence intra-communautaire et avec les pays tiers

La chaîne alimentaire a besoin d’un plan d’investissement massif permettant le développement d’une agriculture et d’une industrie agroalimentaire de précision et décarbonée, qui garantisse la mise en œuvre de l’ensemble des transitions environnementales et sociétales. Selon La Coopération Agricole, afin de pouvoir répondre à l’ensemble de ces enjeux, ces financements devront être structurés autour de 4 axes majeurs :

  • La génétique et le biocontrôle, pour une meilleure adaptation des cultures au changement climatique, une réduction des intrants et une alternative au retrait des molécules de synthèse ;
  • Le numérique ; pour une meilleure traçabilité de l’alimentation via la technologie de la blockchain ainsi qu’une création de valeur centrée autour de la data ;
  • La robotique, pour répondre en partie au déficit de main d’œuvre du secteur et de développer la précision de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

« Si l’on veut manger français demain, il est urgent, avec le soutien de politiques publiques cohérentes et pragmatiques, de restaurer la capacité productive de notre chaîne alimentaire, de la fourche à la fourchette, tout en assurant des réponses au défi climatique et à l’évolution des attentes des consommateurs. Dans cette ligne, France 2030 doit être le bras armé de la souveraineté alimentaire de notre pays pour garantir les moyens nécessaires d’une croissance responsable. », déclare Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole.

REVALIM




Création d'un groupement d'intérêt scientifique sur l'évaluation environnementale des produits agricoles et alimentaires

Depuis maintenant une dizaine d’années, l’ADEME, INRAE et les Instituts techniques agricoles et agro- alimentaires collaborent ensemble sur la question de l’évaluation environnementale des produits agricoles et alimentaires. Lancé en 2009, le programme Agribalyse a permis la construction de méthodologies et d’une base de données de référence. Les différentes institutions se sont engagées à renforcer leur partenariat pour apporter des outils d’aide à la décision à la hauteur des enjeux environnementaux. Intégrant désormais l’ensemble des produits alimentaires proposés aux consommateurs, la base de données Agribalyse se trouve aujourd’hui à une étape charnière de son développement. L’ADEME, INRAE et les réseaux des Instituts techniques agricoles, l’Acta, et agro-alimentaires, l’ACTIA, ont ainsi décidé de créer pour une durée de 5 ans, le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) « Réseau pour l’Évaluation environnementale des produits agricoles et alimentaires – REVALIM ». Ses missions : élaborer des méthodes et des données permettant d’accompagner les acteurs des filières agricoles et alimentaires dans leurs démarches d’écoconception des modes de production, de transformation et de distribution des produits, ainsi que de développer des supports pour l’information des consommateurs.

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L’industrie amidonnière

renoue avec la croissance,



…mais s’inquiète de la flambée des prix

Lors de son Assemblée Générale annuelle, l’USIPA, fédération des industriels producteurs d’amidon et produits dérivés, est revenue sur l’année 2020. Une année particulière, marquée par la pandémie de Covid_19 et les confinements qui ont entraîné une baisse d’activité. Si la reprise est au rendez-vous depuis le début de l’année, elle est fragilisée par une conjoncture difficile de triple hausse des prix des matières premières, du transport et de l’énergie.

« Malgré une crise sans précédemment, notre industrie a su relever le défi d’assurer un approvisionnement vital à l’alimentation de nos concitoyens, contribuant ainsi à la souveraineté alimentaire tricolore. Toutefois, économiquement, nous n’avons pas échappé au repli. Notre activité enregistre une baisse de 6%, un résultat supérieur à la baisse du PIB 2020 dans son ensemble (-8,3%) » déclare Marie-Laure Empinet, présidente de l’USIPA, qui ajoute « Le premier trimestre 2021, témoigne en revanche d’une reprise économique rapide ».

Toutefois cette reprise est rendue difficile par de nombreux facteurs externes : « Si les carnets de commande se sont bien remplis depuis le début de l’année, le secteur pâtit d’une hausse sans précédent de nos coûts de fabrication et de distribution ». Le coût de la matière première représente en effet 40 à 60% du coût de production de l’amidon. Or si la récolte de blé en France, qui s’est achevée il y a quelques semaines, a rassuré sur les quantités disponibles, les cours demeurent très instables et connaissent une forte hausse. En un an l’augmentation a été de 40%.

Reste à attendre la fin des récoltes de maïs et de pomme de terre, autres matières premières utilisées par l’amidonnerie, mais elles s’annoncent, là encore, avec des hausses probables de prix tant les conditions météorologiques de cet été pluvieux auront nécessité une attention particulière pour éviter les contaminations.

L’amidonnerie française est une industrie de volume. Elle est donc particulièrement affectée par la désorganisation que connaît le secteur du transport en raison de la pénurie de conducteurs de camions. Quant au fret maritime son prix a bondi de + 86% en un an. Il subit aussi de fortes désorganisations qui impactent les délais de livraison du fait de la pénurie de conteneurs. Or cette industrie a encore réalisé en 2020 74% de son chiffre d’affaires à l’export, dont un tiers hors Union européenne.

Le secteur de l’énergie participe également à l’augmentation des coûts de production de l’amidon. Le prix du gaz a vu sa valeur quadrupler depuis avril 2021 et l’électricité suit le même chemin. Un autre élément vient s’ajouter : le carbone. Le prix des permis d’émissions de CO2 a doublé sur le marché européen, passant de 30€ en début d’année à plus de 60€ la tonne huit mois plus tard. Une conjoncture compliquée qui aura nécessairement des impacts sur le prix des produits finaux.

L’USIPA rappelle également les efforts réalisés par cette industrie pour réduire son empreinte carbone : entre 2015 et 2020 ses émissions de CO2 ont baissé de -12%. L’adoption d’une feuille de route sectorielle doit permettre de poursuivre ces efforts. Des changements qui se font dans la durée, et ont un coût important. Marie-Laure Empinet indique que « les investissements nécessaires à l’achèvement de notre transition écologique et à l’atteinte de la neutralité carbone nécessiteront un soutien de la Puissance publique dans la durée, comme elle l’a fait en 2020 ».

Face à cette situation difficile, l’USIPA reste confiante. C’est une filière qui répond aux besoins sociétaux et accompagne les transitions de ses clients industriels. Une activité qui apporte notamment des réponses concrètes aux nouveaux besoins alimentaires. « La réduction de sucre, sel, matière grasse dans l’alimentation humaine et donc l’amélioration du Nutri-Score sont des enjeux pour lesquels la diversité des ingrédients de l’amidonnerie propose des solutions » déclare Mariane Flamary, déléguée générale de l’USIPA.