A l’occasion de la clôture de la Semaine de la coopération agricole 2022 consacrée à la valorisation du modèle coopératif, La Coopération Agricole a dévoilé, le 16 juin, les finalistes de son « Prix Coop Com », lancé en partenariat avec CB News. Pour la première édition de ce concours consacré aux initiatives de communication des coopératives agricoles et agroalimentaires, la fédération a récompensé deux nominés et un lauréat dans chacune des cinq catégories, en plus de deux prix « coup de cœur ».
Ce concours a été créé à l’initiative de La Coopération Agricole afin de valoriser et de récompenser toute l’expertise communication des entreprises coopératives. Confrontées à de multiples défis tels que : recruter de nouveaux talents, promouvoir le modèle coopératif, dynamiser la vie démocratique, renouveler les générations, innover sur les marchés ; l’enjeu de ce prix était également de favoriser un partage de bonnes pratiques entre les entreprises coopératives en réponse à l’ensemble de ces défis majeurs.
Les finalistes, sélectionnés par un jury composé de 9 professionnels de la communication et des médias réunis pour étudier les 65 dossiers déposés par une quarantaine de coopératives candidates, étaient répartis dans les catégories suivantes :


GénoPaV, ARVALIS – Institut du végétal inaugure son laboratoire high-tech pour la santé des plantes
Baptisé GénoPaV, le nouveau laboratoire de génomique et de pathologie végétale d’ARVALIS – Institut du végétal a été inauguré le lundi 13 juin 2022 dans la station expérimentale de Boigneville (91) par le secrétaire général d’ARVALIS – Institut du végétal, François Jacques, et le président de la commission d'orientation professionnelle d'Ile-de-France, Philippe Heusele. Jean-Jacques Boussaingault, maire de Boigneville, Laure Darcos et Jean-Raymond Hugonet, sénatrice et sénateur de l’Essonne et Guy Crosnier, conseiller départemental de l’Essonne étaient présents ainsi que de nombreux acteurs professionnels et économiques locaux. GénoPaV participe au développement de solutions nouvelles pour protéger les cultures et accompagner la nécessaire transition agroécologique.
Des compétences et des équipements de pointe
François Jacques, secrétaire général d’ARVALIS – Institut du végétal, et Philippe Heusele, président de la commission d'orientation professionnelle d'Ile-de-France de l’institut ont inauguré le laboratoire de Génomique et de Pathologie Végétale baptisé GénoPaV, le lundi 13 juin 2022. Installés à Boigneville, sur le territoire du Gâtinais, les docteurs, les ingénieurs et les techniciens du laboratoire sont en relation directe avec les acteurs de terrain (agriculteurs, techniciens) et travaillent régulièrement avec ceux de la recherche publique et privée partout en France et en Europe.
La création de GénoPaV permet de réunir des compétences et des expertises en biotechnologie végétale et en pathologie des plantes. Les synergies qui en sont issues permettent de développer des solutions et des méthodologies d’avenir pour améliorer les connaissances sur les agents pathogènes nuisibles pour les cultures (céréales à paille, maïs, sorgho, pomme de terre, lin fibre) pour optimiser la caractérisation des variétés et appuyer les programmes de sélection végétale.
GénoPaV est équipé de matériels de haute technologie permettant notamment de réaliser :
- • de l’épidémiosurveillance (diagnostic et caractérisation des agents pathogènes) avec des technologies utilisées en santé humaine comme la PCR digitale exploitée dans le dépistage de la COVID-19 ;
- des expérimentations en conditions contrôlées pour développer des solutions innovantes de lutte contre les bioagresseurs des cultures ;
- l’identification et le suivi de gènes d’intérêts agronomiques comme des gènes de résistance aux maladies ainsi que des analyses de génotypage haut-débit grâce à différents appareils robotisés.
Inventer de nouvelles solutions de protection des cultures
GénoPaV a pour mission d’apporter aux professionnels agricoles des réponses aux difficultés rencontrées en matière de santé des plantes et aux défis inhérents au virage agroécologique.
Les nombreux travaux menés par l’institut en phytopathologie participent à améliorer la protection intégrée des cultures. Par exemple, des agents pathogènes et les facteurs propices à leur développement sont caractérisés afin d’améliorer leur détection et de mettre au point des méthodes de lutte ayant un faible impact sur l’environnement.
C’est aussi le cas des travaux en génomique, avec, par exemple, l’analyse de marquage moléculaire sur ADN pour identifier et suivre des gènes de résistance à certaines maladies. L’objectif est alors d’accélérer le développement de variétés résistantes à ces dernières.
