Analyse du marché des céréales
Progression du cours du blé
Blé
Les cours ont gagné quelques euros cette semaine, dans le sillage principalement de Chicago. Depuis le 23 décembre, le CBOT ne cesse de progresser. Selon l’USDA, les conditions de cultures du blé se sont nettement dégradées, notamment dans le premier Etat producteur (Kansas), soutenant ainsi les cours. En cette période de reprise, les opérateurs restent dans l’attentisme, dans l’espoir que la hausse puisse continuer encore un peu.
Pour autant, sur la scène internationale, certains pays sont aux achats et l’Argentine revient en force avec des prix compétitifs. L’Algérie a acheté cette semaine 475 kt de blé en provenance d’Argentine, de France, du Royaume-Uni, de Suède et d’Allemagne. Les prix allaient de 198 $ CAF pour de l’argentin à 202 $ CAF pour des origines UE.
L’Egypte a poursuivi ses achats fin décembre, avec principalement de l’origine russe. L’appel d’offres du 21 décembre a permis à l’origine argentine de remporter une partie de cet achat pour la 1ère fois de la campagne. Avec un fret presque deux fois plus élevé que de l’origine russe, l’Argentine a proposé des prix en Fob 13 $ moins cher que ses concurrents russes. A ce jour, la Russie totalise 70% des achats du GASC contre 44% sur l’ensemble de la campagne 2015-16. La Roumanie s’affiche comme la 2ème origine retenue par le GASC avec 24%.
A mi-campagne, la Roumanie réalise 30% des exportations européennes, avec 3,9 Mt exportées. Selon France Export Céréales, les exportations de blés roumains s’affichent à un record. Il faut dire que la production roumaine de blé est en nette hausse cette année. Stratégie Grains prévoit une production à 8,3 Mt, en hausse d’1 Mt, et donc des exportations vers les pays tiers augmentées d’autant.
La France est en 2ème position dans les exportations européennes avec 2,4 Mt exportées, au coude à coude avec l’Allemagne (2,3 Mt) (cf. graph page 4). Au final, la dynamique d’exportations des blés européens s’est affaiblie ces dernières semaines et à ce jour, 12,8 Mt de blé européen ont été exportées, une évolution de +1% désormais par rapport à l’an dernier à la même date.
Maïs
En maïs, l’activité portuaire est restreinte et c’est du côté du marché intérieur que l’activité est plus importante. Les primes s’apprécient à l’intérieur de l’hexagone à destination notamment de l’amidonnerie et des fabricants d’aliments. Le maïs rendu centre Bretagne s’affiche à 178 €/t. Sur le Rhin, les contraintes liées aux basses-eaux poussent également les prix à se raffermir.
A ce jour, les importations européennes de maïs s’affichent à 5,0 Mt contre 6,5 Mt l’an dernier à la même date. Compte tenu de la petite récolte de maïs français de cette année, encore plus faible que l’an passé, le faible niveau des importations européennes expliquent la fermeté des prix sur le marché intérieur.
Orge
Les exportations d’orges européennes sont en nette baisse avec 2,161 Mt à ce jour, soit 63% de moins que l’an dernier à la même date. La France conserve pourtant sa place de leader avec 925 Kt exportées.