CIC - Rapport sur le marché
13 janvier 2022
FAITS SAILLANTS
Compte tenu d’un certain nombre de changements depuis le rapport de novembre, les prévisions de production mondiale en 2021/22 toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) sont abaissées de 1 million de tonnes, à 2.286 millions, car des réductions pour le maïs (principalement en Amérique du Sud), l’avoine, l’orge et le seigle font plus qu’absorber une hausse pour le blé (impulsée par l’Australie et l’Argentine). En tenant compte des réductions formulées pour l’utilisation dans l’alimentation pour animaux et les usages industriels, les estimations de consommation reculent de 3 millions de tonnes, à 2.287 millions. Les stocks de clôture en 2021/22 (cumul des campagnes locales respectives de commercialisation) sont estimés en légère baisse d’une année sur l’autre, à 601 millions de tonnes. En lien avec des hausses modestes pour toutes les principales céréales, les échanges mondiaux (juillet-juin) font 2 millions de tonnes de plus que précédemment, à 423 millions.
Les prévisions initiales du Conseil pour l’offre et la demande de blé en 2022/23 comprennent une projection qui envisage la quatrième hausse consécutive de la production mondiale et la hisse à un nouveau record. Comme la consommation est également jugée atteindre un nouveau sommet, les stocks mondiaux sont estimés ne guère changer d’une année sur l’autre, et les stocks de report des exportateurs devraient rester plus petits que la moyenne. En supposant une amélioration de la production dans certains pays, les échanges mondiaux devraient se replier par rapport au record de la campagne actuelle.
Pour traduire l’impact d’un temps sec et très chaud sur les perspectives de récolte en Amérique du Sud, les prévisions du Conseil concernant la production mondiale de soja en 2021/22 sont sapées de 12 millions de tonnes par rapport à novembre, et tombent à 368 millions, à peine supérieure au chiffre de l’an dernier. La forte réduction des disponibilités mondiales se traduit par une détérioration des perspectives de consommation – qui devraient tout de même atteindre un nouveau pic – et des inventaires. L’essentiel de l’ajustement à la baisse dans les prévisions de stocks intervient chez les principaux exportateurs, à savoir le Brésil et l’Argentine. Les échanges (octobre-septembre) sont projetés en légère baisse par rapport à novembre, à 167 millions de tonnes (+4 %).
Sur la base de chiffres réduits pour les producteurs asiatique, les perspectives du Conseil pour la production mondiale de riz en 2021/22 sont rognées de 2 millions de tonnes, à 511 millions (+1 %). Comme la consommation est étêtée – même si elle est jugée rester à un nouveau pic – les prévisions de stocks mondiaux sont abaissées de 1 million de tonnes, à 183 millions (181 millions). La demande mondiale à l’importation en 2022 (janvier-décembre) ne devrait guère changer par rapport à précédemment, ce qui représente une contraction marginale d’une année sur l’autre par rapport au record de l’année précédente.
L’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) progresse de 3 % par rapport à la mi-novembre, car des valeurs plus fermes pour le soja et le maïs font plus que compenser des replis pour le blé et l’orge.