FAITS SAILLANTS
Principalement du fait des hausses pour le maïs en Argentine et au Brésil, les prévisions de production toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2018/19 font 3 millions de tonnes de plus que le mois dernier, à 2.128 millions. La consommation est abaissée de 5 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, l’essentiel de l’ajustement portant sur l’affouragement et les usages industriels de maïs aux Etats-Unis. Avec une offre plus volumineuse et une utilisation moindre, les perspectives des stocks de céréales sont relevées de 8 millions de tonnes, à 611 millions, un repli de 36 millions sur un an. Les échanges sont estimés en légère hausse d’un mois sur l’autre, car les révisions à la hausse pour le blé et le maïs l’emportent sur des réductions formulées pour l’orge et le sorgho.
Pour 2019/20, la projection de production de céréales est majorée de 2 millions de tonnes, à 2.178 millions, y compris une hausse pour les chiffres du blé et du maïs. De plus gros stocks d’ouverture, une production plus élevée et une consommation plus faible dopent les prévisions de stocks mondiaux de clôture à raison de 13 millions de tonnes pour les hisser à 588 millions, celles des principaux exportateurs étant désormais placées en légère hausse d’une année sur l’autre.
En lien avec les meilleures perspectives en Amérique du Sud, les prévisions relatives à la production de soja en 2018/19 sont relevées de 3 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à un record de 362 millions, soit une hausse de 6 % sur un an. Comme l’utilisation est inchangée par rapport au mois dernier, la hausse nette des disponibilités se répercute sur les inventaires qui sont jugés grimper de 10 millions de tonnes sur l’année précédente. Les perspectives de production en 2019/20 sont relevées de 2 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à 361 millions. Conjugué à un chiffre majoré pour les stocks d’ouverture, le cumul des stocks de report est placé en hausse de 5 millions de tonnes par rapport au mois de mars. La projection d’échanges est rognée à 153 millions de tonnes et ne devrait guère évoluer par rapport à l’an dernier.
Pour traduire une baisse de la consommation, les prévisions de stocks mondiaux de riz en 2018/19 font 1 million de tonnes de plus que le mois dernier, à 158 millions de tonnes, en hausse de 8 millions d’une année sur l’autre, y compris une modeste progression chez les principaux exportateurs. Les perspectives d’échanges en 2019 sont étêtées mais, à 47 millions de tonnes, elles demeurent historiquement élevées. Les projections du Conseil pour 2019/20 sont quasiment inchangées par rapport au mois de mars, la robuste hausse attendue des disponibilités étant absorbée par une augmentation de la consommation et des inventaires, ces derniers grimpant de 5 millions de tonnes d’une année sur l’autre. Les échanges mondiaux en 2020 devraient être stables par rapport au mois dernier, à 48 millions de tonnes.
L’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) a perdu 5 % d’un mois sur l’autre, les plus gros replis touchant le blé et le maïs.