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Hebdo N°01 - Vendredi 06 janvier 2017

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Vie des entreprises

Rubriques

Groupe VIVESCIA

résultats 2015-2016 et perspectives

VIVESCIA réalise un très bel exercice 2015-2016 et confirme cette année la pertinence de son modèle économique. Fort de ses résultats et de sa bonne santé financière, le Groupe aborde l’exercice 2016-2017 dans une position renforcée et poursuit sa stratégie de développement à l’international.

Des résultats solides, un modèle durable
L’EBITDA consolidé du Groupe ressort à un niveau record de 219 millions d’euros (soit +13% par rapport à l’exercice 2014-2015) pour un chiffre d’affaires quasi stable (3,6 Mds€)
par rapport à l’exercice précédent.
Les bons résultats de l’exercice 2015-2016 sont l’aboutissement de tous les efforts engagés ces dernières années. Au-delà de la récolte abondante de 2015 (la collecte s’est établie à 4,25 MT) et des excellents rendements, la bonne performance commerciale et la maîtrise des coûts des différentes entités ont permis de faire progresser le résultat d’exploitation de VIVESCIA Agriculture. Tirée par les investissements effectués chez NutriXo ces trois dernières années et le retour à un niveau de performance satisfaisant de Chamtor, VIVESCIA Industries réalise une excellente performance financière : l’EBITA s’élève à 169M€ (contre 145 M€ en 2015).
Ces bons résultats ont un impact direct sur le niveau de l’action VIVESCIA Industries qui atteint cette année un niveau historique : 32,29€ (+25% sur 1 an) et sur les dividendes en progression de 40% sur 1 an (soit environ 9 M€ redistribués).
Cette année illustre donc de manière exemplaire la logique du modèle économique de VIVESCIA : créer de la valeur à travers les industries de la transformation et apporter ainsi des revenus complémentaires aux agriculteurs. Ces bonnes performances sont d’autant plus importantes qu’elles nous donnent les moyens de soutenir les agriculteurs adhérents confrontés à une période difficile.

Des financements sécurisés et des perspectives de développement prometteuses

Sur l’exercice 2015-2016, le Groupe a conforté sa structure financière en contractualisant deux crédits syndiqués destinés à financer ses activités liées aux métiers agricoles (VIVESCIA Agriculture) et aux métiers de l’industrie (VIVESCIA Industries). Ses prochains investissements sont donc totalement sécurisés par des financements adaptés. VIVESCIA peut s’autoriser à voir loin.

L’international comme relais de croissance : cap sur l’Asie !

VIVESCIA poursuit son développement sur les territoires et à l’international. L’Asie reste un relais de croissance majeur, en particulier pour NutriXo et Malteurop. Ces deux entités vont donc continuer de renforcer leur présence dans cette partie du monde et y faire rayonner le savoir-faire du bassin d’excellence céréalière de leur région d’origine.

La gouvernance se renouvelle

Parmi les changements les plus récents :

  • Pascal Prot, Président du groupe VIVESCIA et du SICOM (Commandité de VIVESCIA Industries) quitte ses fonctions fin 2016, comme il l’avait annoncé l’année dernière. Son successeur sera officiellement nommé à l’issue de la réunion annuelle d’information du 13 décembre 2016.
  • Nicolas Demoury succède à François Gandon en tant que Président du Conseil de Surveillance de VIVESCIA Industries depuis le 9 novembre 2016, à l’issue de l’Assemblée Générale de VIVESCIA Industries.

AGORA : de l’adaptation à l’innovation


« C’est toujours un exercice difficile que de présenter les bons résultats de la campagne passée alors que nous sommes en pleine turbulence sur l’actuelle et que nous subissons la triple peine du rendement, de la qualité et du prix. Un mot fait le lien entre ces 2 campagnes, un mot qui caractérise AGORA : ADAPTATION », introduisait Thierry Dupont, Président d’AGORA, lors de l’Assemblée Générale.

