24 septembre 2020
FAITS SAILLANTS
Les perspectives de production mondiale toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2020/21 sont abaissées de 3 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à 2.227 millions, une réduction pour le maïs étant en partie compensée par des hausses pour l’orge et l’avoine. Un ajustement à la baisse de 6 millions de tonnes pour la production de maïs comprend des réductions formulées pour les Etats-Unis, la Chine et l’UE, mais des hausses pour l’Argentine et le Brésil. Le chiffre de production mondiale de blé n’est guère changé d’un mois sur l’autre, les meilleurs résultats pour la Russie et l’Australie étant compensés par des réductions pour l’Argentine et le Canada. La consommation mondiale est placée en retrait de 2 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, principalement pour tenir compte d’une détérioration de l’utilisation industrielle de maïs aux Etats-Unis. La projection de stocks mondiaux de céréales recule de 1 million de tonnes d’un mois sur l’autre, car des prévisions réduites des inventaires de maïs aux Etats-Unis (-3 millions de tonnes) sont presque absorbées par de modestes augmentations pour d’autres céréales. Du fait des révisions à la hausse pour le blé, le maïs et l’orge, la projection pour le total des échanges de céréales en 2020/21 (juillet-juin) est dopée de 3 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à un record de 398 millions, une hausse de 1 % d’une année sur l’autre.
Comme les données font ressortir des expéditions plus fortes que prévu ces dernières semaines, les chiffres du Conseil concernant les échanges mondiaux de soja en 2019/20 sont relevés de 1 million de tonnes, à un record de 164 millions, quelque 8 % de plus que l’an dernier. Des ajustements minimes des stocks d’ouverture et de la production – jugée grimper à un nouveau pic – se traduisent par une projection réduite du total des disponibilités et des stocks de report en 2020/21. Toutefois, à 50 millions de tonnes, les stocks seront tout de même légèrement supérieurs à l’an dernier. Les perspectives de la demande mondiale à l’importation sont légèrement relevées, à un record de 165 millions de tonnes, un gain de 1 % d’une année sur l’autre.
Essentiellement pour traduire une hausse du chiffre de la consommation, les stocks de clôture mondiaux de riz en 2019/20 sont estimés faire 2 millions de tonnes de moins d’un mois sur l’autre, à 175 millions, plus ou moins stables d’une année sur l’autre. Les perspectives de production mondiale en 2020/21 sont rognées d’un mois sur l’autre et, conjuguées à un chiffre réduit pour les stocks d’ouverture, la baisse générale des disponibilités se répercute dans une projection moindre pour les stocks de report, placé à 180 millions de tonnes (+5 millions d’une année sur l’autre). Les échanges en 2021 devraient être inchangés par rapport au mois dernier, à 45 millions de tonnes, un gain de 7 % sur l’année précédente.
L’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) s’est redressé de 9 % d’un mois sur l’autre, avec des gains solides pour tous ses composants hormis le riz.
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La récolte de blé tendre 2020 : Qualité au rendez-vous pour l’alimentation animale
La production française de blé tendre de la récolte 2020 est estimée à 29,5 millions de tonnes, soit une baisse de 17,5 % par rapport à la moyenne 2015-2019 (estimation au 01/09/2020, Service de la Statistique et de la Prospective - ministère de l'Agriculture et de l’Alimentation). La campagne de culture 2019/20 a été marquée par deux faits majeurs : les précipitations automnales particulièrement fréquentes et abondantes et la sécheresse printanière. Ces deux événements climatiques ont conjointement pénalisé les surfaces cultivées et généré une baisse des rendements moyens. Avec de faibles teneurs en eau, de très bons poids spécifiques et des taux de protéines satisfaisants, le blé tendre de la récolte 2020 devrait satisfaire les besoins des industries de l’alimentation animale.
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