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Hebdo N°16 - Vendredi 24 avril 2020

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Actualités de la filière

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Réouvrir la Restauration




La Coopération Agricole lance un appel : Il est urgent de programmer la réouverture de la Restauration Hors-Domicile

Depuis le début de la période du confinement, les coopératives agricoles sont au rendez- vous. Elles se sont réorganisées pour pallier les nouvelles contraintes liées à la crise sanitaire et se sont adaptées pour continuer à nourrir les Français.

La production agricole et agroalimentaire a tenu bon mais elle subit une perte d’activité et certaines filières sont en danger. Pour limiter les pertes économiques il est urgent de programmer la réouverture des circuits RHD (Restauration Hors Domicile).

A la suite de la fermeture des restaurants, des entreprises et des établissements scolaires, le marché de la RHD a marqué un arrêt quasi complet puisque seules 19% des commandes subsistent. En en se combinant avec le ralentissement de l’export et les surcoûts logistiques, une perte importante de débouchés pour les coopératives agricoles est aujourd’hui avérée. Cette situation entraine une baisse de valorisation de certaines matières premières et une perte de revenus pour les entreprises, ce qui provoque de graves problèmes économiques pour certaines filières, notamment les filières céréales (dont l’orge de brasserie), viande, lait et vin.

« J’alerte sur la crise économique qui menace très fortement certaines de nos filières. La chaîne alimentaire et les entreprises ont répondu au défi de la continuité alimentaire, grâce à la mobilisation des agriculteurs et des salariés. Faire face à un risque de rupture dans la chaîne alimentaire n’est pas le seul problème à régler : en parallèle de la crise sanitaire, la crise économique atteint déjà nos entreprises, avec des répercussions à prévoir sur nos exploitations. Trois facteurs l’expliquent : la quasi-fermeture de la RHD, le ralentissement radical de l’export et les surcoûts liés à la gestion de crise », déclare Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole.

Les dépenses d’alimentation des ménages représentent 13,3% de leurs dépenses et 7,7% sont destinés à des services d’hôtellerie, café et restauration. Le report de la consommation de la restauration hors foyer sur les achats des ménages en grande distribution ne se fait pas à valeur constante et la consommation alimentaire en grande distribution ne compense pas les pertes sur les autres marchés.

Pour limiter l’impact de la crise économique sur certaines filières très exposées, il est indispensable d’anticiper dès maintenant des mesures et de permettre un plan de relance rapide. Dans cet objectif, la Coopération Agricole demande que soit programmée, aussi vite que possible, la réouverture des circuits RHD, dans tous les établissements permettant le respect des distanciations sociales garantes de la sécurité des convives et des salariés.

« Même si nos activités ont pu continuer pendant cette période, nous avons besoin de soutien de la part des pouvoirs publics, notamment pour les entreprises avec des marchés très orientés RHD. Dans un premier temps, une réouverture partielle de ces activités peut être envisagée avec la mise en place de systèmes de drive, de livraison à domicile et, bien sûr, le respect des distanciations sociales. Ne pas l’envisager rapidement revient à prendre le risque de fragiliser les filières à long terme. C’est d’autant plus crucial à prendre en compte à l’heure où l’indépendance agricole est une ambition réaffirmée », conclut Dominique Chargé.

COVID-19



Didier Guillaume, Ministre
de l’Agriculture et de l’Alimentation,
se félicite de la déclaration commune signée par l’ensemble de ses homologues, les 27 ministres européens de l’agriculture, à l’adresse de la Commission Agriculture de l’Union Européenne, afin d’obtenir la mise en œuvre urgente des mesures de soutien face à l’épidémie de Covid 19.

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COVID19 - Interviews vidéo

des Présidents des filières du Pôle Animal



Le Pôle Influence et Communication
de La Coopération Agricole accompagne les filières en réalisant de courtes interviews vidéo des présidents des filières LCA pour aborder quelques-unes des difficultés rencontrées suite à la crise du COVID19 et les solutions apportées/proposées ou en cours d’étude.

