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Hebdo N°27 - Vendredi 22 juillet 2022

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Actualités de la filière

Rubriques

Une campagne commerciale

de bon augure pour les blés français



La campagne de commercialisation 2022/23 démarre sous de bons auspices pour le blé français, en raison de prix compétitifs sur le marché mondial et d’un euro à parité avec le dollar. FranceAgriMer prévoit des exportations françaises en nette hausse par rapport à 2021/22 à destination des pays du Maghreb, d’Afrique et du Moyen-Orient en quête de blé meunier, alors que les exportations russes sont entravées par les sanctions financières internationales et que les exportations ukrainiennes restent, pour l’heure, limitées.

Le conseil spécialisé « Grandes cultures-marchés céréaliers » de FranceAgriMer s’est réuni le 13 juillet 2022 pour examiner la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français, sur fond d’incertitudes liées au climat mais aussi à la demande chinoise et à l’évolution du conflit russo-ukrainien. Le conseil a également tiré le bilan de la campagne commerciale française 2021/22 qui s’est achevée le 30 juin et validé les toutes premières  prévisions de l’établissement pour la campagne commerciale 2022/23 qui démarre.

Un blé français attractif pour les importateurs internationaux

La campagne commerciale française 2021/22 devrait s’achever sur un stock de report  un peu plus important que prévu en blé tendre (3,3 Mt versus 3,2 Mt prévues en juin), en raison du ralentissement de la demande des importateurs à l’approche de la nouvelle récolte.

La campagne commerciale 2022/23 démarre toutefois sous des auspices favorables pour l’exportation de blé français : prix compétitifs sur le marché international mais aussi euro à parité avec le dollar et coûts de fret élevés qui pénalisent les origines lointaines vers nos destinations de proximité, notamment vers les pays du Maghreb, d’Afrique et du Moyen-Orient qui ont besoin de blé.

FranceAgriMer table ainsi sur des exportations françaises de blé tendre hors Union européenne en nette hausse  en 2022-23, à 10,3 Mt soit 1,5 Mt de plus qu’en 2021/22, selon ses toutes premières prévisions. Le démarrage de la campagne s’avère particulièrement dynamique vers l’Afrique sub-saharienne, le Yémen, l’Égypte et le Maghreb. 530 000 tonnes de blé français ont ainsi été vendues au cours de deux appels d’offres égyptiens portant sur 1,3 Mt. À 352,50 €/t selon les cotations Euronext au 08/07/2022 et un prix équivalent en dollars/t, le prix du blé meunier français est redevenu très attractif pour les pays importateurs en quête de blé panifiable.

Par ailleurs, malgré une récolte record attendue de 85,4 Mt, les exportations de la Russie restent entravées par les sanctions financières internationales.

A contrario, les ventes de blé français vers l’Union européenne sont attendues en baisse à 7 Mt en 2022/23 contre 8 Mt en 2021/22, notamment pour les utilisations fourragères.

En savoir plus

Stockage de l’eau

Un enjeu d’intérêt général !




Les conclusions du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique ont souligné l’urgence d’agir en identifiant l’ensemble des leviers, dont la création de nouvelles retenues, pouvant être actionnés à court et moyen termes pour garantir la pérennité de l’agriculture française et de son industrie agroalimentaire, leur rôle économique et territorial au service de notre souveraineté alimentaire. La nomination de Monsieur Frédéric Veau, délégué interministériel, chargé du suivi des travaux, marque la volonté de l’Etat d’avancer rapidement, notamment pour accélérer l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, développer et sécuriser la ressource en eau pour les agriculteurs et l’ensemble de la chaine alimentaire.