Les faits marquants de cette récolte 2015 

  • Une récolte exceptionnelle en quantité et qualité.
  • Des opportunités de marché qui ont permis d’acheminer sur Rouen, de grosses quantités de céréales sur une courte période, mobilisant tous les moyens logistiques, tant fluviaux que routiers.

Une performance rendue possible par la qualité de l’outil industriel et au professionnalisme des équipes.

Pour cette récolte 2016, il en est tout autre…

  • Une collecte en baisse de 35%
  • Un PS moyen en Blé de 70.3

Pour pallier aux déficits de trésoreries et permettre à ses adhérents de pouvoir envisager la campagne à venir ; dès les premiers jours de la récolte, le Conseil d’Administration d’Agora a décidé des mesures d’aides d’urgence.
En effet, Agora a, depuis de nombreuses années, anticipé et réalisé des provisions à caractère de réserves afin d’assurer sa pérennité et celle de ses adhérents.

La force d’Agora : sa performance en Prix de Campagne

Sur la récolte 2015, 74% des blés ont été achetés en Prix de Campagne avec une valorisation de 159 €/T base moisson en blé (ristournes comprises).
La dynamique du Prix de Campagne se confirme puisqu’elle pourrait passer de 85% en R16 à 90% sur 2017.

L’innovation chez Agora : un leitmotiv et non un effet de mode

Jusqu’à présent, la mission d’Agora était de valoriser au mieux les récoltes de ses adhérents et de leur apporter des solutions techniques et agronomiques performantes et au meilleur coût. Cette mission reste, bien entendu, la base de notre action et devra continuer à être la plus pertinente et la plus performante possible.
Nous élargissons notre champ de compétences et nous engageons pour un accompagnement plus global de l’exploitation. C’est ce défi qui anime Agora et, à ce titre, l’année 2016 marque clairement la mutation de la coopérative vers cette nouvelle dynamique avec trois orientations stratégiques validées par le Conseil d’Administration.

  • L’accompagnement d’une start-up : We farmup qui propose de développer l’économie collaborative via la location de matériels agricoles via un site web.
  • La création avec Valfrance, d’une structure commune : EASI’NOV qui a pour vocation de proposer des solutions à l’accompagnement plus global des exploitations.
  • L’association avec 30 autres coopératives au sein de Be Api, spécialisée dans l’agriculture de précision et notamment la modulation intraparcellaire.

« Je voudrais conclure en rappelant ce qui me semble essentiel dans cette période d’incertitude, il faut jouer collectif, nous devons être acteur, ensemble, de nos exploitations, de notre coopérative et notre agriculture », Thierry Dupont, Président d’AGORA.

Exercice 2015/2016

  • Collecte : 948 505 T
  • CA Total de 266 M€ dont CA Appro : 83M€
  • Résultat de : + 3 M€
  • Capitaux Propres + Provisions à caractère de réserve 90.5 M€
  • Fonds de Roulement : 43,7 M€
  • Caf : 11.1 M€
  • Dettes Moyen Long Terme / CAF : 1.39 an

 

26e Assemblée Générale de Dijon Céréales

A l’occasion de sa 26ème assemblée Générale, qui s’est tenue le 13 décembre 2016 à Saint-Apollinaire, Dijon Céréales a dressé le bilan d’un exercice 2015-2016 difficile, avec une belle moisson malgré de fortes disparités, mais aussi des prix en berne qui ont pesé sur le résultat des exploitations comme sur celui de la coopérative. Face à ce contexte difficile et à l’évolution structurelle de la politique agricole, le Groupe s’adapte et propose des solutions.

Un contexte difficile, mais toujours l’ambition de construire

La collecte 2015-2016 de Dijon Céréales, si le marché avait été moins morose et volatile, aurait sans doute pu franchir aisément le cap du million de tonnes : 981 000 tonnes au final (+12,4% par rapport à 2014-2015), qualité et volumes étaient au rendez-vous malgré des disparités selon les secteurs.

