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Hebdo N°01 - Vendredi 08 janvier 2021

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Ré-autorisation du Phosmet



Une condition sine qua non à la réussite du plan protéïnes

A l’heure où la France doit faire part à la Commission européenne de sa décision sur la ré-autorisation du Phosmet, la FOP alerte une nouvelle fois les Pouvoirs publics sur les conséquences dramatiques pour les producteurs de colza qu’aurait une position de leur part en faveur du retrait de ce produit qui protège le colza des ravages de certains insectes.

La FOP rappelle qu’il n’existe pas, en dépit des nombreux travaux actuellement conduits, de solution alternative au Phosmet qui soit efficace et crédible contre les ravageurs d’automne. Elle souligne également que, selon des études concordantes, la suppression de ce produit entrainerait une baisse des surfaces de colza de près de 300 000 hectares et les conséquences suivantes :

  • Fragilisation des exploitations agricoles, principalement en zones intermédiaires alors que leur économie est largement dépendante du colza,
  • Fragilisation de la filière apicole et perte de biodiversité : le colza constitue une part primordiale du bol alimentaire des pollinisateurs, en particulier dans les zones de plaines,
  • Fragilisation du tissu industriel : ce recul représente une perte d’environ 1 million de tonnes de graines, soit l’équivalent d’une des principales usines françaises de trituration,
  • Hausse de notre dépendance protéinique : 300 000 ha de colza en moins, ce sont 500 000 tonnes de tourteaux français, non OGM en moins ; 4 points de dépendance supplémentaires et une hausse des importations en provenance de pays où OGM et déforestations sont assumés,
  • Hausse de notre dépendance énergétique du fait d’une moindre production de biodiesel, énergie renouvelable biosourcée et locale et importation de 230 000 tonnes de gazole fossile en plus.

A l’heure où le Plan de relance des protéines végétales voulu par le Président de la République vient d’être concrètement mis en place par le Ministre de l’agriculture, la suppression du Phosmet porterait donc un coup d’arrêt fatal à l’ambition et réalisation effective de celui-ci.

La FOP réaffirme très clairement que, si les producteurs sont prêts à relever ce défi et celui plus large de la transition écologique, cela nécessite qu’ils aient accès aux moyens de production adéquats et que cela ne se fasse pas au détriment de leurs revenus.

Interrogé sur ce sujet, Arnaud Rousseau, Président de la FOP a notamment déclaré : « pour moi il n’y a qu’une seule et unique ligne politique : celle définie par les Pouvoirs publics selon laquelle il ne peut y avoir de retrait sans solution. La France doit appuyer la ré-autorisation du Phosmet. Les producteurs, exaspérés d’être otages de querelles absurdes, espèrent que la position retenue répondra à leur vœu le plus cher : qu’on les laisse travailler de façon sereine et pérenne ».

envolée des cours

de matières premières agricoles



2021, un début d’année marqué par la prolongation de la hausse des prix de matières premières agricoles

Depuis plusieurs mois, les fabricants d’aliments pour animaux d’élevage constatent une envolée des cours de matières premières agricoles. Le SNIA, inquiet, fait le point sur la situation pour rester compétitif.

« Nous constatons, depuis l’été 2020, une hausse régulière du prix des principales matières premières utilisées en alimentation animale » observe François Cholat, Président du Syndicat National de l’Industrie de la Nutrition Animale (SNIA). Alors que les cotations pour le blé tendre fourrager (rendu Pontivy) étaient de 184€/t en juin, elles s’élèvent à 218€/t au 6 janvier1. Le même constat est fait pour le maïs qui passe de 178€/t à 205€/t1 (rendu Pontivy), pour l’orge qui bascule de 170€/t à 211€/t1 (rendu Pontivy), pour le soja (Départ Montoir) et le colza (Départ Rouen) qui grimpent respectivement de 325€/t à 459€/t1 et de 229€/t à 311€/t1. La prime « sans OGM » sur le tourteau de soja quant à elle est actuellement de 91€/t.

« Cette hausse importante des prix sur les céréales et les tourteaux d’oléagineux résulte de plusieurs paramètres, qui préfigurent une tendance amenée à s’installer pour encore quelques mois selon les analyses de marchés » s’inquiète François Cholat, qui détaille « la récolte de maïs a été relativement décevante dans l’UE et dans les principaux pays producteurs du fait de la sécheresse, la Chine revient sur les marchés avec une augmentation spectaculaire de sa demande en soja et certains pays exportateurs de céréales, comme l’Argentine ou la Russie, ont indiqué des restrictions d’exportations. » La sécheresse qui touche actuellement l’Amérique du Sud renforce ces tensions économiques en plongeant le marché dans une incertitude inconfortable quant à la disponibilité en soja d’origine brésilienne dans les mois à venir. « Le soja n’est pas la seule source de protéines à pâtir des conditions climatiques défavorables : la production européenne de colza a enregistré une baisse de 4,7% cette année (-3,3 Mt) suite aux conditions météorologiques défavorables lors des implantations à l’automne 2019 » relève François Cholat. Par rapport à la moyenne des 5 dernières années, cela représente une chute de près de 30% de la production.

