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Hebdo N°24 - Vendredi 01 juillet 2022

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Actualités de la filière

Rubriques

Le Brief Eco des Coop

Juin 2022 - N°2



Leçon de guerre économique :
l’agriculture au premier rang

Près de quatre mois après le déclenchement du conflit entre l’Ukraine et la Russie, le premier bilan des sanctions économiques prises à l’encontre de la Russie atteste d’un résultat fort contrasté par rapport aux effets escomptés Du conflit réellement mené sur le front du Donbass aux conséquences multiples sur le monde, la guerre économique reste un art délicat à maîtriser.

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Label bas-carbone



Carbon Extract reconnu conforme à la méthode grandes cultures du Label bas-carbone par Bureau Veritas

8 mois après son lancement par Agrosolutions, déjà plus de 1450 exploitations sont engagées dans un diagnostic Carbon Extract, accompagnées par 37 structures de conseil (coopératives, chambres d’agricultures, centre de gestion…). Au total au sein de ces structures, 237 conseillers agricoles ont également été formés à l’utilisation de Carbon Extract.

Le 20 juin 2022, le bureau d’audit et certification Bureau Veritas a validé la conformité de Carbon Extract à la méthode Label bas carbone grandes cultures. Les derniers points vérifiés et validés portaient notamment sur, les procédures mises en place, la conformité des tables de paramétrages avec celles proposées par la méthode Label bas carbone grandes cultures v1.1., ainsi que la validation des méthodes de calcul de réduction d’émissions et des sources des données de références utilisées.

Morgane Hénaff, Manager Transition bas-carbone chez Agrosolutions a déclaré : « à partir de ce jour les utilisateurs de Carbon Extract peuvent faire labelliser par le Ministère de la Transition Ecologique leurs projets grandes cultures ayant été évalués avec l’outil développé par Agrosolutions.  Cette validation ouvre la porte à la valorisation économique des crédits carbone pour les agriculteurs ».

Carbon Extract, 1er outil d’accompagnement complet de la transition bas- carbone utilisable par tous les systèmes de productions

« Nous avons créé Carbon Extract pour que les conseillers agricoles aient toutes les clés pour accompagner la transition agroécologique des agriculteurs », déclare Morgane Hénaff. Un import automatique des données déjà disponible dans les outils de traçabilité des exploitations agricoles type Smag Farmer / Smag Expert facilite la collecte des informations pour réaliser les diagnostics, suivre les pratiques mises en place et justifier des crédits carbone produits. Ensuite, une formation et des clés de compréhension sont données aux conseillers agricoles pour guider l’agriculteur sur l’impact carbone et les co-bénéfices environnementaux d’une ou plusieurs pratiques. L’intérêt réside également dans le module de calcul automatique des indicateurs de co-bénéfices environnementaux permettant de comparer finement l’impact global des projets agricoles sur son environnement et la société. Les agriculteurs pourront ainsi mesurer les impacts de leurs pratiques bas carbone sur la biodiversité, l’eau, ou encore la qualité de l’air et les valoriser.

Identifier 1 million de tonnes de CO2 eq à éviter et à séquestrer d’ici 5 ans

Dans la lignée de la 3e voie de l’agriculture portée par le groupe InVivo, les objectifs sont ambitieux :

  • Diviser par deux les émissions du secteur agricole en 2050 ;
  • 20 000 exploitations agricoles accompagnées par l’outil d’ici 5 ans ;
  • Identifier 1 million de tonnes de CO2 eq à éviter et à séquestrer d’ici 5 ans.

FOCUS : Le label bas-carbone, un cadre volontaire pour développer les projets de transition agroécologique

Les Accords de Paris signés en 2015 engagent les pays signataires vers la neutralité carbone à l’horizon 2050. Au niveau national, la feuille de route est claire : la Stratégie Nationale bas-carbone définit un objectif de réduction des émissions de GES du secteur agricole de -46% à l’horizon 2050. L’agriculture est identifiée comme un réel atout pour contribuer à l’objectif national. C’est l’un des secteurs, avec la forêt, qui séquestre le plus de carbone et aura un rôle clé pour compenser les émissions résiduelles des autres secteurs.

L’outil Carbon Extract permet aux agriculteurs de calculer des crédits carbone selon les méthodes certifiées du Label bas-carbone. Pour rappel, le label bas-carbone est un cadre de certification de projets mis en place par le ministère de la transition écologique pour permettre à des acteurs privés ou publics de compenser leurs émissions dans le secteur agricole et forestier.

