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Hebdo N°12 - Vendredi 26 mars 2021

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Actualités de la filière

Rubriques

Réduction des aides PAC

à la filière bovine



Une orientation prématurée qui menace la survie des élevages !

Parmi les options envisagées sur la répartition des aides du premier pilier de la PAC, le ministère de l’Agriculture a récemment annoncé tendre vers une réduction de 250 millions d’euros d’aides couplées accordées aux éleveurs de bovins viande. Cette baisse de revenus pour les élevages, de l’ordre de 30 à 50%, inquiète particulièrement la filière en pleine structuration et pas encore prête à se passer de ce soutien vital.

L’ambition de la filière bovine est clairement affichée : parvenir à rémunérer la production des éleveurs uniquement par les prix du marché. C’est en ce sens que La Coopération Agricole Filière Bovine a présenté au ministre de l’Agriculture, en novembre dernier, 16 propositions visant entre autres à : améliorer l’organisation de la filière, développer la montée en gamme et accroître la compétitivité de nos activités en répondant à l’ensemble des marchés, du local à l’international.

Dans le cadre de cette ambition, les coopératives s’investissent notamment pour créer de la valeur par le marché, en particulier avec le développement du Label Rouge, dont elles sont les principales actrices avec plus de 2/3 des volumes commercialisés. Cet investissement des coopératives est suivi d’effets puisqu’on recense : +17% des tonnages de Label Rouge et +14% de points de vente engagés entre 2019 et 2020.

La structuration de la filière, où chaque maillon a un rôle à jouer, est donc en cours mais elle nécessite encore du temps : les prix du marché ne permettent toujours pas de couvrir les coûts de production de la filière qui, pour subsister, est forcée de compter sur le soutien des pouvoirs publics via les aides de la PAC. Une réduction importante de ce soutien n’aura que des effets dramatiques sur la dynamique d’organisation de la filière, le potentiel de production et l’amélioration du revenu des éleveurs ou des opérateurs.

« L’organisation de la filière bovine est en marche et doit continuer à être pleinement soutenue par les pouvoirs publics. La filière ne se restructurera pas par une baisse du soutien financier mais par le développement de la contractualisation, pourquoi pas avec un objectif de 100%, ceci jusqu’aux distributeurs et l’appui des programmes opérationnels. Réduire prématurément les aides accordées aux élevages de bovins viande, c’est condamner l’avenir de toute une filière ! » déclare Bruno Colin, président de La Coopération Agricole Filière Bovine.

Aide région Ile de France

Mars 2021




La CGB salue la Région Ile-de-France pour son engagement envers la filière Betteraves-Sucre

Dans le cadre d’un plan de soutien mis en place pour l’agriculture francilienne, la Région Ile-de-France a annoncé apporter une enveloppe d’un million d’euros pour les betteraviers et un accompagnement des deux sucreries de Seine-et-Marne.

La CGB Ile-de-France salue l’aide bienvenue de la Région Ile-de-France et la remercie du soutien qu’elle entend apporter aux planteurs et aux sucreries de son territoire. Les élus de la Région Ile-de- France ont su être à l’écoute de la profession agricole et réagir face à la situation catastrophique engendrée par le virus de la Jaunisse des exploitations betteravières qui a gravement affecté la récolte 2020.

Alexandra Dublanche, Vice-présidente de la Région Île-de-France chargée du Développement économique, de l'Attractivité, de l'Agriculture et de la Ruralité, a annoncé : « Afin de venir en aide aux producteurs de betteraves d’Île-de-France qui ont subi une crise sanitaire sans précédent avec de lourdes pertes de rendement dues à la maladie de la jaunisse, la Région Île-de-France prendra à sa charge une part de la franchise non compensée par l’État, à concurrence de 1 M€. »

La Région, totalement mobilisée pour accompagner et soutenir la filière betteravière francilienne, s’engage également dans deux actions plus structurelles :

  • Le Conseil régional finance un tiers du programme de recherche sur les alternatives aux néonicotinoïdes, Modefy, piloté par la société Deleplanque.
  • La Région annonce être aussi en réflexion avec les deux sucreries de Seine-et-Marne afin de soutenir l'industrie du secteur à travers un accompagnement dans des investissements de modernisation.

Suite à ces annonces, Jean-Pierre Dubray Président de la CGB Ile-de-France a déclaré « La CGB remercie sincèrement la Région pour son soutien sans faille aux betteraviers dans une période transitoire difficile à traverser et qui déstabilise nos exploitations. Cela confirme encore une fois l’attachement de nos élus au monde paysan. »

EGAlim




Sans prix juste, pas d’avenir pour la filière alimentaire

Alors que les négociations commerciales 2021 ont encore été plus dures que celles des années précédentes, les initiatives se multiplient ces derniers jours pour retrouver l’esprit d’EGAlim : le rapport de Serge Papin sur le bilan de la loi EGAlim, le rapport de Thierry Benoit ou encore l’initiative portée par Grégory Besson-Moreau convergent autour de constats partagés.

Mais il faut aller encore plus loin : face à une destruction de valeur et une déflation sur les prix aux effets toujours plus délétères pour la filière, seule une véritable liberté tarifaire permettra de sauver l’esprit d’EGAlim. La bataille du prix juste doit être la priorité numéro un. Les consommateurs, les agriculteurs, les PME et, l’ensemble des entreprises la demandent depuis des années. Place aux actes !

Le constat est aujourd’hui partagé par tous :

  • Une souveraineté alimentaire devenue stratégique pour la France et une indispensable revalorisation des revenus de nos agriculteurs.
  • Ceux qui produisent l’alimentation des Français, les agriculteurs mais aussi les entreprises de l’alimentation et les coopératives sont aujourd’hui fragilisés par une guerre des prix sans précédent.
  • EGAlim n’a pas permis de stopper la guerre des prix et de recréer de la valeur pour les filières agricoles et agroalimentaires : 7 milliards d’euros ont été détruits sur l’ensemble de la filière alimentaire depuis 2012.

Il est aujourd'hui vital de stopper cette course vers le bas qui fragilise de façon irréversible un tissu d’entreprises, composé majoritairement de PME, qui irrigue tout le territoire et utilise 70% des ressources agricoles françaises.

Cette logique des prix toujours plus bas conduit inéluctablement à une destruction de valeur pour toute la filière : l’amont agricole, les entreprises de l’alimentation, la distribution et in fine le consommateur.

Seul horizon de sortie : retrouver le prix juste, pierre angulaire des EGAlim. Il est demandé par les agriculteurs, les PME, les citoyens, et même revendiqué par les distributeurs dans leurs communications. Le moment est venu de l’inscrire au cœur de la loi.

Seule une véritable liberté tarifaire, au-delà des propositions sur la pluriannualité des négociations, sur la transparence ou la contractualisation, permettra la réussite d’EGALim. Sans renforcement du tarif, qui reflète le coût de la matière première agricole mais aussi les coûts de production, les investissements nécessaires aux transitions alimentaires et environnementales, il n’y aura pas de création de valeur.

Il y a urgence, c’est l’avenir de nos filières et de l’ensemble de l’industrie agroalimentaire qui est en jeu.