Les adhérents, incertains face à la dégradation des cours au fil de la campagne (des blés à 180 €/T en juillet 2015 pour atterrir à 110 €/T fin février 2016) ont préféré garder une partie de leur production en stock à la ferme, environ 60 000 tonnes. Finalement, ces stocks s’avèrent utiles aujourd’hui quand la moisson 2016 a été catastrophique pour l’ensemble des secteurs de la coopérative. « En 2015-2016, Dijon Céréales, accompagné par Cérévia, a joué pleinement son rôle dans des marchés très volatils », a rappelé Pierre Guez, directeur général de la coopérative.

Malgré une campagne approvisionnements soutenue (103,7 M€ en grandes cultures, 160 M€ au total avec un exercice correct pour les activités jardineries, espaces verts, vignes et énergie), le résultat final 2015-2016 de la coopérative a été obéré par la faiblesse des prix, mais aussi par la nécessité d’anticiper, au titre de l’exercice futur lié à la moisson 2016, des charges exceptionnelles inhérentes à des pénalités (qualité, dédites de contrats matières premières et logistiques).

Car 2016 apporte une triple-peine avec des décrochages de rendements importants pour tous les adhérents de la coopérative, une qualité insuffisante en blé avec des PS en berne… et des prix toujours déprimés en lien avec une production mondiale abondante. L’enjeu majeur de cette campagne 2016-2017, pour Dijon Céréales, est donc de trier et classer au maximum les productions dans les silos afin d’améliorer au maximum le ratio blé meunier/blé fourrager. Seule bonne nouvelle récente, la baisse des prix des engrais semble se confirmer pour 2017.

Dijon Céréales redouble d’efforts pour protéger les adhérents et l’agriculture régionale

« La coopérative joue, comme elle le doit, un rôle de tampon et de solidarité face à la crise. Autour du conseil d’Administration, tous les collaborateurs, de l’équipe de direction aux responsables de silo, sont mobilisés dans leurs sphères de compétences, nous sommes en mode commando !», a précisé Marc Patriat, président de Dijon Céréales. Ainsi, face à la conjoncture et l’évolution structurelle de l’agriculture (diminution des aides de la PAC, augmentation de la pression réglementaire et sociétale), le Groupe évolue, propose ou contribue à des solutions à tous les niveaux :

Le programme 140 €/T : En réponse au contexte difficile, Dijon Céréales a lancé un programme intitulé « Objectif : Produire à 140 T/ha. Plus de compétitivité, l’Agronomie d’Abord ». « Il ne s’agit pas d’un prix de vente annoncé, a rappelé Pascal Demay, Directeur Céréales et Terrain de Dijon Céréales. Nous interpellons nos adhérents, dans des zones de production comme les nôtres à faibles potentiels, sur la nécessité d’optimiser les charges de production, sans faire de fausses économies, en agissant notamment sur des leviers agronomiques. L’ambition est de dégager un résultat même dans le cas où les cours sont bas, ce qui semble s’installer comme une tendance de fond ».

Artemis et Agronov pour une agriculture régionale innovante :
La R&D, axe majeur pour Dijon Céréales, ne doit pas être négligée a fortiori en temps de crise. A travers les travaux de la plateforme agroenvironnementale régionale Artemis et du service technique Damier Vert, la coopérative se concentre sur la diminution des charges économiques mais aussi des impacts environnementaux de l’activité agricole, la recherche de nouveaux leviers agronomiques et le développement de l’agriculture de précision. Les références obtenues sont aujourd’hui vulgarisées à travers l’activité de deux clubs d’agriculteurs lancés en 2016 : Pixae et AgroEcos. Le pôle d’innovation en agroécologie agrOnov, inauguré cette année également, s’inscrit dans cette même dynamique et complète le dispositif. A la fois centre de recherche et pépinière d’entreprises, agrOnov vise à concilier des bons rendements de production avec une empreinte écologique maîtrisée. Il doit faciliter l’émergence de nouvelles solutions pour l’agriculture.