RECOMMANDATION des organismes

professionnels de la chaîne alimentaire




Face à la crise sans précédent que connaît notre pays, les organisations professionnelles de la chaîne alimentaire, réunissant les secteurs de l’industrie agro-alimentaire, de la distribution à dominante alimentaire, du transport et de la logistique, réaffirment l’engagement des filières à remplir ensemble leur mission au service de nos concitoyens et en dépit des conditions difficiles inhérentes à la crise : contribuer au maintien de l’activité pour nourrir 67 millions de Françaises et de Français.

Pour remplir cette mission vitale, tous les employés de nos professions se mobilisent sur le terrain, jour après jour. Nous les en remercions et demandons à la Nation de leur être reconnaissante des efforts accomplis.

La crise sanitaire se double d’une crise économique dont il faut espérer qu’elle ne sera pas durable et se résorbera avec l’éradication de l’épidémie. Ces conséquences se font durement sentir dans nos secteurs et dans nos métiers, sur chacun des maillons de la chaîne alimentaire.

Pour pallier ces difficultés, humaines (stress, allongement du temps de travail, sentiment d’insécurité, drames personnels...) et économiques (perte de chiffre d’affaires, baisse de la productivité, coûts additionnels de fonctionnement...), des mesures fortes ont été prises, tant par les pouvoirs publics que par les acteurs économiques. Nous nous en félicitons mais constatons aussi qu’il faudra aller plus loin si l’amplification de la crise sanitaire et économique y oblige.

Dans ce cadre, nous reconnaissons l’impérieuse nécessité de revoir les fondamentaux du modèle économique propre à nos professions. Nous fondons nos espoirs sur la sortie de crise et sur les politiques publiques qui devront les accompagner. Cependant, des décisions doivent aussi être prises afin de répondre aux besoins des segments les plus fragiles, notamment par la révision de gré à gré des conditions contractuelles et commerciales des prestations réalisées par les opérateurs de transport et de logistique et leurs sous-traitants pour les chargeurs.

Pour maintenir la cohésion et la solidarité de notre chaîne, nous demandons que ces discussions reposent sur des principes clairs et partagés par tous :

  • Répercussion : les prestataires demandent à ce que soient pris en compte, dans le cadre des négociations à engager, les coûts légitimes engendrés par les conditions exceptionnelles occasionnées par cette crise afin d’assurer la continuité de l’activité et la survie économique des entreprises de toute taille, en tenant compte de la situation de chacune des parties au contrat. Les industriels et les distributeurs acceptent ce principe de répercussion.
  • Modération : les prestataires s’engagent à ne présenter que les surcoûts justifiés. Ils présenteront leurs demandes respectives avec loyauté, sans abus ni recherche de profits exceptionnels. Les parties chercheront aussi à définir et mettre en œuvre ensemble les solutions permettant de maîtriser les coûts induits par la gestion de crise, tout en préservant une qualité de service adaptée aux circonstances.
  • Concertation : les négociations s’engageront dans le cadre de relations commerciales bilatérales, sans être repoussées dans le temps par l’une ou l’autre des parties et avec une volonté partagée d’aboutir sans délai ni précipitation.
  • Médiation : à défaut d’accord au terme des discussions ou pour les litiges pouvant naître de leur mise en œuvre, la médiation doit être préférée à toute forme de contentieux pour permettre la continuité du service, plus indispensable que jamais.

Sur la base et dans le respect de ces principes, il appartient à chaque opérateur logistique et transport de la chaîne alimentaire de prendre ses responsabilités et d’engager au plus tôt les négociations nécessaires avec les entreprises de l’industrie agro-alimentaire et de la distribution alimentaire.

Cette recommandation, préalable aux discussions entre les entreprises, a été élaborée sous l’égide de l’Etat, garant de l’intérêt général et du respect des règles de la concurrence.

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