Pour illustrer les déclinaisons possibles du Varenne, le CAF Eau* a organisé mercredi 20 juillet la visite de la réserve de Fauverney (Côte d’Or) en présence du Délégué interministériel de l’eau. Cette réserve de 220 000 m3 récupère les eaux pluviales d’une zone d’activités économiques de 54 ha. C’est un projet multi usages, qui contribue à la fois à l’irrigation de 8 exploitations agricoles (130 000 m3 destinés aux cultures d’oignons, pomme de terre, soja, semences et céréales), à la sécurisation de filières à forte valeur ajoutée, à la création d’emplois, au soutien d’étiage pour le cours d’eau à proximité (50 000 m3) et à la prévention des inondations.

Pour le CAF Eau, dans le contexte de sécheresses et de canicules récurrentes, il est primordial et urgent de pouvoir reproduire de tels projets multi usages partout en France, en complément des autres mesures d'adaptation au changement climatique (notamment la diversification des cultures, les pratiques culturales...). Nous attendons également que les différents engagements pris par le Premier Ministre le 1er février dernier, dont la facilitation des prélèvements hors périodes de basses eaux, soient mis en œuvre.

Christiane Lambert, Présidente du CAF, ainsi que Frédéric Veau, ont salué ce projet « exemplaire », porté par les collectivités locales, qui participe à la souveraineté alimentaire, l’aménagement du territoire, l’emploi et la sécurité des citoyens tout en préservant les milieux naturels. Le stockage d’eau est plus que jamais un enjeu d’intérêt général !

*CAF Eau : Conseil de l’Agriculture Française qui réunit les acteurs agricoles de l’eau que sont la FNSEA, JA, Chambres d’Agriculture de France, La Coopération Agricole et Irrigants de France.

S’engager collectivement

pour la stabilité de la filière blé dur française




Alors que les moissons battent leur plein, la campagne qui s’achève se démarque par son atypisme climatique, par des évènements géopolitiques et sanitaires dont les conséquences mettent tous les acteurs, producteurs, collecteurs, transformateurs et exportateurs de blé dur dans l’incertitude. Malgré cela, maintenir des surfaces en blé dur demeure crucial pour cette filière de qualité et son rayonnement.

« Le savoir-faire et la technicité des producteurs français de blé dur est apprécié des clients et l’excellence de la filière française fait de plus en plus écho auprès du consommateur qui attache une importance grandissante à l’origine française », déclare Jean-François Loiseau, Président d’Intercéréales, avant de poursuivre « il est de la responsabilité de tous les acteurs de maintenir une stabilité de production afin de garantir notre souveraineté. La demande en blé dur reste soutenue sur les marchés nationaux ou européens depuis plusieurs années ».

A l’heure de faire des choix pour les prochains semis, avec des inquiétudes bien légitimes des producteurs face à l’envolée des prix des intrants et la volatilité des marchés, ce choix doit être éclairé. Arvalis-Institut du Végétal en collaboration avec l’AGPB, a développé un outil complet d’estimation rapide des coûts de production : ImpactCoutProduction

Par ailleurs, les organismes stockeurs avec les industriels s’engagent à chercher toutes les solutions possibles permettant d’apporter une visibilité sur les prix et à proposer des contrats rémunérateurs et attractifs, prenant en compte les coûts de production, afin de sécuriser tous les maillons de la filière.

Intercéréales, avec l’ensemble des acteurs de la filière blé dur, s’est mobilisée avec un plan stratégique, EXQUALIDUR, pour apporter durabilité et pérennité au blé dur dans toutes les régions productrices. Il répond aux enjeux de sécurisation, climatiques, agronomiques, variétal, qualité et de création de valeur.

« Le blé dur est adapté et reste une des cultures fondamentales des assolements dans les quatre bassins de production. Son bilan pluriannuel est rentable (le différentiel de marge par rapport à un blé tendre est à l’avantage du blé dur 8 années sur 10 dans les zones où la production de blé dur est possible). Son implantation chaque année permet de valoriser toutes les opportunités et de niveler les années moins favorables », déclare Matthieu Killmayer, animateur filière blé dur chez Arvalis - Institut du végétal.