L’optimisation et la compétitivité de la logistique agricole avec Logivia

Lancé en juillet 2016 Logivia (extension de Dijon Céréales Logistic), le nouveau gestionnaire intégral de la logistique de Dijon Céréales, Bourgogne du Sud, Soréal et de leurs filiales, optimise avec succès les flux inter-coopératives et inter-filiales, transformant des charges fixes en charges variables, tout en garantissant la fiabilité des opérations logistiques.

Cérévia grandit pour peser plus sur les marchés :
Avec l’entrée officielle de la coopérative Interval (Haute-Saône) en juillet 2016, Cérévia rassemble désormais 8 groupes coopératifs de Bourgogne-Franche-Comté et Rhône-Alpes-Auvergne. Cette nouvelle adhésion donne à l’union de commercialisation davantage d’importance sur les marchés. Tout en élargissant son périmètre et en améliorant ses outils (doublement des capacités du site portuaire de Fos-sur-Mer), Cérévia demeure une union à taille humaine, au service de l’agriculture locale et de ses débouchés.
Lors de l’Assemblée Générale, le Président Marc Patriat a également rappelé, dans ce contexte, la nécessité de poursuivre les travaux autour d’une alliance régionale des coopératives que Dijon Céréales appelle de ses voeux. « Il y a 25 ans, nous fondions Dijon Céréales avec 13 coops cantonales, il faut maintenant mettre en place l’outil dont l’agriculture et les exploitations agricoles régionales ont besoin pour les 25 ans à venir », a-t-il déclaré.

ARTERRIS renforce sa filière animale

avec l’acquisition de trois fleurons des secteurs ovin et bovin

Dans le cadre de sa stratégie de développement, la coopérative agricole ARTERRIS, en partenariat avec la coopérative L’Agneau Soleil située dans les Alpes-de-Haute-Provence, a finalisé le 24 novembre 2016 l’acquisition des groupes Dufour Sisteron (CA 38 M€), Ovimpex (CA 250 M€) et Ovimpex Distribution (CA 40 M€). Cet investissement permettra de structurer les filières ovine et bovine d’Arterris : il représente un accès au marché déterminant pour la pérennité des productions du Sud de la France. A terme, une vraie position de leader permettra ainsi de reconquérir le marché intérieur.

Des synergies économiques

« Notre choix est cohérent : il s’appuie sur la solidité du Groupe et s’inscrit dans la continuité de notre politique de croissance en complément de nos filières existantes. Nous continuons ainsi à développer des solutions toujours plus efficaces pour répondre aux enjeux de demain, pour nos adhérents comme pour nos clients. » Regis Serres, Président du Groupe Arterris

La triple acquisition permettra de structurer et de renforcer l’aval de la chaine de valeur, de la collecte d’animaux à la transformation définitive pour le consommateur, en passant par l’abattage et la découpe. Les moyens industriels et logistiques mais aussi les savoir-faire seront ainsi mis en commun pour gagner en performance. L’organisation sera également optimisée pour créer de nouvelles opportunités sur le marché : les productions pourront être orientées pour mieux s’adapter aux attentes des consommateurs français.
Le nouveau groupe commercialisera ainsi 100 000 bovins et 1,5 millions d’ovins. La filière ovine d’Arterris représente ainsi désormais un poids important face aux 4,5 millions d’ovins produits en France et aux 10 millions consommés chaque année.

Des synergies humaines

« Il s’agit réellement d’une co-création. En tant que coopérative agricole, nous commercialisons 150 000 agneaux sous le label Agneaux de Sisteron, soit 90% de notre production… et nous partageons naturellement les mêmes ambitions qu’ARTERRIS pour nos adhérents. Bâtir ensemble une filière ovine et bovine était une évidence, concrétisée par nos trois acquisitions communes. » François Allosia, président de L’Agneau Soleil

Cette convergence permettra de sécuriser et d’optimiser les revenus des éleveurs tout en facilitant l’installation de jeunes agriculteurs. Le choix des groupes Dufour Sisteron, Ovimpex et Ovimpex Distribution répond également à une certaine conception de l’agroalimentaire. Des méthodes de travail durables, bien sûr, mais aussi une même ambition et des valeurs fortes : qualité, proximité, traçabilité et sécurité. Des valeurs d’avenir « made in France » par ailleurs de plus en plus plébiscitées par le grand public.

