S'abonner à l'hebdo

Hebdo N°02 - Vendredi 15 janvier 2021

Anciens numéros

S'abonner à l'hebdo

Pour vous abonner à l'hebdo des coops métiers du grain, dont la diffusion est réservée aux adhérents de Coop de France et à son réseau, merci de remplir et de valider le formulaire ci-dessous.

obligatoire




Valider

Déclaration CNIL
Coop de France met en place un traitement de données à caractère personnel dans le cadre de ses missions d'assistance et d'information aux coopératives adhérentes. Ces données sont collectées lors de votre adhésion, des missions de conseil que nous réalisons ou lorsque vous remplissez ce formulaire et sont destinées aux employés de Coop de France exclusivement. Elles sont par ailleurs contrôlées annuellement. Conformément à l'article 32 de la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification et de suppression des données vous concernant. Ce droit peut être exercé auprès de Nicolas Gremont, au service informatique à l'adresse suivante : nicolas.gremont@coopdefrance.coop.

Partager la page

Actualités de la filière

Rubriques

Hausse du prix

des matières premières



L’augmentation des coûts doit être prise
en compte par les distributeurs

Depuis plusieurs mois, la hausse du prix des matières premières entrant dans l’alimentation animale a provoqué une augmentation significative des coûts de production pour les éleveurs, notamment de volailles. La Coopération Agricole Pôle animal tire la sonnette d’alarme et demande aux distributeurs d’appliquer les accords du 03 mai 2011.

La Coopération Agricole Pôle animal souhaite alerter les distributeurs sur le rôle qu’ils ont à jouer pour préserver la santé économique des filières d’élevage, et plus particulièrement de la filière volailles, très fragilisées par l’augmentation des coûts. En effet, les coopératives de nutrition animale et de volailles s’inquiètent de la constante augmentation de leurs coûts de production due à la hausse importante du prix des matières premières, appelée à se poursuivre sur la première partie de l’année 2021 (+ 18% sur le blé et + 40% sur le tourteau de soja depuis l’été 2020 notamment).

L’offre mondiale et locale s’est contractée pour plusieurs raisons :

  • Sécheresse importante en Amérique latine, qui a conduit l’Argentine à suspendre ses exportations de maïs et qui crée des incertitudes sur les disponibilités en soja dans les mois à venir ;
  • Demande, notamment en protéines, qui s’est accrue sur le marché international avec le retour de la Chine ;
  • Récolte céréalière européenne relativement décevante, qui a amené la Russie à restreindre ses exportations pour privilégier son marché intérieur ;
  • Baisse des surfaces de colza en France et, par extension, des disponibilités en tourteaux de colza ;
  • Disponibilités en pulpes de betterave et luzerne déshydratée nettement réduites.

Si les coopératives de nutrition animale prennent leur part et jouent leur rôle auprès des éleveurs, en amortissant les forts à-coups de variation des prix des matières premières grâce à d’avantageuses techniques d'achat (couverture, achats à terme etc.), de formulation (substitution de matières premières en fonction des cours) et d'optimisation logistique ; cet accompagnement a des limites.

Face à une situation qui devient dangereuse pour la pérennité des filières, notamment avicoles, il est urgent que les termes des accords du 3 mai 2011 soient respectés sur l’ensemble de la chaîne, jusqu’aux distributeurs. Ces accords prévoient de prendre en compte « les variations excessives des prix de l’alimentation animale dans les négociations commerciales » afin de « mettre en place une plus grande fluidité dans les mécanismes de formation des prix tout au long de la filière » (Source : ITAVI). Depuis trois mois, les deux conditions indispensables à l’ouverture des négociations entre parties signataires de ces accords sont remplies, à savoir : d’une part, la forte variation des prix de l’alimentation animale et d’autre part, l’évolution excessive de la part du coût de l’alimentation dans le prix au stade sortie abattoir.

« Il est absolument nécessaire que l’augmentation des coûts de production pour l’élevage, induite par la hausse du prix des matières premières, soit prise en compte par les distributeurs dans les négociations commerciales, comme le prévoient les accords du 03 mai 2011 et l’esprit des Etats Généraux de l’Alimentation. C’est une condition essentielle au maintien de revenu de nos éleveurs et à la préservation de la santé économique de nos filières animales. », déclarent Jean-Luc Cade, président de La Coopération Agricole Nutrition animale et Luc Desbuquois, président de La Coopération Agricole Filière Avicole.

développement en Afrique



Le groupe Avril accélère son développement dans le secteur de la grande consommation en Afrique

Le groupe Avril réorganise ses participations et confie à Lesieur Cristal, sa filiale marocaine, le développement de ses activités de grande consommation en Afrique. Cette opération vise à accélérer la croissance du Groupe et renforcer son internationalisation, en ligne avec les priorités de son plan stratégique.