La conjoncture économique est aujourd’hui difficile, c’est pourquoi les fabricants d’aliments pour animaux d’élevage travaillent d’arrache-pied pour trouver des solutions afin de limiter au maximum le surcoût pour l’élevage français. « Diversification des flux d’approvisionnements, révision des formules, optimisation des coûts logistiques sont autant de leviers qui sont aujourd’hui actionnés par nos entreprises pour maintenir la compétitivité des filières animales françaises. Nous mettons, comme toujours, tout notre savoir-faire au service de l’élevage pour garantir sa performance et sa résilience. L’exercice a ses limites et l’augmentation du coût de l’alimentation des animaux liée à celle des matières premières est une réalité que les filières françaises doivent intégrer dans leur stratégie » conclut François Cholat.

1. Agritel au 06/01/2021, via www.pleinchamp.com.

Une année historique



Le groupe Sénalia, qui exploite les terminaux portuaires céréaliers et agro industriels sur le port de Rouen, a tenu ses assemblées générales le 9 décembre 2020. En raison des consignes sanitaires ces réunions se sont tenues avec les seuls adhérents en visio-conférence.

UNE ANNÉE HISTORIQUE

L’exercice 2019/20 amplifie la reprise entamée en 2017/18. Les flux manutentionnés par Sénalia représentent plus de 2,5 milliards d’euros ! Gilles KINDELBERGER , précise : "Cette performance est d’autant plus notable que Sénalia a dû faire face, non seulement à la COVID, mais aussi à l’incendie de Lubrizol le 26 septembre 2019 et aux grèves SNCF de décembre 2019 et janvier 2020."

La campagne 2019/20 est marquée par une augmentation record du tonnage de céréales chargées par le groupe Sénalia. Sur l’ensemble de ses sites, Sénalia a chargé près de 5,3MT, soit une croissance de 31% par rapport à la campagne 2018/19. "Nous sommes heureux d’avoir pu verser 863K€ de primes d’engagement à nos livreurs engagés..." précise le Directeur Géné- ral en indiquant que ces primes ont ainsi progressé de plus de 12%.

Il n’en va pas de même pour le sucre. La mauvaise récolte sucrière 2019, le sinistre Lubrizol et la grève SNCF ont impacté très lourdement Robust. De plus, la collaboration avec Saint-Louis Sucre prendra fin en septembre 2021, à l’initiative du groupe sucrier.

Les autres métiers sont bien orientés. L’activité bio-éthanol poussée par de nouveaux projets et le cacao continuent leur progression grâce à une collaboration entre Sénalia et les groupes agro-industriels.

Cette bonne campagne a permis de renforcer les indicateurs économiques de Sénalia. L’EBE du groupe progresse de 79% et passe ainsi le seuil des 9M€.

En 2020, en contraste violent avec 2019, la récolte française de céréales est très faible. Compte tenu de l’activité importante avec la Chine depuis l’été, les impacts pour Sénalia ne devraient se faire sentir que sur le 1er semestre 2021.

COOPERER : LES PROJETS SE CONCRÉTISENT

Les projets logistiques avec Tereos sur le site de Lillebonne annoncés à la dernière Assemblée Générale se sont concrétisés. "Ils permettent d’augmenter l’activité de Sénalia et renforcent la collaboration avec nos partenaires" ajoute Gilles KINDELBERGER. Par ailleurs, des extensions d’activité pour le cacao sont en cours de réalisation.

La construction du siège social de Sénalia a débuté, 2 niveaux sont déjà sortis de terre. "Le siège est parfaitement situé, entre le futur quartier Flaubert et les sites de Sénalia à la Presqu’île Elie." indique le Président Thierry DUPONT.

Les discussions avancent bien pour l’accueil, au sein de ce nouveau siège, d’un incubateur au service de la mobilité et de la logistique. "Des annonces devraient être faites très prochainement." précise Gilles KINDELBERGER.

Sénalia innove pour apporter toujours plus de valeur ajoutée à la filière. Sénalia doit pouvoir développer et porter des projets collectifs, mutualisant des outils au profit de l’ensemble des organismes stockeurs.