Aujourd’hui 6 méthodes sont validées sur le secteur agricole et le dispositif France relance lancée au printemps dernier permettant de financer des diagnostics carbone à hauteur de 90 % pour les agriculteurs installés depuis moins de 5 ans.

Le label est l’opportunité pour les agriculteurs d’être accompagné économiquement pour mettre en place des changements de pratiques favorables à une réduction des émissions de GES et séquestration de carbone.

Annexes

Lin’Ovation



3 500 participants réunis pour la première édition du salon au champs dédié à la culture du lin fibre

Organisé par ARVALIS – Institut du végétal, Lin’Ovation, premier salon technique dédié à la culture du lin fibre, a accueilli 3 500 participants sous le soleil normand les 15 et 16 juin 2022 à Crosville-la-Vieille dans l’Eure, au cœur du bassin de production mondiale de cette fibre végétale et écologique. Les producteurs ont pu découvrir à travers 20 ateliers techniques répartis sur 7 hectares toutes les innovations techniques spécifiques à la culture du lin fibre.

Quels besoins en recherche appliquée pour répondre aux enjeux de la production de lin fibre demain ?

Le salon Lin’Ovation a été inauguré le 15 juin par François Jacques, secrétaire général d’ARVALIS – Institut du végétal et Pascal Prevost, président du comité technique lin ARVALIS – Institut du végétal, délégué du CIPALIN1. L’inauguration s’est déroulée en présence de Pascal Carpentier, maire de Crosville-la-Vieille ainsi que Marie- Noëlle Chevalier et Clotilde Eudier, conseillères régionales de Normandie et de nombreux acteurs professionnels et économiques locaux.

Dans son discours inaugural, Pascal Prevost a rappelé que « la recherche doit répondre en premier lieu aux attentes des producteurs, de l'aval de la filière mais aussi de la société en général ». Le liniculteur a réaffirmé sa confiance « dans la capacité d’Arvalis à relever ces défis, grâce notamment à l'objectivité scientifique qui caractérise l’institut ».

Après la prise de parole de Bart Depourcq, président de la CELC2, sur la dimension européenne et internationale de la filière, une table ronde a réuni Clotilde Eudier, 3e vice-présidente du conseil régional en charge des questions agricoles, Marie-Emmanuelle Belzung, secrétaire générale de la CELC, Bertrand Gomart, président de l’AGPL3, Bertrand Decock, président du CIPALIN et Franck Wiacek, directeur des actions régionales chez ARVALIS – Institut du végétal. Plusieurs éléments de réponse ont été apportés à la question des besoins en recherche appliquée face aux enjeux de la production de lin fibre de demain :

  • favoriser une recherche sécurisant la production face au changement climatique ;
  • assurer le revenu du producteur et les débouchés de l’aval de la filière ;
  • produire durablement pour répondre aux attentes des consommateurs.

Un événement diversifié et complet

Le plateau technique a regroupé 120 parcelles de démonstration organisées en 20 ateliers mettant en lumière les grands enjeux techniques de la filière tels que l’accompagnement à la production dans un contexte de changement climatique, la diminution du recours aux intrants de synthèse grâce aux leviers de la protection intégrée des cultures, la production de fibre de qualité à la durabilité reconnue... Ainsi, 50 experts d’ARVALIS – Institut du végétal et ses partenaires teilleurs, semenciers ou d’organismes de recherche étaient présents pour répondre aux questions des visiteurs. La présence d’intervenants des Pays-Bas et de Belgique a confirmé la dimension européenne du salon.

Les nombreux visiteurs ont également pu découvrir l’espace Cœur de filière réunissant les organisations professionnelles françaises et belges du lin, ainsi que le Village comptant près de 100 exposants professionnels.

Remise des prix de la seconde édition de Clap de champs, festival du court-métrage technique agricole

Clap de champs est un concours national pédagogique et innovant dédié à la créativité dans la communication technique agricole.

Il incite les étudiants à créer en équipe une vidéo technique dédiée aux agriculteurs. Ce concours encourage aussi la coopération entre les étudiants en agronomie/production végétale et les établissements d’enseignement spécialisés dans la communication, le cinéma, le journalisme (...).

Les prix de ce concours ont été remis jeudi 16 juin 2022 sur l’espace Champs de vision de Lin’Ovation :

  • 1er prix : VetAgro Sup Clermont-Ferrand – équipe CALICE2 – sujet « Agroforesterie »
  • Prix coup de cœur : Unilasalle Rouen – équipe HANDY – sujet : « Le drone qui détecte les maladies »
  • Prix de la pédagogie : Unilasalle Rouen – sujet : « La culture associée du colza »
  • Prix de l’argumentation technique :
    - Institut de Genech et Junia – Présentation du crop sensor
    - Prix de l’argumentation technique : ISARA – équipe Greenfield – L’agriculture de précision
  • Prix de l’image : Lycée agricole d’Obernai – Les champs’ion – Utilisation d’une bineuse autoguidée

Champ de vision, chaîne TV de Lin’Ovation

Le plateau télé « Champs de vision » animé par des journalistes s’est tenu pendant les 2 jours du salon, directement accessible au niveau de la tente cœur de filière.