Pour répondre aux nouveaux défis, l’avenir de l’agriculture française repose en grande partie sur la recherche et l’innovation. C’est pourquoi ARVALIS – Institut du végétal s’est doté d’un laboratoire high tech de pathologie végétale et de génomique. L’institut cible une recherche appliquée et la mise au point d’innovations facilement exploitables pour assurer les performances économiques, agronomiques et environnementales des exploitations et des filières, tout en répondant aux attentes des citoyens.
Légende photo, de gauche à droite : Jean-Jacques Boussaingault, maire de Boigneville, Laure Darcos, sénatrice de l’Essonne, François Jacques, secrétaire général d’Arvalis, Jean-Raymond Hugonet, sénateur de l’Essonne, Philippe Heusele, président de la commission d'orientation professionnelle d'Ile-de-France, et Guy Crosnier, conseiller départemental de l’Essonne.
Au retour de leur convention annuelle, les professionnels de la farine rappellent leur rôle dans la souveraineté alimentaire et l’importance de soutenir la meunerie française qui fait face à une contraction historique de ses marges
La meunerie française, riche de moulins répartis dans toutes les régions, et de 6 100 professionnels, organisait sa convention le 17 juin dernier sur le thème « La farine, produit de sens et de sensations » à la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin de Dijon, symbole de l’excellence de la gastronomie française. Pour Jean-François Loiseau, « notre convention s’inscrit dans un contexte économique, international et écologique inédit. Les inquiétudes des professionnels que je représente sont légitimes et nous devons y répondre avec une vision au long cours afin de préserver nos métiers, notre expertise, nos services aux acteurs de la filière blé-farine-pain ainsi que notre apport à la souveraineté alimentaire autant qu’au bien manger typiquement français. Le blé, la farine et les produits qui en sont issus sont essentiels, fédérateurs et nourriciers. »
Investir pour préserver la meunerie et la souveraineté alimentaire
« Si nous voulons continuer à proposer des farines de qualité, produites en France, il est crucial de rémunérer à leur juste valeur l’ensemble des maillons de l’activité » rappelle Jean-François Loiseau. Après avoir fait preuve d’une extrême résilience durant la crise COVID, les meuniers sont maintenant face des hausses sans précédent de leurs charges (blé, énergie) renforcées par la guerre en Ukraine. « Pour nos entreprises, c'est une période compliquée durant laquelle nous devons répercuter les hausses que nous subissons, dans le temps. C'est la responsabilité de toutes les entreprises et de toute la filière, pour leur pérennité ». Enfin, pour préparer l’avenir des entreprises de la meunerie, l’ANMF demande la mise en place d’un plan d’investissement stratégique autour de la meunerie. « Ce plan meunerie permettra aux moulins de se moderniser, de développer des innovations essentielles pour répondre aux attentes nouvelles des consommateurs, et de valoriser les métiers de la meunerie, favorisant ainsi le renouvellement des générations tout en préservant un savoir-faire séculaire. »
Les meuniers innovent et répondent aux nouveaux modes de consommation
Alors même que « les savoir-faire et la culture de la baguette » s’apprêtent à intégrer le patrimoine immatériel de l’UNESCO, on constate une régulière érosion de la consommation moyenne de pain en France. La cause principale : le changement des habitudes alimentaires des consommateurs et l’expression de nouvelles attentes. Avec leurs clients, les meuniers réagissent pour inverser cette tendance en proposant de nouvelles recettes et des farines de plus en plus diversifiées pour tous les usages : pains sportifs, aux céréales, complets, bis, ... pour ne citer que la seule valorisation en boulangerie. Que ce soit dans la diversité croissante des farines ou l’essor régulier des farines sous signe de qualité : les meuniers prouvent la richesse de leur savoir-faire pour proposer des produits de qualité et au meilleur apport nutritionnel. « Nous devons ensemble faire redécouvrir les produits de la boulangerie mais aussi tous les produits à base de farine ; et surtout auprès des jeunes », explique Jean-François Loiseau.
La meunerie engagée historiquement dans une production responsable
Annoncé à la convention 2021, l’ANMF réaffirme son objectif de « 100% des meuniers engagés en RSE » à l’horizon 2024.
« Comment ne pas évoquer la durabilité des entreprises à l’heure où une vague de canicule presque sans précédent touche l’ensemble du pays ? » Interroge Jean-François Loiseau. « Notre activité – riche de siècles de savoir-faire et des décennies récentes de modernisation progressive, ne produit que peu de déchets, et optimise son bilan énergétique pour un impact environnemental limité ». On produit de la farine en France avec des blés français, souvent au plus près des moulins, pour une farine - par essence – locale. Plus encore : pour 1 tonne de blé reçue, un moulin produira environ 770 kg de farine et 220 kg de co-produits comme le son. Ceux-là sont directement valorisés par les professionnels de la nutrition animale.