Le plan de relance doit consacrer l’amidonnerie comme un secteur stratégique essentiel à la souveraineté alimentaire !
A l’occasion de son Assemblée Générale, l’USIPA a rappelé la mobilisation constante des amidonniers français tout au long de la crise de la Covid-19 pour assurer la continuité de l’approvisionnement sur le territoire tout en maintenant leurs engagements environnementaux. Elle appelle aujourd’hui les pouvoirs publics à traduire en mesures concrètes le plan de relance pour accompagner la filière chahutée par la crise.
« Nous avons relevé le défi d’assurer la continuité d’un approvisionnement vital à l’alimentation de nos concitoyens mais nos entreprises ressortent ébranlées de cette crise », alerte Marie-Laure Empinet, présidente de l’USIPA. Cette dernière a salué l’agilité de l’amidonnerie française à réagir face à la crise et a souligné la nécessité de préserver la filière. En effet, si les amidonniers ont démontré leur savoir-faire et leur réactivité pour répondre à la demande des secteurs tant alimentaires que pharmaceutiques, ces adaptations ont lourdement impacté les coûts de production. C’est notamment le cas pour des surcoûts, liés au fret routier (+20%) ou à la réorganisation des usines. « En maintenant son activité, l’amidonnerie a démontré son importance capitale pour l’approvisionnement alimentaire de la France et la continuité de l’activité hospitalière. Néanmoins sa santé économique reste aujourd’hui conditionnée à une reprise économique rapide » ajoute Marie-Laure Empinet.
La présidente de l’USIPA a également insisté sur l’implication de toute la filière face aux enjeux liés au changement climatique, à l’économie circulaire, à la modernisation des pratiques agricoles, à la biodiversité ou encore à l’alimentation durable énoncés par le Green Deal et son volet farm to fork : « L’amidonnerie est déjà largement engagée dans la transition environnementale : avec l’utilisation de matières agricoles renouvelables nous nous rapprochons du zéro déchet ! ». Une dynamique qui se double d’une politique volontariste pour réduire la consommation d’énergies (-20% depuis 13 ans) et les émissions de CO2 en privilégiant le fret ferroviaire pour les approvisionnements (50%). Les amidonniers peuvent ainsi proposer à leurs clients, des aliments sains, sûrs et durables.
« Les conséquences économiques de la crise sur l’amidonnerie française sont préoccupantes, alors que les amidonniers assument un rôle stratégique et sociétal essentiel. Ils comptent désormais sur des mesures efficaces pour les accompagner dans les défis du monde de demain » déclare Marie-Laure Empinet, présidente de l’USIPA, en évoquant le plan de relance présenté par le gouvernement. Un plan qui propose notamment : une stratégie nationale des protéines végétales, un plan de soutien au fret ferroviaire ou encore un programme d’investissement dans les technologies vertes et le biosourcé. Pleinement inscrits dans ces problématiques, les amidonniers saluent la pertinence de mesures qui s’adressent à la fois aux industries et au secteur alimentaire, mais attendent d’avoir plus de visibilité concernant les conditions pour y accéder. La plupart des actions se concrétiseront au fur et à mesure de la publication des cahiers des charges des appels à projets, encore largement inconnus à ce jour.
L’amidonnerie s’investira pour développer une nouvelle offre à base de protéines végétales que les consommateurs français appellent de leurs voeux, pour des raisons écologiques et nutritionnelles. L’USIPA s’interroge sur les moyens financiers mis au service des protéines végétales et demande que l’enveloppe de 100M€ soit augmentée, compte tenu de la diversité des missions que cette stratégie devra remplir. « L’amidonnerie française a répondu aux attentes que l’on était en droit d’espérer de la part d’une filière professionnelle responsable en temps de crise. Nous souhaitons que l’exécutif permette à notre filière de jouer pleinement son rôle pour préparer la transition écologique et alimentaire grâce à un plan de relance bien ciblé et efficace » conclut Marie-Laure Empinet.