Il a proposé aux visiteurs une grille de programmes variés -
documentaires, témoignages, tables rondes... – destinés à valoriser les innovations techniques du salon de manière ludique, visuelle et dynamique.

Les programmes seront accessibles prochainement sur la chaîne youtube Arvalis TV.

Plus d'infos

Récolte de blé tendre 2022




Des rendements estimés en légère baisse marqués par une hétérogénéité inédite

ARVALIS - Institut du végétal et Intercéréales, l’interprofession céréalière, publient une estimation avant récolte du rendement de blé tendre en France. Ce dernier atteindrait 69,5 q/ha1 en 2022, soit - 3 % par rapport à la moyenne des 10 dernières années. La teneur moyenne en protéines est quant à elle estimée à 11,6 %, une valeur correspondant à la moyenne décennale. Malgré une légère baisse de production, le blé français est au rendez-vous en 2022 tant pour les clients en France qu’à l’international. Il faut souligner une hétérogénéité inédite de cette récolte sur tout le territoire, au sein d’une région et au sein d’une même exploitation.

« Cette campagne 2021/2022 a été difficile pour les producteurs, avec des aléas climatiques exceptionnels. La récolte française de blé tendre devrait être en légère baisse et est marquée par une hétérogénéité inédite », explique Jean-François Loiseau, le président d’Intercéréales

Selon ARVALIS – Institut du végétal et Intercéréales, la prévision de rendement en blé tendre atteindrait 69,5 q/ha en France en 2022, soit une baisse de 2 % par rapport à 2021 et de 3 % par rapport à la moyenne des 10 dernières années. Cette moyenne nationale masque néanmoins des hétérogénéités importantes dans les territoires en raison principalement des stress hydrique et thermique, et plus ponctuellement des épisodes de gel et de grêle. Les céréales cultivées sur des sols peu profonds ayant particulièrement souffert du manque de précipitations.

La qualité des grains est également un critère important, puisqu’elle détermine l’usage et la destination finale des céréales. ARVALIS – Institut du végétal et Intercéréales estiment que la teneur moyenne en protéines du blé tendre français atteindrait 11,6 % en 2022, une valeur proche de la moyenne décennale. Ce critère est déterminant pour satisfaire les exigences des marchés en France et à l’international.

« Sur la première phase du cycle, les blés se sont bien implantés et bien développés à la faveur d’un automne et d’un hiver doux. La sécheresse, qui s’est étendue du printemps jusqu’à la fin de cycle est le fait marquant de cette campagne, et se solde par des impacts forts sur les densités d’épis, notamment en sols superficiels. L’effet bénéfique du rayonnement sur la fertilité des épis a permis une compensation notable des conditions pénalisantes de la montaison, en particulier dans les sols profonds. Le retour des pluies de début juin a permis de retrouver sur les zones les plus tardives des conditions plus favorables au remplissage des grains », précise François Laurent, directeur R&D d’ARVALIS – Institut du végétal.

« Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu, marqué par la guerre en Ukraine et des sécheresses dans plusieurs zones du monde, le blé français est au rendez-vous pour répondre à tous les besoins de notre marché intérieur et assurera son rôle à l’international », expose Jean-François Loiseau.

La méthode de prévision utilisée par ARVALIS – Institut du végétal repose sur trois approches complémentaires :

  • les résultats issus de modèles agro-climatiques mis au point par l’institut ;
  • les mesures et les observations au champ sur des parcelles de blé tendre dans les principales régions de production : comptages d’épis, de grains, de leur poids et de leur teneur en protéines (plus de 150 mesures à l’échelle du pays) ;
  • l’expertise du réseau des ingénieurs régionaux de l’institut.

Ces résultats sont ensuite combinés et agrégés pour aboutir à l’estimation du rendement moyen national et à la teneur moyenne en protéines.

1. 1q = 1 quintal = 0,1 tonne
NB : malgré la fiabilité éprouvée de la méthode, ARVALIS – Institut du végétal et Intercéréales rappellent que ces données restent des prévisions et que la réalité des rendements et de la qualité de la récolte ne seront effectivement vérifiées qu’à la fin de celle-ci.