Lesieur Cristal, fer de lance du groupe Avril dans la conquête de nouveaux marchés sur les produits de grande consommation en Afrique

Suite à l’acquisition des actifs africains du groupe Avril, son actionnaire de référence, Lesieur Cristal franchit une étape clé de son développement sur le continent. Il pilotera désormais l’ensemble des activités d’Avril dans le secteur des biens de grande consommation, dont il est déjà le leader au Maroc (huiles alimentaires, condiments, savons). Ce partenariat franco-marocain s’inscrit pleinement dans l’ambition de long terme du groupe Avril pour le rayonnement de sa filiale marocaine.

Lesieur Cristal prend ainsi le contrôle des sociétés :

  • Oleosen, acteur majeur des huiles de table au Sénégal et jusqu’ici codétenue par le groupe Avril, et son partenaire, le groupe Castel,
  • et de Cristal Tunisie, qui commercialise une large gamme de produits d’huiles de table et de condiments dans le pays.

Les actionnaires locaux de ces deux sociétés demeurent au capital.

Avril confie également à Lesieur Cristal la licence d’exploitation du portefeuille des marques du groupe : les huiles de table et condiments Lesieur, l’huile d’olive Puget, ainsi que son fonds de commerce sur l’ensemble du continent africain.

Le continent africain : levier de croissance pour le groupe Avril et sa filiale, Lesieur Cristal

Alors que le développement à l’international est l’un des piliers du plan stratégique du Groupe et de sa filiale marocaine, ce redéploiement offre un nouveau tremplin de croissance, au-delà des marchés historiques du Groupe.

Lesieur Cristal pourra en effet passer du statut d’exportateur à celui d’acteur de référence sur les marchés africains des huiles de table, des huiles d’olive, des savons, de la margarine et des condiments.

Fort de cette ambition commune, Lesieur Cristal adapte son organisation dédiée, avec la création d’une Business Unit dédiée, confiée à Youssef BARRADI, Directeur Général en charge des Activités en Afrique, pour garantir efficacité et agilité.

Jean-Philippe Puig, CEO du groupe Avril et administrateur de Lesieur Cristal, a déclaré : « Je me félicite de cette opération structurante pour l’avenir du groupe Avril et notre croissance future. L’international est clairement un levier prioritaire de notre stratégie. C’est aussi le succès de la relation étroite que nous avons développée depuis des années avec nos partenaires marocains et un exemple de la collaboration économique entre la France et le Maroc ».

Olivier Delaméa, Directeur Général d’Avril Végétal, a précisé de son côté : « C’est une étape-clé du développement de nos activités dans le secteur de la grande consommation, sur un continent engagé dans une forte évolution socio-économique. Nous allons non seulement consolider notre leadership sur les marchés où nos marques sont déjà présentes, et aussi gagner de nouvelles positions, en capitalisant sur la puissance de nos marques Lesieur, Cristal, Taous et El Kef : des marques fortes et connues des populations locales, ce qui est un atout considérable pour la réussite de ce projet. »

Rapprochement



Le Groupe InVivo et le Groupe Soufflet entrent en négociations exclusives en vue d’un rapprochement fondateur

  • Ce rapprochement ouvrirait la voie à la création d’un champion français agricole et agroalimentaire d’envergure internationale de premier plan ;
  • La combinaison des activités, très majoritairement complémentaires, du Groupe InVivo avec celles du Groupe Soufflet préserverait dans la durée leurs structurations par métiers, leurs cohérences, leurs positionnements et leurs identités respectives ; 
  • Le nouveau Groupe ainsi créé se trouverait positionné pour relever les défis de souveraineté alimentaire, de compétitivité et de développement durable de l’agriculture française et des filières agroalimentaires.

Le Groupe InVivo, union nationale de coopératives agricoles françaises bénéficiant de plusieurs implantations stratégiques à l’étranger, et le Groupe Soufflet, groupe familial agroalimentaire français de dimension internationale, annoncent aujourd’hui être entrés en négociations exclusives en vue de l’acquisition de 100 % du capital du Groupe Soufflet par le Groupe InVivo.

Le secteur agricole et agroalimentaire est confronté à de nombreux défis : sociétaux avec les nouvelles attentes des consommateurs (manger mieux, proximité, transparence…), environnementaux (lutte contre le réchauffement climatique, protection de la biodiversité, des sols et des ressources en eau) et technologiques (digitalisation, biotechnologies…). Il doit en outre répondre au besoin de souveraineté alimentaire, que la crise sanitaire a exacerbé. Enfin, sur les plans économique et démographique, il doit assurer l’impérieuse nécessité de nourrir la planète de façon saine et pérenne, tout en assurant la valorisation du travail des agriculteurs.

Ce nouvel ensemble, issu du rapprochement du Groupe InVivo et du Groupe Soufflet, permettrait, du fait de la complémentarité de leurs activités respectives et de la mise en commun de leurs ressources, de faire émerger un champion français agricole et agroalimentaire d’envergure internationale de premier plan. Il serait à même de relever les défis et enjeux qui se posent au secteur agricole et agroalimentaire dans les domaines sociétaux, environnementaux, technologiques et de souveraineté alimentaire et d’être créateur de valeur pour les agriculteurs et l’ensemble des acteurs des filières agroalimentaires françaises.