Le Groupe ARTERRIS et la coopérative L’Agneau Soleil se félicitent du soutien actif de ses partenaires financiers : Unigrains, Sofiproteol, les Caisses Régionales du Crédit Agricole, Arkéa, la Société Générale, la Banque Populaire ainsi que les conseils de la banque Hottinguer et le cabinet Hoche.

EASI'NOV

Naissance de
la structure d’expertise agro-environnementale EASI’NOV

Un pool d’innovation pour un accompagnement durable 
dans un secteur en pleine mutation

VALFRANCE et AGORA ont présenté à leurs adhérents et à leurs partenaires, lors de leur Assemblée Générale respective, leur plateforme commune d’expertise agro environnementale, nommée EASI’NOV. Au travers de celle-ci, les coopératives pérennisent et développent leurs forces sur le périmètre des services, dans une volonté commune d’innovation et de performance pour leurs adhérents.
Montée en puissance des nouvelles technologies, enjeux agro environnementaux croissants, production exponentielle de données… : dans un monde agricole en pleine transformation, les coopératives AGORA et VALFRANCE souhaitent proposer une expertise technique de pointe et saisir toutes les possibilités offertes notamment par le numérique, dans une logique de création de valeur pour leurs adhérents.
La naissance de cette structure avait été annoncée par les coopératives en mai 2016. Depuis, un travail de fond a été mené pour identifier précisément les attentes des adhérents afin de leur proposer une expertise technique adaptée, performante et innovante. Des tables rondes avec les conseillers techniques des deux coopératives ont notamment permis de déterminer les besoins des adhérents, dans une vision globale d’accompagnement de la gestion de leurs exploitations agricoles (installation, formation, investissements, nouveaux projets, diversification, regroupement…).

Ce travail a permis d’identifier les quatre Pôles qui structurent EASI’NOV :

  • Le Pôle Environnement / Réglementation  
  • Le Pôle Agronomie  
  • Le Pôle Economie  
  • Le Pôle Innovation / Agriculture de Précision 

Des éléments transversaux viendront enrichir les différentes thématiques abordées au sein des quatre Pôles EASI’NOV,
à savoir : les OAD et leur développement, la diversification et la mise en place d’un réseau de fermes de références.
EASI’NOV a donc pour vocation d’élargir les domaines de compétences des conseillers techniques sur différents sujets (agro environnement, réglementation, innovation, agriculture de précision, économie…). Pour cette structure commune aux deux coopératives, un mode de fonctionnement en « présidence tournante » a été décidé.
La création d’EASI’NOV permet ainsi aux coopératives VALFRANCE et AGORA de conserver leur identité respective, tout en bénéficiant de l’intérêt d’une réflexion collaborative sur des sujets d’avenir pour les agriculteurs.

Assemblée Générale Ordinaire

Pour sa troisième année,
le groupe NOVAGRAIN* a tenu
son Assemblée Générale Ordinaire
le mercredi 7 décembre 2016
à Connantre (51) devant près de 400 participants représentant les adhérents et salariés des coopératives associées Efigrain-Sézanne et La Champagne ainsi que les invités du groupe.

Ce fut l’occasion de revenir sur l’exercice 2015-2016 avec une collecte record de 240 200 tonnes et un chiffre d’affaires appro en léger recul qui s’établit à 21.1 millions d’euros.

