
Donner de la visibilité aux filières oléo-protéagineuses bio pour une croissance pérenne
Avec plus de 400 000 hectares de grandes cultures biologiques (certifiés et en conversion) cultivés en France en 20171, la filière est en plein essor. Aujourd’hui 3,4% des surfaces nationales de grandes cultures sont bio. Une croissance qu’il est essentiel d’accompagner. Après de nombreux entretiens avec des acteurs de la collecte et de la première transformation, Terres Univia publie son étude « Les filières françaises des Oléagineux, Protéagineux & Légumes secs issus de l'agriculture biologique ». L’objectif : caractériser les besoins quantitatifs et qualitatifs en huiles, en protéines végétales et en légumes secs biologiques. L’étude analyse les verrous dans les filières limitant le développement dans le secteur de l'alimentation animale et humaine.
Comprendre les spécificités régionales
Avec son étude globale des filières oléo-protéagineuses en France, Terres Univia apporte une vision d’ensemble de la
filière française et de ses perspectives, en prenant en compte les spécificités régionales. Entre le Nord et le Sud, les
historiques de filières sont différents. Dans le Grand Sud, la filière oléo-protéagineuse biologique se développe fortement.
En tête des cultures on trouve le soja et le tournesol qui constituent à elles deux plus de 80% de la collecte oléoprotéagineuse du Sud de la France. Au Nord, les surfaces en grandes cultures biologiques sont moins importantes. Les
protéagineux avec le pois, la féverole et le lupin constituent dans cette zone plus de 60% de la collecte oléo-protéagineuse.
Même si les cultures oléagineuses bio se développent, les triturateurs sont en attente d’un développement plus important
de soja pour répondre à la demande en alimentation animale, et en colza et tournesol pour le marché des huiles. A noter
également une forte demande des producteurs autour des associations de cultures (céréales et protéagineux). Bien que
présentant de nombreux intérêts pour l’agriculteur (contrôle maladies, désherbage et parfois productivité), ces
associations peuvent être contraignantes à la collecte et au stockage : incertitude sur la prévision de récolte (proportion
de chaque espèce dans le mélange), adaptation des outils de triage et de la logistique aux mélanges et augmentation du
coût du travail du grain.
Répondre à une demande en forte progression
Huiles bio, légumes secs bio et croissance du marché des soyfoods, la filière oléo-protéagineuse bio est boostée par une
demande importante en alimentation humaine bio. Le secteur de l’alimentation animale est également en forte
croissance, et la demande en tourteaux d’oléagineux s’intensifie sur le territoire. Une demande particulièrement
stratégique pour le développement des filières avicoles qui poussent actuellement la production d’aliments composés
pour animaux. L’incorporation de protéagineux dans les rations, bien qu’importante en bio, reste limitée par des facteurs économiques et technologiques.
Des enjeux identifiés et partagés
Pour répondre aux enjeux de la filière, des verrous techniques doivent être levés notamment en mettant en place des
références techniques, en particulier pour le colza. L’étude révèle qu’il serait nécessaire d’investir dans des installations
de stockage et de tri pour la collecte. Il est aussi indispensable de mieux appréhender la diversité des demandes de l’aval
et de la transformation, avec une culture commune sur la qualité attendue. Terres Univia joue un rôle déterminant pour
renforcer les outils de connaissance des filières et participe à un développement des cultures biologiques en adéquation
avec la demande.
Retrouvez l’étude complète sur le site : http://www.terresunivia.fr/sites/default/files/articles/publications/brochures/BIO-les-filieres-francaises-oleagineux-proteagineux-legumes-secs.pdf
1. Agence bio via organismes certificateurs
Certains sujets sont-ils tabous ?

Pesticides, subventions, revenu, irrigation… sont-ils devenus des sujets tabous ?
Dans un monde hyper connecté, où l’information circule chaque jour un peu plus vite que le précédent, on pourrait avoir l’impression qu’on parle de tout, tout le temps. Pourtant, en agriculture tout autant que dans d’autres secteurs, certains sujets peuvent encore sembler tabous. En 2019, peut-on et doit-on parler de tout ? Certains sujets sont-ils tabous, ou ne sont-ils que sensibles ? Peut-on briser les tabous et en venir à bout ? Comment parler des sujets qui font beaucoup parler,
avec sérénité ?
Pendant 40 minutes, Virginie Thomas, Directrice Crise, Affaires publiques et concertation chez Burson Cohn & Wolfe, donnera aux agriculteurs et professionnels de la filière céréalière agricole des clés pour comprendre et appréhender une prise de parole sur des sujets délicats. L’occasion d’éclaircir ce qui est de l’ordre de réels tabous, et ce qui est parfois une crainte de s’exprimer sur des sujets qui font débat.

Le 4 avril à 16h, Passion Céréales consacre
sa 8ème séance des Tuto’Com, web-formation gratuite
pour la filière, à cette question.
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