
Marché des céréales
Des perspectives de récolte très favorables pour le maïs français
Blé tendre
Semaine à la hausse sur le marché à terme d’Euronext, qui gagne plus de 9€ sur l’échéance décembre.
Après avoir reculé en fin de semaine dernière suite à la parution du rapport USDA du 10 septembre qui a revu à la hausse les stocks de fin de campagne 2021/22 (dû à l’augmentation des stocks de départ), les cours sont repartis de plus belle cette semaine. La raison principale est la parution du dernier rapport StatCan qui revoit à la baisse les prévisions de récolte de blé canadien, à 21,7Mt contre 22,9Mt estimés en août. Mais aussi la demande mondiale dynamique : Algérie, Iran, Egypte, Arabie Saoudite étaient aux achats cette semaine. Les blés russes et de la mer Noire ont trouvé preneur sur l’Iran et l’Egypte, contribuant à faire monter les prix des blés de la mer Noire, rendant de ce fait plus compétitif les blés français.
Sans surprise, Agreste a revu à la baisse la prévision de production de blé rendre pour la récolte 2021, à 36,1Mt contre 36,7Mt estimés en août. Les pluies ont retardé la deuxième partie de la moisson et induit des rendements inférieurs dans les régions Est et Nord du territoire. La collecte de blé destiné à la commercialisation, est prévue à ce stade à plus de 34 Mt par les services territoriaux de FranceAgriMer.
Retard de la récolte oblige, les exportations françaises sur le mois d’août ont été assez timides selon Intercéréales, néanmoins, le blé tendre s’exporte avec notamment 370kt expédiées vers l’Algérie. La Chine a également repris ses achats de blé français après 5 mois d’absence. Par ailleurs, le Maroc devrait revenir au marché avec la suspension de ses taxes à l’importation qui prendra effet le 1er novembre prochain.
Malgré une hétérogénéité sur certains critères qualité, la teneur en protéines est bonne cette année (selon FranceAgriMer, 74% des volumes collectés ont une teneur en protéines>11,5%, contre 56% l’an dernier). Avec une bonne teneur en protéines, et un travail du grain en cours auprès des coopératives, le blé français pourra être valorisé sur l’ensemble des marchés, intérieurs comme à l’export.
Dans ses bilans pour la campagne 2021/22, France AgriMer prévoit des exportations de blé tendre vers les pays de l’Union à 8,032Mt (contre 6,1Mt l’an passé), et en hausse ce mois-ci en raison du dynamisme de la demande belge et néerlandaise pour la nutrition animale. Vers les pays tiers, France AgriMer estime à 9,6Mt les exportations (contre 7,4Mt l’an dernier). Avec une augmentation prévisionnelle de l’utilisation chez les fabricants d’aliments français (5,2Mt contre 4,5Mt), le stock final sur le marché est attendu à 2,862Mt.
Maïs
La campagne 20/21 se termine sous le signe de la tension en termes de disponibilités, qui se répercute sur les prix. France AgriMer a revu cette semaine encore à la baisse la prévision de stocks de fin de campagne, à 1,8Mt, soit une baisse de -12,5% par rapport à l’an dernier.
Néanmoins, les voyants sont au vert pour la récolte à venir. Selon Céré’Obs, 89% des surfaces sont dans un état bon à très bon. Et au niveau de la production, Agreste a encore revu à la hausse sa prévision de rendement, à 96 q/ha (contre 95 q/ha le mois dernier et 83 q/ha l’an dernier).
Orges
Récoltées plus précocement que le blé tendre, les orges ont moins souffert de la pluviométrie, ce qui a amené Agreste à revoir le rendement des orges d’hiver à la hausse ce mois-ci. La production totale d’orges est donc estimée à 11,7Mt (+50kt par rapport au mois dernier).
FranceAgriMer estime les exportations à 3,3Mt, et la demande internationale est là. Selon Intercéréales, la Chine tire toujours d’importants volumes depuis la France. Ainsi, sur les deux premiers mois de campagne, la France a exporté plus d’1 Mt d’orge fourragère et 87,5 kt d’orge de brasserie vers la Chine, soit une hausse de 46 % par rapport à l’année dernière à même date.