Ainsi le groupe NOVAGRAIN présente un chiffre d’affaires stable à 69 millions d’euros et un résultat d’exercice en progression de 26% qui s’établit à 1,874 millions d’euros. Ce bon résultat autorise une redistribution de la quasi-totalité à destination des adhérents soit 1.559 millions d’euros sous forme de ristournes et rémunération du capital. La capacité d’autofinancement (CAF) est de 2.7 millions d’euros. Elle atteint l’objectif initial de 4% du chiffre d’affaires. Ce niveau permet un retour aux adhérents important sans pour autant fragiliser l’équilibre financier de la coopérative.

Après deux années consécutives d’une collecte record, la récolte 2016 restera comme la plus mauvaise des 40 dernières années au niveau des rendements dans le Sud-Ouest Marnais. Cette chute des volumes (baisse de la collecte de 42% à 140 330 t) couplée à la morosité des prix agricoles depuis maintenant bientôt 4 années, fragilisent les exploitations agricoles. Le Président Benoît Pietrement rappela l’engagement de Novagrain auprès de ses adhérents, et cela dès les premiers jours de la moisson 2016. Le plan d’accompagnement des adhérents, avec notamment le report des échéances appro, représente un effort de plus de 5 millions d’euros pour le groupe, tout comme le plan d’économie mis en place au niveau de la coopérative qui atteint le million d’euros.
Dès la moisson, le travail du grain a démontré toute son importance. Patrick Maillard, Directeur des Marchés, ne manqua pas de saluer l’action des équipes d’exploitation qui par le triage, le calibrage et la constitution de lots répondant aux exigences qualitatives de nos clients ont contribué à la valorisation d’une collecte à la qualité médiocre (PS moyen inférieur à 71).

Jean-Paul Vinot, Vice-Président, aborda le sujet des participations de Novagrain dans l’aval avec la performance du projet Vivescia Industries. L’action enregistre une progression historique de 25% pour atteindre 32.29 €. L’expertise des filières céréalières conjuguées à l’investissement sur les marchés en croissance font de Vivescia Industries le leader des ingrédients céréaliers alimentaires. Autre projet industriel, la durée d’engagement initial du groupe Novagrain au sein de Blétanol arrivera à son terme en 2017 et impliquera une nouvelle réflexion sur la poursuite et la stratégie du projet. Jean-Paul Vinot rappela que Blétanol permet aujourd’hui de valoriser plus de 500 000 t de céréales au niveau régional et de détenir un débouché pour les blés impropres à la meunerie ou l’amidonnerie. Malgré tout, la pérennité du projet (et de nos engagements) passera obligatoire.

L’année 2016 fut l’année de la concrétisation de nombreux projets entamés avec l’union Novagrain. Tout d’abord au niveau des investissements avec le remplacement du séchoir de Sézanne. Cette nouvelle installation, plus performante, plus économe, assure une qualité du séchage irréprochable avec une capacité de 24 t/h pour 4900 points. Le groupe Novagrain est ainsi autonome pour le séchage de sa collecte. Le site de Marigny s’est vu enrichir de 3 000 tonnes de stockage supplémentaires avec la réalisation de deux cases de stockage couvertes et d’une plateforme. La conjoncture actuelle amène cependant à adapter le plan d’investissement du groupe avec un recul de 35 % du montant prévisionnel des investissements d’ici 2018.

Annoncés il y a un an, les travaux de réhabilitation de la voie ferrée Oiry-Esternay ont débuté ces dernières semaines. Le Président Benoît Pietrement souligna l’importance de cet axe de communication, vital pour la compétitivité du territoire, et qui sera de nouveau opérationnel grâce à l’action collective des chargeurs et des pouvoirs publics.

Thierry Simon, Chef Produit Semences, dressa le bilan d’une année marquée par la concentration continue des acteurs de l’agrochimie. La baisse des prix en appro apporta un peu d’air dans un contexte difficile mais les conditions climatiques et la complexité réglementaire croissante ont nécessité une intense mobilisation de l’équipe technique Novagrain.