Avec un chiffre d’affaires combiné de près de 10 milliards d’euros, dont environ la moitié réalisée à l’international, ce nouvel ensemble rayonnerait tant en France qu’à l’international, dans plus de 30 pays, avec plus de 90 sites industriels, dont 59 en France, et plus de 12 500 salariés. Atteindre une telle taille critique constituerait une opportunité unique pour qu’un leader français incontesté, avec l’appui de ses partenaires agriculteurs et industriels, puisse concevoir et apporter des réponses pérennes à ces enjeux et en assurer le déploiement le plus large, tout en se renforçant vis-à-vis de la concurrence européenne et internationale, par des investissements massifs dans l’innovation et la transition écologique, les transformations agronomique et digitale des filières agricoles et agroalimentaires.

Philippe Mangin, Président du Groupe InVivo, souligne : « L’accès aux ressources alimentaires est devenu un enjeu stratégique qui renforce la nécessité de préserver la souveraineté alimentaire de la France – le ‘made in France’ alimentaire – mais aussi de l’Europe. Le rapprochement de nos deux Groupes permettrait ainsi, avec une réponse 100 % française, de relever ce défi et constituerait un fer de lance au service de la transition agricole et des intérêts de la ‘Ferme France’. »

La combinaison des forces de ces deux acteurs français de premier plan serait de nature à renforcer considérablement les filières d’excellence et durables, du champ au consommateur, dans les productions de blé, d’orge, de protéines végétales et du secteur de la vigne. La mise en commun des savoir-faire et des compétences des deux Groupes répondrait ainsi aux attentes des citoyens soucieux de la qualité et de la sécurité de la chaîne alimentaire, de la préservation de leur environnement, de la promotion des territoires et, bien sûr, d’une meilleure valorisation des productions agricoles.

Michel Soufflet, Président du Conseil de Surveillance du Groupe Soufflet, précise : « L’empreinte et les valeurs familiales du Groupe Soufflet demeurent les atouts incontestés de notre identité et jouent un rôle crucial dans la relation de confiance que nous entretenons avec les agriculteurs, nos partenaires depuis plus de 120 ans. Avec ce projet, le Groupe pourrait ainsi continuer à servir et aider ses clients agriculteurs à se développer, comme ils l’ont toujours fait avec lui. »

Le maintien de la marque Soufflet et de ses talents constituerait la clé de voûte de ce rapprochement qui permettrait ainsi de tirer le meilleur des valeurs, des positionnements et des savoir-faire de chacun, au bénéfice de tous.

Jean-Michel Soufflet, Président du Directoire du Groupe Soufflet, déclare : « La réussite de ce rapprochement reposerait sur la préservation de l’identité de chaque Groupe, en continuant à mettre en valeur leurs racines, leurs notoriétés et leurs empreintes locales comme internationales, afin de leur permettre de poursuivre leur développement respectif, au service de leurs partenaires qu’ils soient industriels ou agriculteurs, dans la logique des filières céréalières construites au fil des ans. En nous rapprochant d’InVivo, notre Groupe familial trouverait une solution franco-française pour pérenniser son identité, assurer la continuité de ses activités et préserver son ancrage nogentais et sa présence régionale. »

Portée par une exigence commune en matière de responsabilité sociale et environnementale et soutenue par le renforcement de leurs investissements et de leurs innovations en faveur d’une meilleure valorisation et préservation des agro-ressources, l’association des deux Groupes permettrait d’accélérer l’accès de tous les agriculteurs aux techniques les plus récentes et les plus respectueuses de l’environnement pour un déploiement à grande échelle au sein de la « Ferme France ».

Thierry Blandinières, Directeur général du Groupe InVivo, conclut : « L’association de nos métiers communs dans le négoce des céréales renforcerait le positionnement international du nouvel ensemble. La complémentarité de tous nos autres métiers, comme le regroupement de nos ressources matérielles et humaines, la légitimité de nos savoir-faire et de nos connaissances agronomiques uniques, accumulés depuis des décennies, associés à de forts ancrages dans nos territoires, nous permettraient d’intervenir à tous les niveaux de la chaîne de valeur. Nous serions ainsi idéalement positionnés pour résoudre les enjeux de plus en plus complexes de la transition agricole et alimentaire que seuls des acteurs majeurs sont capables d’assumer. »

Les instances représentatives du personnel de chacun des deux Groupes ont été informées ce jour de ce projet et un processus d’information-consultation serait engagé rapidement. Le rapprochement entre les deux Groupes serait soumis à l’autorisation préalable des autorités compétentes en matière de contrôle des concentrations. L’ensemble de l’opération pourrait être finalisé avant la fin de l’année 2021.