Jean-Paul Louppe, Directeur Général, s’est attaché à démontrer la compétitivité de Novagrain avec respectivement un coût d’intermédiation et une marge appro inférieur de 25% et 30% à la norme (étude comparative Coop de France sur 89 coopératives). Cette performance, les adhérents du groupe la retrouve dans les chiffres mais également dans les moyens mis en oeuvre ces dernières années.

Le Conseil d’administration et la Direction, réunis en séminaire début juin, ont tracé les grandes lignes de l’action de la coopérative pour les 5 années à venir. L’enjeu est que le groupe Novagrain soit toujours présent demain avec un modèle économique en phase avec les attentes des agriculteurs et résolument moderne. Pour y parvenir, Novagrain concentrera son action sur l’excellence opérationnelle, l’innovation, le développement des services mais aussi une approche filière plus marquée ainsi que des alliances stratégiques.

Ainsi est réaffirmée la volonté du groupe Novagrain de se différencier pour se positionner durablement comme la coopérative de référence du Sud-Ouest Marnais.
Le Directeur Général présenta également les innovations de l’année avec la refonte de l’extranet adhérent plus collaboratif et adapté au commerce en ligne. Il salua également le succès de l’application mobile Novagrain destinée à faciliter la vie des adhérents du groupe. Enfin, Jean-Paul Vinot annonça la prise de participation de Novagrain aux côtés de 30 coopératives dans le projet Be Api destiné à promouvoir l’agriculture de précision, véritable source de valeur pour les exploitations agricoles.

Cette Assemblée Générale fut également la dernière de Jean-Paul Louppe à la Direction du groupe NOVAGRAIN. Ce dernier fera valoir ses droits à la retraite fin mars 2017 et sera remplacé par Patrick Mailliard actuel Directeur Général Adjoint. L’occasion pour le Président de saluer 20 années d’engagement et de travail au service de la coopération agricole locale.

Pour conclure cette Assemblée Générale, Jean-Marie Seronie, Agroéconomiste et auteur de « Vers un big bang agricole », présenta ses clés de lecture pour piloter l’exploitation agricole dans un environnement instable. L’innovation et la recherche de compétitivité étant les rebonds nécessaires à la crise que vit actuellement le monde agricole.


*Groupe NOVAGRAIN : 500 producteurs, 30 000 ha, 14 sites, 50 salariés.

Noriap déploie son projet

et intègre le machinisme agricole à ses activités

Nouvelle concrétisation de son projet d’entreprise « Néo », Noriap devient actrice du machinisme agricole.

Pourquoi la coopérative Noriap s’investit-elle dans un nouveau métier  ?

« Nous avons choisi avec notre projet « Néo » d’apporter de la valeur ajoutée à notre territoire et donc de regarder là où Noriap était en mesure de la créer. Soutenir les filières d’élevage avec la gestion de Novial, investir dans une filière spécifique où nous pouvons développer, avec Cocorette, des ateliers d’oeufs alternatifs en région ou optimiser nos services avec la coopérative La Flandre, ont été les premières actions de développement de notre projet depuis 2015. D’autres dossiers tels que le machinisme, les semences, l’agroenvironnement, font partie des activités en pleine mutation sur lesquelles Noriap peut et doit jouer un rôle. Dans le cas précis du machinisme, notre ambition est d’apporter une nouvelle activité rentable, facteur de résilience pour la coopérative et de compléter notre présence territoriale.» précise Jean-François Gaffet, Président de la coopérative Noriap.

En quoi consiste votre projet ?

« D’une part, nous avons un projet de création de deux concessions dans l’Est de la Somme et une dans le Nord de l’Aisne. Les ouvertures sont prévues au printemps. D’autre part, le Tribunal de Commerce de Beauvais a accepté notre offre de reprise partielle de la société Mansard. Nous accueillons ainsi 16 salariés et gérons depuis le 7 décembre deux concessions basées respectivement à Monchy-Humières (60) et Villers-Cotterêts (02). Ces activités sont pilotées par notre filiale Somat dont Xavier Beaufort est directeur et assure le développement. » explique Martin Migonney.